Antoine Bodjona: Il parle de son fils Pascal, de Faure, de Gilchrist et de Fabre…

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Le Lynx a rencontré après moult tentatives le père du ministre Pascal Bodjona. Le nationaliste et lieutenant de Sylvanus Olympio bien que alité nous a reçu sans protocole et a bien voulu répondre à nos questions. Dans cette interview l’homme parle de son fils Pascal Akoussoulelou Bodjona qui est ministre de l’administration territoriale, de Faure, de Gilchrist, de Fabre, des accords UFC-RPT. Pour avoir été acteur vivant de tous les coups qui ont fini par mettre en lambeau le plus grand parti du Togo l’UFC, l’homme pense que cela ne pouvait qu’arriver. L’arrogance de Fabre y en est pour cet échec ? L’homme a t-il changé en prenant position pour son fils Pascal et Faure voire le RPT et Gilchrist ? Beaucoup de lecteurs apprécieront et à vous de juger. Lecture !

Lynx.info : Que devient le politique Antoine BODJONA. Beaucoup pensait que vous allez écrire vos mémoires ou un livre, vous semblez avoir un désintérêt pour tout ce qui se passe au Togo…

Antoine Bodjona : Merci pour l’opportunité que vous me donnez de m’exprimer surtout de me faire entendre sur des sujets qui meublent l’actualité politique ces derniers temps. Je ne me désintéresse ni de ce qui s’est passé ni de ce qui se passe actuellement dans notre pays. J’ai à cœur de laisser des écrits pour la postérité, sur les principaux faits que j’ai vécus tout au long de ma vie ne serait-ce que pour réhabiliter la vérité ou dénoncer certaines contrevérités. Malheureusement, mon état de santé un peu perturbé ces derniers jours, ne me permet pas encore de réaliser ce dessein. Je ne désespère pas de le faire si mon état venait à s’améliorer.

Avez-vous un mot à dire sur ce qui se passe à l’UFC votre ancien parti ?

Depuis septembre 2006, je me suis mis en marge des activités du parti avec feu Dr Amah Gnassingbé et le commissaire Issa ainsi que tous les camarades qui n’ont pas approuvé comme nous, la décision de non participation de l’UFC au Gouvernement d’Union Nationale (GUN) prise in extremis par son Président Gilchrist Olympio sous l’impulsion des sieurs Jean-Pierre Fabre et Patrick Lawson à un moment où après avoir signé l’APG, personne ne pouvait s’attendre à un tel revirement !
Ce n’est peut-être pas le lieu de rappeler la polémique que cette nouvelle décision de Gilchrist Olympio, tombée comme une foudre dans un ciel serein, avait suscité. Et ce revirement n’avait été possible qu’avec l’intervention de Jean-Pierre Fabre et Patrick Lawson (ce dernier avait reconnu ce rôle lors d’un débat auquel il avait pris part à la RTDS). Ils étaient devenus inconsolables parce que ne digérant pas la nomination de Me Agboyibo au poste de premier ministre du GUN auquel Patrick Lawson était aussi candidat.

Et pourtant, c’était en leur présence et sans aucune opposition de leur part que le Bureau National, au cours de ses réunions consacrées à la participation de l’UFC à la formation du GUN, que les membres de cette instance à l’unanimité s’étaient prononcés pour l’entrée de l’UFC au GUN. Ce qui affirmaient-ils, permettrait à l’UFC une fois qu’elle sera aux côtés du RPT qu’elle accuse toujours de lui voler ses victoires, de l’empêcher de commettre des fraudes, rejetant ainsi formellement et d’avance toute condition susceptible de faire obstacle à cette participation, notamment celle qui subordonnerait cette participation à la nomination du Premier Ministre dans les rangs de l’UFC.
Dès lors, il devenait clair que ce revirement de Gilchrist Olympio voulu par Jean Pierre Fabre et Patrick Lawson s’il était observé, signifierait que le parti devait sacrifier ses propres intérêts, c’est-à-dire ceux qu’il avait à aller aux prochaines élections, au seul profit que rapporterait la colère de ces deux personnes, furieuses d’avoir perdu le fauteuil de Premier Ministre. La suite, tout le monde la connaît : c’est que non seulement cette non participation de l’UFC au GUN n’a pas amené le Président de la République à reconsidérer la nomination de Me Agboyibo mais en plus elle a été l’une des causes du mauvais score réalisé par l’UFC aux législatives du 14 Octobre 2007. (Beaucoup d’électeurs favorables à l’opposition ont dû se raviser devant les prétentions inacceptables de l’UFC à vouloir diriger seul le pays écartant même le CAR de Me Agboyibo contre lequel elle avait fait campagne) !
Pour nous, la leçon était bien comprise : nous ne pouvons préférer l’intérêt personnel à l’intérêt général, pour nous soumettre à un ordre manifestement contraire à la règle de la majorité, très chère en démocratie, un principe fondamental du droit.
Que pour cela, ces derniers (Fabre et Lawson) nous taxent de traîtrise et de vendus au RPT me désignant particulièrement comme étant l’instigateur de ce marché, voici une pilule qu’il nous était difficile d’avaler.

Tout ce que Gilchrist Olympio vous avait refusé, il en est devenu l’ardent défenseur. Vous a-t-il appelé pour s’être trompé ?

Oui absolument. Je dirais même que nous avons eu tort d’avoir raison trop tôt ! Je suis heureux que Gilchrist Olympio revenu sur le sol natal et prenant la mesure des choses a pu revenir sur cette erreur que ceux qui guidés par la soif du pouvoir l’avaient amené à commettre, foulant au pied les dispositions de l’APG dont l’UFC était pourtant signataire et que la classe politique dans son ensemble et le peuple entier avaient accueilli avec beaucoup d’enthousiasme.
Nous savions que l’engagement du Président Faure doublé de sa sage et courageuse détermination de rompre avec les habitudes rétrogrades du passé, de réconcilier les Togolais avec leurs grands hommes et leur histoire, d’instaurer une démocratie réelle et sincère basée sur la liberté d’expression, le respect des droits de l’homme, l’instauration de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et qu’à terme l’UFC à la lumière des résultats obtenus finira par se rendre à l’évidence. Et la rectification du tir que vient d’opérer Gilchrist ne pouvait que recevoir notre approbation. Notre rapprochement avec lui n’est donc pas à marchander, d’ailleurs nous avons déjà eu plusieurs rencontres et nous ne venons que de commencer…

Que dites-vous de l’accord signé par Gilchrist avec le RPT ?

Cet accord répond pleinement à nos attentes, il est à encourager et gagnerait à être élargi aux autres partis qui en manifesteraient le désir. C’est même la tendance qu’on observe un peu partout dans le monde et singulièrement en Afrique avec les exemples récents du Kenya, de Zimbabwe, de l’Afrique du Sud avec Nelson Mandela quand à sa sortie de prison il tendit la main à son bourreau  Frédéric De Klerk. De même chez nous au Togo, le Président Sylvanus Olympio dans le but de colmater le fossé Nord-Sud créé par les colons pour nous diviser n’hésita pas dès son accession au pouvoir à contacter MAMAH Fousséni alors Conseiller de l’Union Française et Président de la JNT (Jeunesse Nord Togo : aile marchante de l’UCPN : Union des Chefs et Populations du Nord) qu’il voulait en faire son Premier ministre, offre que l’intéressé était en train d’accepter lorsqu’il en fut dissuadé par Georges Spénal, dernier gouverneur du Togo qui ne digérait pas son échec aux législatives du 27 Avril 1958 remportées par le CUT.
Et pourquoi Gilchrist ne tenterait pas à son tour d’emprunter cette voie ? Et pour cela, il peut se justifier par deux raisons : primo le sérieux du Président Faure et le succès de sa politique d’Union et de Réconciliation couronnée par la signature de l’APG, et secundo son engagement total dans la lutte contre le sous-développement et la pauvreté axé sur un programme ambitieux privilégiant l’agriculture, l’emploi, les infrastructures routières, énergétiques etc.
Après plus de cinquante ans de vie en exil et plus de quarante années de luttes stériles malgré les sacrifices consentis allant de l’argent aux privations diverses et aux nombreuses pertes en vies humaines, il devenait normal et sage de concevoir la lutte autrement : chercher par exemple à se rapprocher de l’adversaire pour mieux le connaître et connaître ses méthodes car le combat à distance et à couteaux tirés ravive l’adversité tandis que le combat par le rapprochement des adversaires l’adoucit donc prépare les adversaires à s’accepter… Si au stade actuel de la lutte Gilchrist en est venu à cette option, c’est son choix et c’est aussi la démocratie ! Pourquoi s’acharner contre lui, le diaboliser ? C’est plutôt ceux qui le font qui sont des antidémocrates. Croyez-moi, une telle tentative pour Gilchrist aurait été inimaginable et même aurait été suicidaire avec le père Eyadema et s’il a décidé d’emboîter le pas à Faure c’est parce qu’il sait que sa contribution peut aider à sortir notre pays de son marasme économique.

Mais feu Amah Gnassingbé avait fini par être conseiller de M. Faure. Le RPT vous a aussi approché ? Vous vous sentez toujours comme un opposant au Régime ?

Etre conseiller du Président FAURE ne signifie pas que, Amah Gnassngbé s’est converti au RPT. Tout comme les éléments d’un parti politique qui participent à la formation d’un gouvernement de large ouverture ou d’Union Nationale n’apportent que leur collaboration au parti qui est au pouvoir sans se fondre dans celui-ci. Il s’agissait pour Amah Gnassingbé d’une collaboration avec le Président de la République et non d’une intégration dans le RPT. Ce cas n’est pas unique au Togo. Cela se voit de plus en plus partout, par exemple en France où M. Bernard Kouchner, (socialiste) est ministre des Affaires Etrangères nommé par le Président Sarkozy qui est UMP. En ce qui me concerne, la question ne se pose pas puisque je n’ai été ni ministre ni conseiller ni un acteur à quelque titre que ce soit dans ledit gouvernement.

On dirait que le second mandat de Faure est plus tumultueux et difficile pour lui. Êtes-vous du même avis ?

Oui c’est ce qui se voit à travers les marches de protestation organisées chaque samedi de la semaine dans la capitale pour soi-disant revendiquer la victoire de Jean-Pierre Fabre volée par Faure au dernier scrutin présidentiel du 4 mars 2010. Mais je ne suis pas très optimiste quant à leur issue, les revendications ne s’appuyant sur aucune preuve palpable à même de convaincre… Et cela d’autant plus que le scrutin s’est déroulé dans le calme et les résultats ont été approuvés par la communauté internationale… Par conséquent, une victoire de l’UFC me paraît sujet à caution en ce sens qu’il n’a pas eu de fraudes massives et que les résultats, à juger par les chiffres, laissent entrevoir une percée spectaculaire de Faure dans la région méridionale considérée jusqu’à présent comme le fief de l’opposition tandis qu’au nord son score frise le ras de marée…

Le père BUSH appelait la presse à être clémente vis-à-vis du fils Georges BUSH. Il vous arrive aussi de dire que la presse est méchante à l’égard de votre fils Pascal et Faure Gnassingbé ?
 
Si je comprends bien, vous voulez me tirer la langue sur des sujets qui défraient la chronique à travers les journaux ces derniers temps.
Pour moi, la question n’est pas de savoir si la presse est méchante ou non envers Pascal et Faure. Dans un pays démocratique ou qui aspire à l’être, la presse est incontournable, c’est le quatrième pouvoir ! Ce qui importe, c’est qu’elle soit indépendante, libre, juste, véridique, objective, loin de toute influence, de tout parti pris et donc crédible car elle a une mission d’information, de formation, d’éducation et de moralisation. Son objectif au final étant la satisfaction de l’intérêt général. Mais une presse qui verse dans le mensonge, dans les injures et accusations gratuites surtout dans l’intoxication dans le but de faire de la sensation ou de salir est une presse intéressée, une presse en service commandé, une presse érigée en mercenariat de la plume, une presse de désinformation… bref, une presse dangereuse et destructive… Peut-il en être autrement quand une certaine presse accuse sans la moindre preuve Pascal et Faure d’avoir acheté des diplômes ! Le comble c’est qu’elle se permet des incursions dans leur domaine privé oubliant royalement que la liberté de chacun s’arrête là où commence celle de l’autre… Que Faure mène une vie de célibat ou que Pascal soit trop gros ou qu’il porte un prénom Cotokoli ou musulman (Sany) quelle incidence cela peut avoir sur leur compétence ou le rendement qu’on attend d’eux ? Les questions de possession d’état ou de légitimation paternelle ou filiale sont-elles des conditions pour être candidat à une élection présidentielle ou pour être nommé à un poste de responsabilité de l’Etat ?
Si un enfant pour être légitime doit ressembler trait pour trait à son géniteur, à quelle paternité attribuera-t-on les enfants d’un père qui comme moi (cas de Pascal déjà présenté comme un Cotokoli) sont connus et désignés par des prénoms exclusivement musulman et éwé (selon que la mère est musulmane ou éwé) et cela par préférence aux prénoms kabyè que je leur ai donnés : les prénoms Séba, Fataou, Edem, Akpénè, ne sont pas kabyè mais ceux qui les portent sont mes enfants.

J’apporterai encore plus d’eau au moulin en ajoutant que quatre de ceux-ci mesurent respectivement 1,90 m, 1,85 m, 1,83 m, 1,75 m de taille dont deux sont de teint clair alors que les mamans et moi avons un teint noir et ne dépassons pas 1,68 m de taille. Voilà encore de quoi enrichir les imaginations. Si donc Pascal est de père Cotokoli parce qu’il est plus gros que moi et porte un prénom musulman, à quels pères appartiendraient ceux que je viens de présenter et dont les différences avec moi sont encore plus flagrantes. Une presse qui ne se respecte pas et ne respecte pas les autorités de son pays quel que soit ce qui la motive est une presse en perdition et si elle n’arrête pas de dériver, c’est toute la presse et l’Etat qui en pâtiront…
Et pour tout dire, je renvoie à Jean Jacques Rousseau pour rappeler que « l’homme est le produit de son milieu ».

Si le politique Bodjona devrait conseiller simultanément Giclchrist Olympio et Jean- Pierre  Fabre que leur diriez-vous ?

Je leur dirai que l’Union n’est pas impossible dans la diversité. Si Gilchrist décide de se rapprocher du RPT, c’est son choix.  Cela ne doit indisposer personne et si Fabre ne partage pas son option, il doit être libre lui aussi de prendre sa voie. L’essentiel c’est que le peuple gagne. Les méthodes sont différentes mais la finalité reste la même !
Quand un fils prend son indépendance vis-à-vis de son père c’est à lui de quitter la maison paternelle pour aller s’installer ailleurs. Jean- Pierre Fabre ne doit pas chercher à déloger Gilchrist du parti mais créer son propre parti.
Pour moi, ce qui les a divisés c’est la candidature de J. P. Fabre à la dernière élection présidentielle. J. P. Fabre est un garçon intelligent, travailleur, courageux, même si parfois il est fougueux, intolérant et arrogant, il me parait indiqué pour remplacer Gilchrist dont la candidature a été rejetée.  Mais, sa candidature doit respecter les bonnes formes. « Il faut savoir courir mais aussi savoir se cacher ». Quand la candidature de  Gilchrist Olympio a été refusée, on s’est étonné de la rapidité avec laquelle celle de Fabre a été introduite. Il fallait au préalable le dire à Gilchrist, lui présenter la situation et lui demander ne serait-ce que par simple courtoisie la conduite à tenir même si sur-place le parti a porté son choix sur Fabre. Le fait d’avoir omis cette formalité a fait croire à Gilchrist que Fabre lui a fait un coup d’Etat. Comme on voit, il a suffi de ce petit rien pour que tout ce chamboulement arrive ! Chamboulement qui aurait été évité s’il avait mis un peu de tact.

A cœur ouvert si vous le voulez. Etant papa du Ministre Bodjona Pascal, vous êtes intéressant pour les Togolais. Il vous arrive de lui dire quoi faire et quoi ne pas faire en politique ?

Je suis le père de Pascal non pas depuis qu’il est ambassadeur ou ministre mais depuis le ventre de sa mère et à sa naissance. Qui le connaît ailleurs que chez moi et comme tel il me connaît, il sait ce que je veux et ce que je hais.

Quand on accède à un poste de responsabilité on doit s’attendre à le quitter un jour car dans cette vie tout passe, le bien comme le mal ! Et quiconque se construit sur le cadavre du prochain doit s’attendre tôt ou tard à subir le même sort. Pascal ne l’ignore pas et le prénom Akoussoulèlou  qu’il porte le dit si bien et s’adresse à ceux qui pour accéder à une place ou à un poste qu’ils convoitent ont recours à des manigances, à des intrigues voire à des manoeuvres sordides de basse besogne pour renverser ou sauter celui qui l’occupe. Si c’est ça l’objectif de cette presse ou de ses commanditaires, ils sont avertis : celui qui se baisse pour bien voir dans l’anus du prochain, dit l’adage, expose son propre anus à un autre qui sans même se baisse verra encore mieux dans son anus et même au-delà

Revenons à l’UFC. Beaucoup de Togolais pense que l’APG est le point de départ de tout le mal togolais. Regrettez-vous que le RPT n’ait pas respecté à la lettre ledit accord ?

L’APG n’est qu’une étape dans l’évolution de notre pays : il marque un nouveau départ de notre pays et le succès des engagements pris par Faure de réconcilier les Togolais par l’instauration du dialogue, de la sécurité, de l’Etat de droit, du respect de la liberté d’expression et le rétablissement de la paix. Mais la défection de l’UFC qui après avoir signé l’APG a renoncé à participer au gouvernement d’Union Nationale portait déjà en elle le germe de cet échec. Et si échec il y avait vraiment il est imputable à l’ensemble de la classe politique, il fallait hiérarchiser les besoins et les priorités et ce n’est pas le RPT que la réforme des institutions constitutionnelles et la modification du code électoral arrangeaient plus que les autres partis politiques.

Que faut-il faire maintenant pour aider le Togo à rattraper son retard ?

Il faut sincèrement que tous les signataires de l’APG se retrouvent pour reprendre les discussions en vue de peaufiner ces réformes et modifications des dispositions constitutionnelles et du code électoral.
Quant à la crise qui est née au sein de l’UFC et qui empoisonne le climat politique du pays, je pense qu’il faut cesser de diaboliser Gilchrist Olympio parce qu’il a opté pour la collaboration avec le RPT comme cela se passe partout dans le monde. Et si une frange de l’UFC n’est pas d’accord avec lui, libre à elle de continuer comme avant le combat contre le RPT. Nous sommes donc en présence de deux courants engagés pour un même objectif. Avec ou sans l’alternance, l’essentiel c’est que le peuple gagne !

Lynx.info: Merci pour nous avoir avoir accordé tout ce temps en dépit de votre état de santé qui mérite repos.

Antoine Bodjona : C’est a moi le Merci

Propos recueuillis par Camus Ali Lynx.info

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