Après avoir refusé de suivre le cours d’Etat-major l’année dernière aux côtés de Rock Gnassingbé et autres officiers pour confirmer le grade de Colonel, Alex Yotroféï Massina, le tout-puissant Directeur Général de l’ANR, le tortionnaire attitré de la République vient de s’envoler pour une formation bidon au Maroc, la Chine, constituent la destination privilégiée de tous les officiers africains en conflit avec la Justice internationale dans les cas des violations des droits de l’Homme.
Du coup, l’homme qui s’était emparé des centaines de millions des femmes du marché a été immédiatement remplacé à la tête de l’ANR par le Commandant Tchakpélé, l’homme des écoutes téléphoniques dans le sous-sol de la Présidence de la République, entre-temps giflé par la toute-puissante Directrice Générale des Impôts pour une crise de jalousie vis-à-vis d’une Ethiopienne. Le Colonel Massina va-t-il retrouver son poste à la fin de sa formation au Maroc ? Rien n’est moins sûr. De l’avis de nombreux observateurs dans le sérail, c’est une manière habile pour Faure Gnassingbé de pousser à la sortie l’un de ses sécurocrates, en attendant le tour du Général Atcha Mohammed Titikpina qui devra normalement partir à la retraite à la fin de cette année, même s’il multiplie les manœuvres pour jouer les prolongations à la tête des FAT.
Après l’épisode du rapport de la CNDH et son charcutage, la pression est actuellement forte sur le pouvoir, et avant le prochain round de l’EPU (Examen périodique universel), Faure Gnassingbé compte utiliser le départ du tortionnaire de la tête de l’ANR pour convaincre ses interlocuteurs sur sa volonté de réformer cette agence. Reste l’épineuse question des poursuites auxquelles des avocats du CST et bien d’autres s’attèlent pour des plaintes à l’international.
Une chose est certaine, l’avenir ne sera pas un long fleuve tranquille pour Faure Gnassingbé lui-même, Alex Yotroféï Massina, Atcha Titikpina et compagnie qui ont eu à tremper dans la torture ou à continuer actuellement sur la terre de nos aïeux les violations des droits de l’Homme.
Ferdi-Nando