Alpha Blondy : « Alassane Ouattara est le virus, ce cancer qui ronge la Côte d’Ivoire» (Rechauffé)

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Il refuse de se faire complice d’une prochaine déflagration politico-militaire qui pointe à l’horizon ivoirien. Alpha Blondy, car c’est de lui qu’il s’agit, a donc choisi de parler et d’éclairer la lanterne de ses concitoyens. Cela, au nom du ”devoir de vérité”. Avec le franc-parler qu’on lui connaît, la méga star du reggae mondial, ne fait pas de quartiers. A commencer par Alassane Dramane Ouattara que Alpha retourne dans tous les sens, avec des révélations inédites. L’Onu, les forces impartiales présentes en Côte d’Ivoire et la France ne sont pas en reste. Tous passent au scanner de ”Jagger”, le ”fou”, militant actif, engagé pour une indépendance vraie de l’Afrique. Entretien.

Depuis quelque temps vous êtes d’attaque principalement contre M. Alassane Dramane Ouattara, président du RDR. Est-ce par devoir de vérité vis-à-vis des Ivoiriens que vous agissez ainsi ou pour d’autres motivations ?

Alpha Blondy : C’est par devoir de vérité. Malgré mes frasques, les Ivoiriens savent que je suis leur Alpha Blondy. Je ne vais jamais leur mentir. Je ne vais au grand jamais, trahir ceux qui ont construit Alpha Blondy. Je ne serai pas complice de ceux qui ont concouru à la perte de mes géniteurs. C’est pour cela qu’après avoir pris du recul par rapport à la crise ivoirienne, je me dis que je me devais de dire aux Ivoiriens que la genèse de cette merde dans laquelle nous sommes, s’appelle Alassane Dramane Ouattara. Et j’invite tous les observateurs, Ivoiriens et non Ivoiriens, sans passion ni rancœur, à prendre seulement une minute et méditer sur ce que je dis. Depuis l’arrivée en Côte d’Ivoire de Alassane Dramane Ouattara, son géniteur politique qui l’a fait venir, n’a pas cessé d’être malade avant de mourir en fin de compte. Ok ? Et c’est parti, jusqu’aujourd’hui. Cela fait au moins seize ans que nous vivons cette situation.

Trop c’est trop, la Côte d’Ivoire ne mérite pas cela. Combien d’Ivoiriens sont morts sans avoir vu la fin de cette crise ? Combien de morts, combien de litres de sang, de larmes, de vies brisées faut-il à M. Ouattara pour qu’il mette balle à terre ? S’il aime la Côte d’Ivoire, il doit sincèrement retirer sa candidature. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il n’est pas Ivoirien. Il l’est, mais il n’est pas éligible pour avoir été la cause du coup d’Etat et le financier de la guerre. Il s’est disqualifié, voilà ce je que je veux dire. Nous voulons des élections propres, crédibles et transparentes. On ne peut pas céder au chantage, un Etat ne peut céder au chantage d’un individu. Sinon, après, c’est facile n’importe qui peut prendre les armes et mettre à ses pieds l’Etat ivoirien. Non, nous n’allons pas ouvrir cette autre boîte de pandore.

Cela fait six ans que la guerre a éclaté dans notre pays. Vous qui êtes un sachant pourquoi avoir attendu seulement maintenant pour parler ?

Je vous ai dit qu’il faut souvent prendre du recul. En dioula (malinké) on dit : « on peut garder le sang dans sa bouche et cracher la salive ». Mais quand le moment arrive pour mettre un terme à la souffrance de tout un peuple, dont je fais partie, dont mes parents font partie, on n’a plus besoin d’avoir d’Etat d’âme. Je crois que ceux qui comme Ouattara, ont posé ces actes criminels, à savoir le coup d’Etat et la guerre, n’ont d’ailleurs pas eu d’état d’âme. Au contraire, ce dernier s’en foutait. Il n’a pas hésité et il continue sans que quelqu’un lui dise : « Stop, tu n’as pas le monopole !». Moi, je ne suis pas politicien, présidentiable, ”députable”, ni ”mairiable”. Je suis peut être fou, mais je suis moins fou que lui. Je suis un drogué mais lui est un drogué de pouvoir ; c’est plus dangereux que la cocaïne et l’héroïne confondues. Regardez, combien de familles brisées ! Alassane tu veux quoi ? (Il s’énerve) Les charniers, est-ce que toi Alassane tu peux payer la vie de ces enfants d’autres familles aujourd’hui disparus? Toi, dont les enfants sont toujours partis, toi même qui est toujours parti, tu envoies mourir les enfants des autres. Mais pourquoi ?

Sur le charnier, les adversaires du président Laurent Gbagbo l’ont longtemps accusé, vous dites autre chose aujourd’hui.

Je ne rentre dans ce genre de débats. Je vais vous dire une chose que je veux que vous écriviez noir sur blanc. Les Dioula disent : « Il ne faut pas accuser les asticots dans tout ce qui arrive au cadavre dans la tombe ; c’est la faute à la mort.» Et dans ce débat sur le charnier, la guerre, les tueries de Guitrozon, de l’hôtel Ivoire etc, tout cela c’est Alassane Dramane Ouattara. La Bible dit que le scandale est inévitable. Mais malheur à celui par qui il arrive. Et Alassane Ouattara est celui par qui le scandale est arrivé. Donc je n’entre pas dans les débats sur le charnier et autres; ce sont des faits, ils sont là. Mais pourquoi ces faits sont-ils arrivés ? S’il n’y avait pas eu de coup d’Etat, il n’y aurait pas eu de charnier. S’il n’y avait pas eu cette histoire d’ivoirité, il n’y aurait pas eu de coup d’Etat. Mais seulement, M Alassane dramane Ouattara est le dénominateur commun à tous ces fléaux. Je n’essaie pas de l’accabler, je veux que lui-même prenne conscience qu’il est le mal. Ce ne sont pas les Ivoiriens qu’il faut soigner, c’est plutôt lui qu’il faut soigner parce qu’il est notre maladie. Il est ce virus, ce cancer qui ronge la Côte d’Ivoire. Il faut qu’il le sache. Il faut que ceux qu’il a embrigadés et emprisonnés le sachent.

Vous portez là des accusations graves contre M. Alassane Dramane Ouattara qui pour vous est à l’origine du coup d’Etat de 1999 et de la guerre du 19 septembre 2002, je voudrais savoir… (Il nous interrompt)

Excusez, je ne porte pas d’accusations. Il l’a dit, c’est lui même qui a dit : « quand je frapperai ce régime, il tombera ». Il a frappé et le régime est tombé devant tout le monde. Il a aussi dit : « je viens à la Noël », et il est venu. Je ne l’accuse donc pas, je fais le constat comme beaucoup d’Ivoiriens. Je dis qu’il a frappé le régime et celui-ci est tombé, la démocratie avec. Depuis, nous sommes dans ce désordre anti-démocratique qu’il a provoqué. Ce que je vous dis, c’est qu’il faut qu’il assume. Ce n’est pas avec une Fatwa qu’on va résoudre cette crise. Je vous promets qu’il va assumer. Je ne l’accuse pas. Quand cette guerre a commencé, et qu’il a dit qu’il n’était ni de près ni de loin mêlé, j’y ai cru au départ, naïf que j’ai été. Zackaria Koné (ndlr : l’un des principaux chefs de guerre de la rébellion), qui est un homme de parole, a dit dans un document, qu’ils (les rebelles) ont pris les armes pour Alassane Dramane Ouattara et non pour Soro et IB. Et que Alassane leur envoyait 25 millions de Fcfa par mois. Mais pourquoi Alassane Dramane Ouattara ne l’a jamais démenti ? Alors qu’il arrête ses foutaises, on ne peut être lâche à ce point. Je n’aime pas les lâches.

La virulence de vos propos et le fait que vous réagissez soudainement laisse penser que vous n’êtes pas parvenu à convaincre M. Alassane Dramane Ouattara lors des médiations initiées par l’ambassadeur de paix que vous êtes.

J’ai dit à M. Ouattara : « Grand frère, le fait que vous avez fait la paix avec M. Bédié prouve que vous pouvez faire la paix avec M. Gbagbo. Vous savez, je parle de mon triangle de paix. Les Ivoiriens quand ils verront les trois acteurs de cette crise ensemble, cela va désarmer les esprits. E j’ai pris ce discours comme une sorte de bâton de pèlerin. Pour pouvoir mettre ces trois personnalités ensemble. Je l’ai dit au Président Gbagbo. J’ai dit qu’il faut vraiment que ce triangle-là soit fait pour ”désarmer ” les esprits des Ivoiriens. Je l’ai aussi dit à M. Banny. Si M. Ouatara fait la paix avec M. Bédié, il faut forcément qu’il fasse la paix avec M. Gbagbo. Sinon, les choses ressembleraient à une stratégie de guerre ; c’est-à-dire deux contre un. Ce qui n’est pas juste. Et j’ai bien dit que puisque c’est M. Bédié qui aurait créé le concept d’ivoirité contre M. Ouattara, mais en vérité quand on prend du recul le bénéficiaire de l’ivoirité ce n’est pas M. Bédié.
Le bénéficiaire de l’ivoirité c’est M. Alassane Dramane Ouattara. C’est avec cela qu’on a crée le RDR. Sinon, on est venu m’agresser ici pour quoi ? L’on dit qu’on m’a refusé mon passeport parce que je m’appelle Koné Seydou donc je suis du RDR. L’ivoirité a été un fonds de commerce pour M. Ouattara et ça à marché un moment. Voilà pourquoi, je demande aux uns et autres de prendre ne serait-ce qu’un minute de recul. Ils vont savoir que le boulanger dans cette histoire s’appelle ADO. Il est même propriétaire des Grands Moulins d’Abidjan, la farine n’a aucun secret pour lui. Et puis, il a la menace trop facile. Le RDR n’est pas une secte comme il voudrait. Et les cultes du Mollah et de l’Hayatollah qu’il voudrait jouer ne lui vont pas. Et là, je veux être poli avec lui. Pour tout dire, je remets sa candidature en cause.

Pourquoi ?

Parce que personne en Côte d’Ivoire ne cèdera au chantage d’un individu qui a forcé pour être candidat à la présidentielle. Alassane s’est disqualifié par le coup d’Etat. Qu’il prouve que ce n’est pas lui. Alassane, tu t’es disqualifié en finançant le coup d’Etat, tu ne peux donc pas être candidat. Alors comprends ce que je te dis. Je propose que le RDR prenne Adama Tounkara, Henriette Diabaté ou Amadou Gon. Que tous ceux qui s’attendent à des élections se calment; parce qu’on a dit des élections transparentes et honnêtes. On ne peut pas aller aux élections avec quelqu’un qui a pris en otage un pays. On est obligé de céder ? C’est non ! J’en appelle aux Ivoiriens radicaux pour être aussi radical qu’Alassane Dramane Ouattara. Pas d’élections s’il est candidat. Qu’il dégage parce qu’il est disqualifié et on ne cédera pas ! Si l’Amérique n’a pas cédé au chantage du Hezbollah, les Russes n’ont pas cédé au chantage des Tchétchènes, les Ivoiriens et l’Etat ivoirien ne cèderont pas au chantage de Alassane Dramane Ouattara. Tu (s’adressant à Ado) es Ivoirien, il n’y pas de doute, mais tu es disqualifié. Et tu ne seras pas candidat et je te le promets. Si la communauté internationale veut des élections transparentes alors qu’elle n’aide pas Ouattara à nous tordre la main.
Mais l’accord de Ouaga qui doit nous conduire à la paix a déjà entériné la candidature de M. Ouattara.

Je ne suis pas politicien. Mais en vérité et en vérité il a été dit : « élections transparentes, sans fraudes, justes ». Mais déjà, il y a de la fraude. Le ver est déjà dans le fruit. Ecoutez, je vais vous dire que si nous partons comme ça, nous allons finir dans un bain de sang. D’ailleurs Alassane Ouattara a commencé à préparer ce bain de sang. Prenez ”Le Patriote” d’hier ou d’avant hier (du mercredi 19 au jeudi 20 mars) où le RDR est en train de recruter 580 jeunes pour les élections. La Police ivoirienne n’est-elle pas suffisante ? Pendant qu’ils y sont, et comme nous sommes aussi bêtes, ils vont prendre 500 jeunes à Sinfra, à Korhogo. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Ils vont prendre aussi 500 jeunes à Man. Et puis après on descend dans la rue pour revendiquer la victoire qui aurait été confisquée, comme d’habitude. Ne jouons pas les aveugles, rompons avec la cécité intellectuelle. Il est grand temps qu’on lui dise que nous sommes réveillés et que nous sommes ”Un”. Et qu’il n’a pas le monopole de la radicalité. Ce pays sera gouverné et sans lui. Et il ne sera jamais président. Il lancera autant de Fatwa qu’il voudra, mais il ne sera jamais président en Côte d’Ivoire.

Connaissez-vous personnellement Alassane Ouattara ? Si oui dans quel cadre l’avez vous rencontré ?

La première fois que je l’ai vu c’était à l’aéroport de Roissy. C’est à cette occasion qu’il a dit à sa femme que je suis son cousin. Le mentor est un menteur. Est-ce qu’il avait besoin de mentir pour prouver son ivoirité ou son ”ivoirienneté” ? Tu peux être né à Gagnoa et n’avoir jamais vécu à Gagnoa; est-ce un délit ? Lui, Alassane, pour aller dans son village, avait-il besoin de Balla Kéïta pour le présenter à ses propres parents ? Je dis, il ne faut pas qu’il ait honte d’être un Ivoirien qui a grandi à Bobodioulasso. Maintenant le problème c’est que non seulement il a couché avec Dominique Follereaux, qui est la femme d’Houphouët, mais maintenant il veut le fauteuil. Mais c’est niet !

Au PDCI les gens sont polis, c’est pourquoi il ne lui ont pas dit cela. Moi je dis c’est niet. De deux, je me suis battu pour qu’il soit candidat; il est candidat mais je n’ai pas su que le coup d’Etat c’était vraiment lui. Aussi quand on fait l’analyse de la galère des Ivoiriens, on se rend compte que la guerre c’est bien lui. Alassane, comment peux tu prendre des armes contre ta propre maison ? Quand les gens du RDR disent qu’ils t’aiment, ne les poussent pas à aller jusqu’au sacrifice suprême. Fais tout pour qu’ils n’aient pas à arriver là. Mais toi, tu es prêt pour que tous ceux qui sont prêts à mourir pour toi, parce qu’ils t’aiment, meurent effectivement pour toi. C’est inhumain, irresponsable. On ne peut confier un bœuf à celui qui n’a pas pu garder un œuf.
Mais lui, soutient justement que quand il est arrivé, appelé par Houphouët Boigny, il a redressé ce pays qui était à la banqueroute.

Je ne veux pas entrer dans les histoires de la Banque Mondiale qui l’a imposé et autres. Ce que je voudrais dire sincèrement, c’est de savoir s’il trouve normal d’avoir été celui qui, le premier, a posé le premier gros acte anti-démocratique. Un arbitraire plus grand que celui qu’il reprochait à Bédié : un coup d’Etat. Est-ce qu’il trouve normal qu’en tant que Premier ministre de la Côte d’Ivoire, qu’il soit celui qui a armé les mains des Ivoiriens contre d’autres Ivoiriens ? C’est pour cela que je dis qu’il est disqualifié. En vérité, si sa candidature est acceptée, Laurent Gbagbo ou d’autres candidats, sont en droit de prendre les armes et dire qu’ils ne reconnaissent pas les résultats des élections.

N’importe qui peut dire que moi aussi je suis le gagnant, je ne suis pas d’accord, donc je prends les armes. Nous voulons sortir de cette guerre. On n’envoie pas une guerre pour remplacer une autre. Voilà pourquoi je dis que les dés sont déjà pipés et que Ouaga doit revisiter la candidature de Ouattara. C’est leur (signataires et faciliateur) droit de l’accepter. Mais s’ils l’acceptent, demain qu’ils ne s’étonnent pas que la guerre reprenne de plus belle. Pour la simple raison qu’il y a un candidat qui dira : « mais nous on n’est pas d’accord, on prend les armes ».

Regrettez-vous aujourd’hui d’avoir fait campagne pour la candidature de M. Ouattara ?

Pas du tout. J’ai défendu Bédié, Houphouët quand il le fallait. Je veux dire quand je pensais que ces messieurs étaient en droit d’être défendus. Ce que je n’ai pas aimé, c’est que lundi, Alassane soit avec le PDCI et qu’on le présente comme étant Ivoirien, et que le mardi, on envoie Balla Kéita le présenter à ses parents et puis le lendemain, on dit : « non, il n’est pas un Ivoirien ». Qu’ils arrêtent de se foutre de notre gueule. Quand maintenant on dit qu’il est candidat, je dis d’accord on va aller aux élections, et puis je me suis mis à écouter d’autres sons de cloche. Je me suis mis à étudier le dossier de M. Ouattara en question. J’ai été surpris de voir la haine avec laquelle ses mercenaires de la plume s’en sont pris à moi parce que j’ai invité le Président Gbagbo à mon concert (FESTARRR).

Je n’ai pas compris cette débauche de haine. J’ai donc discuté avec des gens qui m’ont dit, Alpha ne réagit pas. Mais j’ai dit non, Alassane, ça suffit. Ok ? Quand tu veux t’en prendre à ton vase de nuit tout le monde verra ton postérieur. Je suis peut être le fou, mais je suis le fou qui est le plus connu en Côte d’Ivoire que toi, Alassane. Qui est venu me trouver en Côte d’Ivoire ? Toi, tu n’es pas fou, tu es lucide. Mais un sanguinaire lucide. Voilà pourquoi ton cas m’intéresse. Si tu étais fou je t’aurai appelé collègue. Mais tu n’es pas fou, tu es un criminel dangereux. Voilà pourquoi je vais me consacrer à te neutraliser. Comme tu sais que tu ne seras jamais président, tu veux te faire martyr. Vas te faire pendre ailleurs. Tu ne seras pas un martyr parce qu’on ne souillera pas la Côte d’Ivoire de ton sang diabolique.

Que vous inspire l’alliance entre M. Ouattara et Bédié qu’il aidé selon vous à faire chuter ?

Moi, je ne parle pas au grand frère Bédié en tant que tel. Mais je voudrais dire que son prochain livre va s’intituler ”trahison”. De deux, je dis que Bédié ne pouvait pas échapper au plan machiavélique de Dramane.

Soyez plus explicite

Parce que Dramane, depuis qu’on lui a dit : « viens », Bédié était déjà dans son collimateur. Normalement Bédié a échappé. C’est grâce à Dieu que Bédié et Gbagbo n’ont pas subi le cas de Balla Kéïta. Je l’affirme c’est Ouattara qui a fait tuer Balla Kéïta ; Balla me l’a dit. Il m’a dit: « Alassane va me tuer parce qu’il m’a toujours détesté ». Les jeunes gens que Alassane a armés où se sont-ils entraînés ? N’est-ce pas au Burkina Faso ? Balla est mort où ? Au Burkina, simplement parce que Alassane a fait croire aux jeunes que c’est Balla qui conseillait le Général Guéi par rapport aux exactions commises sur leurs frères d’armes morts à Akouédo. Voilà pourquoi Balla s’est fait exécuter par Alassane Ouattara. Vous pouvez vérifier. Donc Gbagbo et Bédié sont en réalité des survivants.

Auriez-vous un message à l’endroit de tous ces militants du RDR qui sont prêts comme vous dites à aller au sacrifice suprême ?

Je suis en train de vous dire qu’il faut sauver le RDR, qui n’est pas le problème. Le RDR est otage de Ouattara. Il y a une année où j’ai dit que Ouattara ne peut pas être candidat. Ils sont venus me voir (ils vont se reconnaître). J’ai dit, si Ouattara ne peut pas être candidat, prenez la grand sœur Henriette, ainsi vous serez le premier parti en Côte d’Ivoire, en Afrique à prendre une femme comme candidat à la présidence. Ce sera une grande première. Et cela grandira le RDR, et Alassane avec son carnet d’adresses, pourra aider Henriette à piloter. On m’a dit gentiment, grand frère c’est une grande idée mais on ne peut pas. Mais pourquoi on ne peut pas ? On me dit : « même si elle s’appelle Dagri Diabaté, c’est une boussoumani ». Je leur dis mais attendez là, c’est la même chose que vous reprochez aux autres. Ils m’ont dit : « non, ce n’est pas cela ». Ce qui veut dire que Alassane a mis dans la tête des gens que ou c’est lui, ou c’est rien. Mais dans le RDR il y a des gens plus valable que lui.

Réalisée Par Yves de Séry et Bidi Ignace
Coll : Kaba Mohamed (Stagiaire)
Le Matin d’Abidjan du mercredi 26 mars 2008

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