Suite à l’article signé Djima Matapari sous le lien http://www.lynxtogo.info/links/oeil-du-lynx/1017-faure-un-peu-plus-politique-que-kofi-yamgnane-.html , un Lynxionaute a plutôt préféré parler non du jounaliste Djima Matapari mais de Camus Ali. Le rédacteur en chef de Lynx a souhaité que nous publions immédiatement l’article qui semble n’être basé que sur des illusions à partir du moment que l’écrit en question est bel et bien de Djima Matapari. Selon Camus Ali, les Togolais doivent être des observateurs attentifs des journalistes qui se sont au Togo transformés en véritables chasseurs de primes. Il met tout Togolais au défie de prouver qu’il émarge ou a émergé par le passé dans un parti politique, ou dans une structure à des fins mercantiles. Le Rédacteur en Chef voudrait aussi ajouté aux Lynxionautes que le Lynx n’est pas un outil à propagande des politiques togolais moins d’une structure associative. Conscient que seule de la lumière que peut jaillir la vérité, le Lynx voudrait appeler au bon sens de des Lynxionautes que le journal-Online n’est pas crée pour faire du sensationnel. Il appartient à chaque Lecteur d’apprécier l’écrit. Lecture!
Pour le rassemblement et l’union, il en est des nations comme des peuples: il leur faut des leaders pleins de foi et prêts au sacerdoce. Il faut des leaders capables de transcender les fausses occupations et les vraies préoccupations personnelles qui caractérisent les hommes de pouvoir chez nous, pour se projeter vers le destin du peuple. Cela exige du leader l’abnégation, le don de soi et la juste compréhension de son rôle dans l’histoire de son peuple.
Le leader (dirigeant ou conducteur) n’est pas un homme que les circonstances dramatiques, ou les hasards de l’histoire et encore moins la naissance, propulsent à la tête d’un peuple et qui s’en contente. Il n’est pas non plus ce forgeron de la terreur ou ce technicien de la ruse et de la duplicité polluant la morale de son peuple en banalisant le crime, le vol et la gabegie.
Comme les griots l’ont fait dire à l’Almaty Samori Touré: « si tu n’es pas capable d’organiser, de développer et de défendre le pays de tes pères, alors cède la place aux hommes plus justes, plus valeureux ».
Dans la phase actuelle de reconstruction de notre pays pris en otage durant des décennies par la dictature Eyadema, chaque citoyen devrait savoir quel peut être ou plutôt quel est son rôle, pour lui-même et pour la collectivité. A ce titre, le journaliste devrait être, à mon avis, un des acteurs majeurs de la gouvernance, la bonne gouvernance.
Ali Camus écrit: « Faure est plus politique que Yamgnane ».
En effet, Faure Gnassingbé, fils du général Gnassingbé Eyadema, est devenu président du Togo dans les conditions que l’on sait. Son père président décède en 2005 après 38 ans de règne sans partage. Faure alors député et ministre du gouvernement de son père, viole ouvertement la constitution du Togo et s’auto proclame président contrairement aux dispositions de la loi fondamentale du pays. Mais sous les vigoureuses protestations du peuple togolais et la pression internationale, il est contraint de quitter le pouvoir. Une élection est organisée et il est fait président par la machine dictatoriale du RPT. Le peuple conteste et Faure fait charger. Résultat, plus de 500 morts selon le rapport d’enquête des Nations Unies et plus de 1000 morts selon celui de la Ligue togolaise des droits de l’homme. Il s’installe sans honte sur un trône posé sur autant de cercueils de ses propres concitoyens. En 2010, il remet le couvert et organise un holdup électoral pour se maintenir au pouvoir. Aujourd’hui’ hui des dizaines de milliers de Togolais sortent dans la rue pour lui dire: « tu n’es pas notre président, rends-nous notre pouvoir ». Il fait la sourde oreille, mais son ami et aîné Ben Ali a fini par entendre la voix du peuple tunisien. Lui aussi finira par entendre, de gré ou de force, la voix du peuple togolais qu’il bafoue et insulte tous les jours.
Mais peu importe : d’après Ali Camus, c’est ce qui fait de Faure un « …homme plus politique que Yamgnane… »
Kofi Yamgnane, un franco-togolais et homme politique, fut deux fois Secrétaire d’Etat, deux fois député de sa circonscription, plusieurs fois maire de sa ville, Conseiller Général de son Département, Conseiller Régional de Bretagne…
Le crime de Kofi aux yeux du sieur Camus, c’est d’avoir trop longtemps vécu en France, lui le nègre, comme il sait si bien le dire, ce qui lui enlève tout droit d’avoir une quelconque opinion sur les événements qui se passent en Afrique en général et au Togo en particulier. Il lui reproche donc de dire que M. Ouattara a gagné les élections en Côte d’Ivoire… Péremptoire et présomptueux, il en conclut que Kofi serait plus dangereux que les Eyadema, Mobutu ou Abbas Bonfoh ou Ernest Gnassingbé. Pourtant le passé politique de Kofi est là pour prouver le contraire !
Voilà comment M. Camus, qui vit lui-même en Allemagne, mais qui s’octroie le droit à une opinion sur les affaires africaines, encourage la diaspora togolaise à prendre sa part dans la construction de notre pays.
Par contre, et toujours selon Ali Camus, Faure est très politique car il comprend ce qu’il faut faire en Cote d’Ivoire : il le comprend tellement bien qu’il est incapable d’émettre un jugement personnel, M. Faure ! Le suivisme n’a jamais été la meilleure vertu pour diriger un peuple !
Voilà notre journaliste qui se voit très politique, intelligent, cultivé et donc capable de devenir un faiseur d’opinion…pauvre Togo !
Si ce n’était pas de l’intoxication commandée et payée par le RPT à un faible d’esprit, certains Togolais pourraient trouver Camus, à défaut d’être intelligent, au moins pertinent. Hélas ! L’argumentation utilisée est tellement minable que vous ne trompez personne, Monsieur Ali Camus !
Faure est plus politique par ce que vous-même, Camus vous êtes loin d’être inquiété par la dictature en place à Lomé depuis 43 ans !
Comme vous êtes vous-même Bassar, je vous invite à venir chez vous, à Guérin Kouka pour faire la connaissance du très puissant préfet Dadja. Peut-être alors comprendrez-vous que les hommes politiques se jugent sur les faits et les actes plutôt que sur les seules intentions, car via son préfet, Faure a posé des actes à Kouka qui vous laisseront sans voix, si du moins vous avez encore un brin de liberté d’esprit…
Derrick Tamandja