Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba s’est déclaré jeudi dans un message à la nation à l’occasion de la nouvelle année, disposé à dialoguer avec ses opposants mais dans le respect des institutions.
« Je réaffirme donc ma disponibilité, jamais démentie, au dialogue », a déclaré le numéro un gabonais répondant aux appels au dialogue lancés par la société civile gabonaise, plusieurs partis amis des pays étrangers et aussi le représentant du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily.
Le président gabonais a ainsi démenti des affirmations de « quelques compatriotes, relayés par quelques médias internationaux qui veulent faire croire aujourd’hui, comme ils le faisaient déjà en 2012, que je serais fermé à toute idée de dialogue ».
« Je suis et je resterai un homme de dialogue et d’ouverture », a-t-il martelé avant de préciser que « pour peu que les problèmes posés soient à la hauteur des enjeux à savoir, le débat d’idées au sujet de l’évolution économique, sociale et politique de notre pays, dans la paix et la stabilité ».
« Le Président de la République ne peut pas dialoguer avec des personnes qui violent délibérément les lois de la République; posent des actes de défiance à l’autorité de l’Etat tout en mettant en péril la vie de nos concitoyens », a-t-il prévenu.
La mise en garde semble s’adresser aux dirigeants du Front de l’opposition pour l’alternance qui demandent la démission du président Ali Bongo Ondimba suites aux révélations qu’il ne serait pas gabonais d’origine mais plutôt un gabonais originaire du Biafra au Nigeria.
L’article 10 de la constitution gabonaise interdit aux gabonais ayant acquis la nationalité d’être candidats à une élection présidentielle. La famille d’Ali Bongo considère ces affirmations comme une injure, un blasphème contre la mémoire d’Omar Bongo Ondimba, l’ancien président gabonais (1967-2009) qu’on accuse d’avoir adopté Ali Bongo.
Gabon Actu