Agbéyomé nous a fait parvenir un droit de réponse. Pour la manifestation de la vérité, votre journal préféré a aussitôt publié ce droit de réponse. Nous profitons aussi pour dire à l’ancien ministre, ex-Premier Ministre et ex-Président de l’Assemblée Nationale merci pour ne s’être pas dirigé devant les tribunaux et les juges de Faure. Le Lynx a une pile d’avocats qui disent n’avoir jamais eu peur que des diseurs du droit au Togo. L’explication que nos avocats donnent est simple. Au Togo de Faure, le droit est pour les « Faures » et les voyous. L’injustice pour les faibles et les justes. Aux dernières nouvelles, les millions de l’UE pour la réforme de la justice se sont évaporés entre Louis Michel et les amis de Faure Gnassingbé. Passons.
Comment expliquer l’ire du président de OBUTS contre le Lynx? Dans son droit de réponse, l’ex-ministre d’Eyadema accuse le Lynx d’avoir trop braqué ses yeux sur lui. Selon Agbéyomé, tout ce qui a été dit sur lui ressemblerait à un scénario de polar pour benêts. Très rapidement, il a énuméré les points qui fâchent.
Primo, le Lynx aurait mis l’oeil dans le privé du patron aux OBUTS. Secundo, votre animal qui voit a la seconde près aurait remis en cause ses élans de franc-maçon notoire dans un pays où les différents courants religieux sont autorisés. Tertio le Lynx aurait piétiné sur feu Yaya Malou, ex-Ministre de l’Education Nationale. Quarto, le Lynx veut simplement ridiculiser ou mieux salir les OBUTS qui seraient un parti à qui les Togolais en masse ont donné Agbéyomé le quitus de parler en leur nom à travers son congrès extraordinaire. Mais ce qui laisse perplexe ceux qui ont encore le courage de lire des politiciens à vie du Togo dont Agbéyomé est un échantillon, sinon un symbole vivant, est qu’il ne mentionne nulle part dans son article que le Lynx l’a aussi traité de dictateur pour la simple raison que personne n’a voté pour qu’il soit de nouveau président de OBUTS. Egrenons ensemble ce que l’homme, dont la somme des électeurs ne dépasse le nombre de voisins de son quartier, reprocherait au Lynx. Dans des pays sérieux, son score (0,85%) l’aurait effacé de la scène politique pour toujours. Aussi, dans ces mêmes pays sérieux, Agbéyomé se serait-il replié sur lui en mettant son Savoir au service des autres dans d’autres secteurs. Enseigner par exemple. Être un économiste consultant l’aurait grandi. Un économiste au service des paysans l’aurait davantage honoré. Nous sommes au Togo. Tout commence par la politique et se termine par la politique. Faut-il rappeler que la politique est la seule voie royale pour s’asseoir au sommet et ensuite faire dilater par le bas les coffre-fort appartenant à tous les Togolais?
Agbeyomé est Franc-maçon
Se serait une injure à la Grande Loge que de nier qu’il ne connait pas le groupe le plus puissant dans la galaxie maçonnique française. Personne au Lynx n’a aussi dit qu’être maçon était une erreur ou une tare. Tout le gotha américain de la droite conservatrice nage dans les eaux boueuses de la Franc-maçonnerie. Mais personne ne peut dénier le caractère très républicain à Eisenhower ou à Roosevelt qui étaient des franc-maçons et qui ont fait la grandeur de l’Amérique. Nicolas Sarkozy qui est un fan du frère maçon Alassane Ouattara a pris soin de s’entourer d’une grappe de maçons et ensemble ils luttent pour la grandeur de la France. Mais ce que nous dénoncions est le caractère des Africains à se laisser engloutir dans une congrégation qui véhicule une philosophie qu’ils cernent mal voire pas du tout, si ce n’est ouvrir un boulevard à toutes les contradictions et tartuferies des frères maçons dont la plupart en Afrique sont des rapaces qui dévorent les maigres ressources économiques et politiques des Etats africains encore trop faibles.
Pourtant le Lynx n’a pas craché sur Yaya Malou….
Si traiter Yaya Malou de » génie du RPT » est une injure, alors le Lynx est allé trop loin dans son injure. Ce que nous dénonçons chez Agbéyomé Kodjo est cette manière cynique et très disproportionnée de repousser un problème vers les autres et en sous-mains de se dédouaner bien que le problème lui colle aux talonnettes.
Le privé d’Agbéyomé comme secret d’Etat ?
Qu’on ne vienne pas nous dire ce que nous devrions faire. Si le privé des politiques togolais ne doit pas être porté sur la place publique, le Lynx se charge désormais et se chargera de faire voter cette loi pour le bonheur des Togolais. On ne peut diriger le Togo en hissant le culte des dessous de jupes comme un repère pour la jeunesse et demander aux journaux d’aller parler plutôt du jeune ouvrier au chômage et de l’instructrice dont le tord est de n’avoir pas les fesses rondes du goût des politiques togolais qui ont des élans de détraqués sexuels. Quand l’Amérique met les histoires de dessous de jupes de Clinton et Monica Lewinsky sur des tabloïds, Agbéyomé a aussi lu les écrits grâce au travail des journalistes. Désormais, pour être président du Togo, on doit apprendre à être un exemple pour la jeunesse. Et au Lynx, les yeux sont rivés et nous parlerons et crierons « Faure » quand le privé des politiques vient à mettre les deniers publics en mal. Faut-il rappeler au patron des OBUTS qu’il a été le premier dans l’histoire du Togo à marteler comment un Président érigeait des villas et des gratte-ciels dans les fesses de femmes et de jeunes filles dans tout le Togo?
Agbeyomé : OBUTS, mon amour
Il n’aurait pas créé les OBUTS qu’il aurait déjà rendu l’âme. Quand son frère siamois du RPT crée avec lui l’Alliance, Agbéyomé semble ne pas être intéressé que ce soit un autre qui soit le patron du parti. Dès son retour au pays après la mort d’Eyadema, il passe quelques semaines en prison. Le reste, on connait. Il va se désolidariser de Dahuku Péré et fabriquer des OBUTS. Mais l’histoire même de son parti ressemble à un « déjà vu » au Togo. Fallait-il créer un parti quand tous les Togolais appelaient au rassemblement de tous les partis dans un creuset pour bouter la pègre régnante dehors? Agbéyomé va créer quand même un parti non représentatif et sans base réelle. Aucune philosophie propre au parti, si ce n’est les effets d’annonces, les coups bas, et les histoires de popularité à faire dormir debout. En créant son parti avec tout le tintamarre et le boucan possibles qu’on lui connait, Agbéyomé avait un objectif : ne pas mourir politiquement. Et au Togo c’est la politique qui nourrit son homme, mieux quand il s’agit d’un parti politique, son père fondateur.
Comment Agbéyomé Kodjo a compliqué l’enfer de Kpatcha
Quand les OBUTS du commandant Félix Kadhanga pleuvent dans la villa de Kpatcha, Agbéyomé est invisible pour quelques jours à Lomé. Qu’avait-il à se reprocher avec le coup d’Etat et l’arrestation de l’Honorable Député? Tous ceux qui connaissent Agbéyomé Kodjo disent qu’il a plusieurs visages. Les plus significatifs sont ces visages d’orateur qui croient dire tout vrai alors qu’il est dans son monde: le bluff. L’autre visage qu’il peut aussi donner est celui de quelqu’un qui reconnait ses fautes, ses tords. Mais, au delà de tout, Agbéyomé Kodjo n’a pas un point sur lequel on peut lui faire confiance. Quand il est enfermé avec toutes les humiliations subies, c’est vers ses bourreaux qu’il retourne après sa sortie de prison. Kpatcha Gnassingbé (né en 1970) et ex-ministre de la Défense devient son partenaire. Les Gnassingbé voulaient l’avoir à côté pour mieux le contrôler. Agbéyomé avait besoin des Gnassingbé pour asseoir son rêve et les mettre les bâtons dans les roues. Les fréquentations deviennent répétitives entre eux. Il est reçu en audience par Faure Gnassingbé mais choisi pour partenaire Kpatcha Gnassingbé. C’est lui qui va lentement mais sûrement mettre dans la tête du Député de la Kozah qu’il est plus populaire, sinon plus légitime que son demi-frère Faure Gnassingbé. Les camps militaires sont envahis par des tracts qui annoncent l’imminence d’un coup d’Etat. On balance ce qu’on peut balancer pour prouver que Kpatcha est le meilleur. Encore, ministre de la Défense, Kpatcha qui l’a fait enfermer se rachète : 50.000 Euros jaillissent jusqu’aux poches d’Agbéyomé. Il prend conscience que c’est mieux d’avoir pour partenaires les Gnassingbé. Il crée son parti dans la foulée et devient un intermédiaire de taille pour franchir les portes du patron aux militaires et aux anciens combattants. Journalistes communicateurs et hommes d’affaires véreux en sont les premiers bénéficiaires.
Seconde stratégie d’Agbeyomé
Quand les élections de mars 2010 sont aux portes, il comprend que si l’UFC avec le FRAC venaient au pouvoir, Kpatcha comme beaucoup de Togolais injustement mis dans les geôles de Faure seront libérés. Avec son parti dont le meilleur fakir au monde ne pouvait prédire l’arrivée au pouvoir, Agbeyomé obtient le relais du confrère Koaci.com pour faire briller sa mesquinerie. « Si je suis élu, je vais libérer immédiatement Kpatcha Gnassingbé ». Avant de terminer sa course dans la Kozah par un torrent de mensonges et d’hypocrisie monstre lors de sa campagne d’avant mars 2010. Au fait, il voulait prendre de vitesse celui qui sera élu et faire croire au Député qu’il était le meilleur défenseur de sa cause lors de son odyssée au bagne, sinon au Guantanamo version togolaise, [Ndlr, prison de Faure] où ce dernier croupissait. La preuve de toutes nos thèses est que depuis que Faure est faurtement assis de nouveau sur le fauteuil présidentiel, Agbéyomé n’a plus jamais prononcé le nom de Kpatcha. Pis, il a mis le braquet, criant sur tous les toits quand les membres de OBUTS ont été injustement enfermés. Résultat de ces cris, Faure a libéré tous ceux qui ont pour hobby le jeu avec les OBUTS. Kpatcha est lui resté calé et oublié par tous les politiques à commencer par Agbeyomé Kodjo. Il voulait par le seul nom du Député égratigner quelques voix qui ne respirent et ne défèquent que par Kpatcha. Et plus loin avoir intact le financement sinon le robinet aux billets qui giclait partout avec Kpatcha Gnassingbé. Celui qui disait libérer « immédiatement » le Député s’est vite désolidarisé de son financier et huile désormais ses OBUTS pour le prochain sinon la 13ième table ronde entre l’opposition et Faure. C’est ce qu’on appelle clairement manipuler l’opinion. Et il paraît que Agbéyomé Kodjo est sur le point de se succéder à lui même au Togo. De ces politiques, les Togolais devraient s’en éloigner et vite. Leur seul nom est source de frustration, et évoque manipulations, menteries, mesquineries… et le Lynx en passe !
Mabizo Kiri Lynx.info