Aboka Kossi Agbenyega : Sur  » OK » de Pascal Bodjona, il pille la préfecture du Golfe !

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Photo: Le préfet Mélebou en lunettes et le délinquant Aboka

Celui qui était jusqu’en 1999 simple enseignant de la langue anglaise au lycée du 02 février d’Agbalépédogan à Lomé est devenu aujourd’hui multimillionnaire pour ne pas dire milliardaire.  Aboka Kossi Agbenyega, président de la délégation spéciale de la préfecture du Golfe est un produit du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) qui applique avec maestria les méthodes aux odeurs nauséabondes et dégoûtantes de son parti. Pour la petite histoire, les délégations spéciales sont des machins que le pouvoir RPT a concoctés à partir de 2002 pour mieux piller les ressources des collectivités locales du pays.

 En tout cas, Aboka Kossi a vite appris la leçon, il s’est levé tôt pour se lancer dans la pêche aux billets craquants comme on s’est bien le faire dans la maison RPT. Il a tellement puisé dans les caisses de la préfecture du Golfe (Lomé) au point qu’il a perdu la tête. 12 ans après son entrée à la délégation spéciale de la préfecture du Golfe grâce au soutien de son père adoptif, le chef canton d’Aflao Gakli à Lomé Togbui Prince Detu Djidjoli, Aboka Kossi a poussé des ailes. Il est devenu un grand quelqu’un comme on le dit au pays et peut se permettre d’arroser de gros morceaux tel son ministre de tutelle Pascal Bodjona. En retour, ce dernier ferme les yeux sur sa gestion de la délégation spéciale. Le préfet Mélébou du Golfe n’a que ses yeux pour pleurer, lui qui a rendu compte à plusieurs reprises à Pascal Bodjona des agissements du sieur Aboka sans suite. Pire, Bodjona n’a même songé en parler à son supérieur  hiérarchique Houngbo. Aux dernières nouvelles, l’affaire entre les deux Rptistes Mélébou et Aboka a déjà franchi les portes d’entrée du palais de la Marina à Lomé.

Tous les préfets qui se sont succédé à la préfecture du Golfe et qui ont voulu avoir leur part de gâteau dans la manne préfectorale, se sont heurtés à un mur en béton érigé par Aboka et les siens. Ces derniers sont passés maîtres dans l’art de fabriquer des timbres parallèles pour les reverser dans le circuit de vente de la préfecture. Des sociétés écrans, Aboka et sa clique en ont créé comme de petits pains pour s’attribuer les marchés.  Parlant justement de marchés attribués de gré à gré, celui de ramassage d’ordures est le plus prisé par le réseau Aboka car il rapporte gros. Quand on sait que le budget exercice 2011 de la préfecture a prévu environ 250 millions de F CFA pour les travaux de ramassage d’ordures, l’on comprend facilement ce qui fait courir notre président de la délégation spéciale et ses hommes. Sans oublier les travaux de construction d’écoles et de marchés confiés à 70 % à une entreprise de BTP gérée par l’oncle d’Aboka qui lui est notable du chef canton d’Aflao Gakli. Une affaire de famille.

Des biens meubles et immobiliers, Aboka en possède par dizaines à Lomé et une ferme agricole à la sortie ouest de Lomé sur la route de Kpalimé. Gagne-t-il combien en tant que président de la délégation spéciale pour se permettre un tel train de vie sultanesque ?  L’épouse du sieur Aboka, l’artiste de la chanson Déla Délali est une partenaire stratégique de la préfecture à laquelle elle livre des produits d’entretien, rideaux et objets de décoration intérieure. Et ce n’est pas fini. Les véhicules suivants : Toyota Bâchée (remorque) immatriculé TG 7844 AJ, Honda TG 9019 AK, Honda (9 places) TG 1248 AL, DAF (remorque) TG 7558 AK, Man (remorque) TG 7886 AJ et Man (remorque) TG 7963 AK, ont été payés avec l’argent de la délégation spéciale mais détournés au profit d’Aboka Kossi Agbenyega qui en a fait sa propriété.

Les dessous des casseroles du sieur Aboka ont commencé par se révéler au grand jour à partir de l’arrivée du préfet Mélébou. Avant ce dernier, le partage du butin de la préfecture du Golfe se faisait au sein du réseau mafieux chapeauté par Aboka. Ce dernier et sa bande continuent à se mettre plein les poches au moment où la préfecture du Golfe s’enfonce dans les tréfonds de la déconfiture. Aujourd’hui, la ligne téléphonique standard de la préfecture ne fonctionne plus. Les agents sont obligés d’attendre jusqu’au 15 du mois pour percevoir leurs maigres salaires. La bibliothèque est abandonnée à son triste sort. Depuis que la coopération française est passée par là, personne à la préfecture n’a plus pensé l’alimenter en nouveaux livres. Les toilettes, n’en parlons même pas. Elles ressemblent aux chiottes des animaux en pleine brousse. Le chef personnel Nakpane a beau crier au secours, ses cris resteront inaudibles. Aboka n’a pas encore fini d’amasser pour s’occuper de la réhabilitation des bureaux et installations de la délégation spéciale. Il n’est pas parachuté là pour ça.

En l’absence d’élections locales pouvant permettre aux populations d’élire des acteurs comptables, les cas comme celui d’Aboka ne peuvent que proliférer.  Les collectivités locales togolaises sont foutues dans les mains de ces délégations spéciales aussi spéciales que leur nom. Les partenaires extérieurs ont bel et bien raison de se méfier d’elles et de n’attendre que l’arrivée d’interlocuteurs crédibles issus des locales pour entamer les chantiers de coopération.

N’Paka Gnakou Zimbabwe Lynx.info

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