Les militants du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) se sont retrouvés samedi 05 janvier dernier pour leurs meetings hebdomadaires. En l’absence du leader de ce regroupement politique Jean-Pierre Fabre, Kaboua Abass a été la vedette. Entre autres sujets, celui-ci a saisi l’occasion pour déverser sa bile sur Messan Agbéyomé Kodjo, président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS).Comme le dirait l’autre, Kaboua Abass n’a pas raté sa cible Agbéyomé accusé de tous les noms et insulté comme il n’est pas souhaité.
L’homme est passé maître dans l’art de débiter des mots comme un vieux moulin de son village d’origine Soumdina (dans la Kozah), d’invectiver et d’insulter parfois sans raison. Pour lui, le fait de parler à l’emporte pièce à l’égard du pouvoir confère d’emblée le statut de vrai opposant. Lui, c’est Kaboua Abass, président du Mouvement des Républicains Centristes (MRC), un machin et micro création qu’il appelle affectueusement parti politique. Abass Kaboua qui sait injurier et dire des autres qu’ils ne représentent rien n’a qu’à révéler gentiment aux Togolais, le nombre exact des militants de son MRC national. Pauvre du Togo ! Il est très facile dans ce pays que n’importe qui se réveille un de ces quatre matins pour s’autoproclamer opposant et patati patata. C’est bien de s’en prendre aux autres et de les déplumer même si l’on est soi-même reprochable. C’est aussi ça le Togo, les donneurs de leçons sont souvent ceux qui traînent des casseroles à ramasser à la brouette. Ceux qui se ressemblent s’assemblent ou se repoussent. Une vérité connue de tous.
En chargeant samedi 05 janvier dernier son frère Agbéyomé Kodjo et en le présentant comme une quantité négligeable aux yeux des militants du FRAC, Kaboua Abass a oublié que lui-même ne représente pas grand-chose. Morceaux choisis du venin déversé sur Agbéyomé par Kaboua : « Celui-là est un malade, un malhonnête, un homme qui fume de la drogue… » ou « …un voleur d’ordinateurs au port de Lomé… » ou encore « La personne dont je fais allusion me connaît bien. On ne fait pas la politique comme ça, il ne faut pas qu’il reste dans la nuit sur internet soit disant qu’il fait la politique. On ne fait pas la politique comme ça. Lui-même n’a aucune force, sa force est 5000 voix et ces 5000 voix, ce sont les militants de l’ANC qui le lui ont donné dans le Yoto ».
Certes, Messan Agbéyomé Kodjo n’est pas un enfant de cœur. Il est de ceux qui balancent régulièrement des informations sur des sites et écrivent de longs articles dans la presse écrite sous des pseudonymes. Il sait que son heure ne peut plus sonner et que le fauteuil présidentiel lui a dit bye, bye depuis mais il s’y accroche advienne que pourra. Un des handicaps majeurs du candidat Agbéyomé se trouve chez lui à la maison, sa femme née Amorin. Une femme arrogante qui regarde les Togolais comme des moins que rien alors qu’elle-même n’est rien du tout, aura du mal à accéder à la présidence en tant que première dame. Aussi, Agbéyomé Kodjo fume beaucoup et passe la majeure partie de son temps à manipuler des journalistes à Lomé qui se reconnaîtront à travers ces lignes. Il reste longtemps sur ordinateur. Il a été avec Ouattara Fambaré Natchaba, ceux qui ont contribué à plonger le Togo dans son état actuel et ce, au nom de leurs intérêts. L’on se souvient comme si c’était hier matin, de la mobilisation organisée en 1999 à Lomé par Agbéyomé Kodjo et son pote Silliadin Jonas pour exercer la pression afin que feu Eyadema renonce à son projet de quitter le pouvoir comme il l’avait signifié à l’époque devant Chirac. C’était au retour de ce dernier d’un sommet en Afrique du sud. Les agents de l’administration publique avaient été mobilisés à cet effet à travers une grande marche de soutien. Que la roue de l’Histoire tourne si vite !
N’eussent été ses ambitions et sa brouille avec le général en 2002 où il avait pris ses jambes au cou comme un lapin, Agbéyomé en serait encore à filer le parfait coton avec le pouvoir comme Barry Moussa Barqué, l’une des boites noires du régime. De cette parenthèse, retrouvons Kaboua Abass, l’homme qui pense que c’est en gueulant et en racontant des choses sur la vie privée de Faure et son entourage qu’on est un opposant bon teint.
Pour ceux qui ne le savent pas, Kaboua Abass ressemble à quelques petites exceptions près à Agbéyomé Kodjo. Kaboua est aussi manipulateur comme Agbéyomé. Les deux ont servi le pouvoir d’Eyadema et se sont sucrés comme ils le peuvent. Comme Agbéyomé Kodjo, Kaboua Abass use de pseudonymes pour régler ses comptes sur le net. Si aujourd’hui, Kaboua Abass gueule sur les chaînes de radio à Lomé et fait des sorties dans la presse écrite, c’est parce que Faure n’étant pas son papa ne s’occupe plus de lui comme le faisait le vieux. Kaboua Abass n’est pas un opposant à ce jour et ne le sera pas demain. D’ailleurs, ses amis de l’opposition ne le savent que trop bien et l’ont mis sur une liste top secret. Pendant qu’il peut servir à quelque chose, on le laisse continuer à se masturber l’esprit et à se prendre pour plus opposant que. Comme on le constate, Kaboua Abass est mal placé pour parler mal de Messan Agbéyomé Kodjo de qui il n’est pas différent. Qui peut encore lever le doigt ?
Taffa Biassi Lynx.info