Des sources bien introduites à la Fédération Togolaise de la Football (FTF) indiquent que la secrétaire générale Yvette Klussey faisant office de secrétaire particulière et personnelle de son président Gabriel Mawulawoè Améyi a bel et bien reçu le courrier de la FIFA relatif au cas Alaixys Romao. Si le Togo était un pays normal où les gens se respectaient et respectaient les autres, elle aurait démissionné ou tout au moins présenté des excuses publiques. Si Yvette Klussey avait un peu de dignité, elle se serait confondue en excuses puisqu’elle est la chef de l’administration en charge de la réception des courriers. Mais « comme le pays est ainsi et nous sommes dedans », Yvette Klussey a préféré mentir sans vergogne et avec une teinte d’arrogance en direct sur les écrans de la Télévision nationale le lundi nuit dans la page des sports. C’est bien elle qui reçoit régulièrement les courriers venant de la FIFA et les ouvre exclusivement pour son intime Gabriel Améyi. Sur ce plan, le Lynx sait de quoi il parle. « Yvette Klussey est la seule à la FTF à recevoir et à ouvrir les courriers pour le président Améyi. Elle a bien reçu celui concernant le cas Alaixys Romao envoyé par la FIFA et l’a ouvert mais comme ils ont voulu outrepasser à dessein cette décision, la lettre a été tout simplement jetée au placard. Le moment viendra où la vérité va éclater », précisent des sources de la maison FTF. De quelle gestion a-t-on affaire à la FTF ?
D’une approximative et acrobatique pour emprunter les termes exacts d’un membre du bureau de la fédération. « La FTF est pilotée personnellement par le président qui s’appuie sur sa béquille, la secrétaire générale. Cette dernière est la seule à connaître avec Gabriel Améyi les mouvements de fonds. Les autres membres du bureau notamment le premier vice-président ne comptent même plus à leurs yeux », ajoutent ces sources.
Le football togolais n’est pas encore sorti de l’auberge. Les sempiternels problèmes de gestion refont surface avec le pic atteint par l’actuel président Gabriel Améyi. Vu au départ comme un sauveur car aimant le ballon rond, celui-ci se révèle pire que tous ses prédécesseurs. « Nous savions au début qu’il ne ferait pas mieux. C’est un voyou de la pire espèce qui se cache sous le manteau religieux pour commettre ses forfaits. Un seul exemple, tous les matchs joués à l’époque à Womé par Maranatha sont négociés et payés au niveau du corps arbitral. L’actuel petit rapporteur de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la CommunicGation (HAAC) Mathias Ayéna qui est arbitre de foot sait de quoi nous parlons. Il était toujours à Womé pour les besoins de la cause », glisse une source sous couvert de l’anonymat.
La tragicomédie qui se déroule à l’heure qu’il est à la FTF nous fait penser immédiatement au général dictateur Eyadema. Droit dans ses bottes à Lomé II, feu Eyadema aurait déjà convoqué tout le bureau de la FTF pour l’entendre sur le cas Alaixys Romao qui défraie la chronique et qui va faire perdre trois points cadeau au Togo. Gabriel Améyi et sa petite secrétaire Yvette Klussey auraient déposé leur arrogance à la maison et auraient commencé à sentir des frissons avant de se rendre dans la savane de Lomé II et plus précisément dans le grand salon réfrigéré des lieux. Un président, c’est aussi ça même si le général président avait des méthodes spartiates.
Que ceux qui brandissent quand ça les arrange les principes sacro saints de non ingérence de la FIFA ouvrent grandement leurs yeux pour lire les lignes qui suivent. La FTF n’est pas un Etat dans un Etat. C’est l’Etat togolais qui a accordé sa souveraineté dans le microcosme du football à la fédération et à ce titre, l’Etat peut intervenir lorsque les signaux sont au rouge dans le domaine. Et puis, la FTF ne reçoit-elle pas les subventions de l’Etat ? Pourquoi, pour solliciter les fonds publics, la fédération ne brandit pas les principes sacro saints de la FIFA ? La FIFA aurait mieux fait d’interdire à l’Etat d’injecter son argent dans le football pour s’assurer l’indépendance totale de la fédération. Comme si un enfant demandait à son père de lui donner à chaque fois les sous mais au même moment, le père ne doit pas se mêler des gaffes et des conneries entachant l’image et la réputation de la famille. Ecoutez, on est où là ?
Nous savons comment fonctionnent les machines FIFA et CAF qui sont d’ailleurs des mafias. Que les Etats africains ne se laissent point abuser par ces deux frères siamois appelés FIFA et CAF avec leurs principes sacro saints de non ingérence des Etats dans la gestion du football. Les fédérations nationales de football et des autres disciplines sportives d’ailleurs ne sont pas au dessus des Etats.
Pâ Tamba Lynx.info