« Ce sont les faux commerçants qui quittent la place du marché toujours les derniers » dit l’adage.
Alors que la vie a depuis repris dans d’autres pays qui ont participé aussi au sommet des Nations-Unies, notre prince national est resté six jours à New-York pour un bilan aussi ridicule. La France qui donne l’argent au Togo il « paraît », ou la France qui « vole » les ressources naturelles du Togo pour « ra-me-ner » le butin volé sous forme d’aides (c’est selon), a dépensé pour le voyage de François Hollande et sa suite composée de 61 personnes 900.000 euros aux Nations-Unies. Pour payer cette modique somme, vu la taille économique de ce pays, l’Elysée à trouver le moyen très subtile de réduire le voyage à deux jours afin que le président n’aille pas dilapider l’argent des contribuables français dans une « vilaine foire » qui n’apporte rien en termes de valeur ajoutée à tout pays membre des Nations-Unies. Ainsi, au lieu de faire un défilé jalonné de prises de photos aux côtés de Barack Obama comme Faure Gnassingbé a fait et a reçu toute la semaine dans sa suite, des diplomates les plus inutiles pour le Togo aux plus corrompus hommes d’affaires, les français ont plutôt trouvé une parade à ce « One man show » futile…. Même si pour nos satrapes africains, cela ne fait pas trop grand « président. La formule, a été celle-ci : «Négocier tout et tout» . Les chambres d’hôtel dans le quartier chic de Manhattan, tarifées plus de 3 000 $, la nuit serait finalement revenue à moins de 1000. Les policiers logeaient en suite, mais à deux. Même la délégation italienne, présente dans le même hôtel, a demandé des « tuyaux » aux Français pour mieux négocier… eux aussi. Remarque de taille. Pour recevoir 1500 français vivants aux Etats-Unis qui devraient déjeuner avec leur président, les services de l’Elysée ont tancé aux restaurateurs new-yorkais de ne servir que du vin. Le champagne, chacun peut le sabler à sa guise, mais à ses frais.
Retour avec le prince togolais Faure Gnassingbé !
Les économistes du Comité pour la Vérité des Urnes (CVU) ont beau dresser une liste (ci-dessus) révoltante des dépenses de Faure quand il voyage, l’enfant de Sabine s’en moque éperdument. Alors que le Togo pouvait être représenté par son représentant aux Nations Unies, Kodjo Menan, le prince a voulu lui-même être de la ballade. Et il a raison. Avec la poussière soulevée sur les rues de Lomé par des centaines de milliers de Togolais du CST, il faut quitter Lomé la « maudite » pour humer l’air propre et frais sous d’autres cieux. C’est ce qu’il a fait en allant dépenser comme un « prince émirati » à New-York. Si la transparence a été du côté français le socle du voyage de leur président, l’opacité côté Togolais est la réplique de cette transparence française. Alors que les apparachiks se sont pressés de produire sur le site de la propagande www.republicoftogo.com juste avant le départ de Faure un article qui titrait « Dépenses publiques : tout est maintenant transparent », aucun service de la présidence ne s’est hasardé à communiquer les dépenses de Faure Gnassingbé à New-York. Si les services élyséens ont descendu les chiffres jusqu’aux centimes, chez nous au Togo le voyage du président aura été comme toujours, un secret d’Etat. Avec une caisse noire de la présidence évaluée à 7,5 milliards en sa possession, Faure dépense comme « Billy the Kid » après avoir pris aux Togolais cet argent comme « Al Capone ». Ses déplacements à l’étranger est une occasion pour la smala autour de lui de se faire aussi une santé financière. Les services de la présidence d’abord, les ambassadeurs, les prostituées comme les « bitosards » qui prennent d’assaut les hôtels où sont gardés, ceux chargés de parler au nom des autres Togolais. Quand il voyage, Faure ne fait pas de la dentelle, il distribue comme il veut et a qui il veut !
Pluie de billets verts de 500 dollars à New-York !
Les Togolais qui ont eu l’idée lumineuse d’aller du côté où se trouvait l’hôtel de leur président sont revenus avec chacun 500 dollars. Joins, ils ont laissé quelques mots après avoir pris ces « sous » à la rédaction Lynx.info. « Je suis allé prendre ma part. Toutes les fois que Faure Gnassingbé vient ici, je passe toujours chercher ma part. Ok, 500 dollars c’est bien peu par rapport à ce que je ramenais par le passé. Mais je ne trouve pas ça normal. Mais on ne refuse pas l’argent ». Kofi (nom changé) raconte. (À Berlin, ma cousine qui travaillait à l’ambassade m’avait dit avoir reçu 700 Euros et son enfant 400 euros lors du passage de Faure dans ce pays en 2009. Je ne trouve pas bien. Mais je n’ai pas pu résister d’aller prendre 500 dollars avec un ami qui m’a conseillé de venir avec lui. Que voulez-vous. Le gaspillage de l’argent c’est de père en fils au Togo».
« Au lieu de jouer à la politicienne alors que, mes poches sont vides, je suis allé prendre aussi 500 dollars », peste Amida. « Je pourrai envoyer cet argent à ma mère pour la fête de la Tabaski qui s’annonce dans les semaines à venir. Je suis très contente », poursuit t-elle.
On voulait un économiste qui aidera le peuple togolais à construire une société égale pour Tous, Faure nous a érigé plutôt une république bananière. Et qui peut encore le démentir ?
Taffa Biassi Lynx.info