Le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), parti créé un 30 novembre 1969 à Lomé est désormais rayé de la carte des partis politiques togolais. L’on ne parlera de ce parti qu’au passé. Le RPT n’était pas un parti mais un monstre à plusieurs tentacules. Cette position lui a permis de régenter le pays appuyé par son bras armé, les FAT, pendant 43 bonnes années et ce, avec tout ce que l’on sait comme hauts et bas. Parlant de mal en tout cas, le RPT en a beaucoup fait subir aux Togolais. Les faits d’armes négatifs de ce parti l’emportent sur ses actions positives. Les Togolais n’oublieront pas de sitôt tous les préjudices que le Rassemblement des Profiteurs du Togo, pour emprunter le nom à un confrère, leur a causés. Pendant près d’un demi-siècle, le RPT s’est employé à enfoncer davantage le Togo dans les tréfonds de la misère et de la désolation. Tous les Togolais sont d’avis que seuls les profiteurs de ce parti se portent bien aujourd’hui. Un mieux être acquis au prix de plusieurs milliers de têtes tranchées, de vies gâchées et de générations sacrifiées pour que vivent le roi, les princes et toute la vermine. Si Faure et ses potes n’avaient pas devancé les événements, tôt ou tard en tout cas, le RPT devrait être balayé par un ouragan. La cérémonie de dissolution du monstre qui a suivi celle protocolaire de la « refondation »à Blitta, bourgade où le prince fut fait député lors des législatives du 27 octobre 2007, a eu lieu à Atakpamé à 175 km environ de Lomé. Le RPT est mort, vive le RPT !
Ouf, enfin les Togolais peuvent pousser au moins le cri de soulagement de ne plus avoir désormais à composer avec le RPT, un creuset de vices, d’injustices, de régionalisme, de népotisme, de favoritisme à outrance, de la culture de la médiocrité, de dépravation de mœurs, bref, de tous les maux dont souffre la société togolaise aujourd’hui. Au RPT, des individus ont appris à mentir et à voler et surtout à coucher avec les femmes d’autrui. Forts de leurs petites positions au sein du parti, certains individus jetaient leur dévolu sur les femmes des autres. Sur ce dernier plan, ce n’est pas un certain Tèko Mèwènawovo qui va nous démentir, lui qui sait coucher avec la femme de l’adjudant Adjoh. Nous taisons ici le nom de cette pute. Tout ce qui milite dans le RPT comme femme est abonné à la débauche et à la prostitution sous toutes ses formes. La liste des femmes qui sont passées dans les lits pour obtenir des postes est longue. Si nous ouvrons le pot aux roses, beaucoup de couples vont se disloquer. Le 15 mars 2001, un général originaire du centre du pays et l’un des piliers du régime RPT dont nous taisons le nom mais qui se reconnaîtra à travers ces lignes, avait donné rendez-vous à la femme d’un cadre du RPT d’origine cotocoli dont nous taisons aussi le nom à l’hôtel du 02 février pour des parties de jambes en l’air. Une femme bien au foyer. Alors que ce général avait déjà dans son harem plusieurs femmes. Pauvres d’elles !
Au RPT, les hommes de qualité sont aussi rares que les larmes d’un chien. La majorité de ceux qui gravitent autour de ce parti est porteuse de vices, de bouffonneries et de fourberies. Ce qui était ipso facto source d’immobilisme criard dans le pays. D’aucuns bloquaient délibérément les choses au nom de leur ventre, de leurs intérêts et de leur gloutonnerie. Le Togo n’avait aucun avenir avec le RPT au pouvoir. Cependant, la fin du RPT signifie-t-elle pour autant le début d’un nouveau monde pour les Togolais ?
Il est trop tôt de jubiler tout simplement parce que la vie du Lucifer de la scène politique togolaise a été abrégée un 14 avril 2012. Certes, l’on peut pousser un ouf mais les inquiétudes, somme toute légitimes des uns et des autres, ne sont pour autant levées. D’abord, on prend les mêmes et on recommence. Déjà la composition du bureau dirigeant dit provisoire du nouveau parti du prince UNIR en dit long sur ce qu’il en sera des méthodes de ce machin ayant remplacé le RPT. Un certain Folly-Bazy Katari 2ème vice-président et le transfuge du CAR Georges Aidam 1er vice-président du parti UNIR ont-ils quoi encore à apporter aux Togolais ? Folly-Bazi par exemple qui passait son temps au moment il était au port de Lomé à épier les faits et gestes de ses collègues de service au profit du dictateur de Lomé II feu Eyadema, peut-il jurer la main sur le cœur avoir changé pour prétendre militer en faveur du changement au Togo ? Le nouveau vieux parti de Faure est parti pour échouer comme le RPT parce qu’il comporte en son sein les partisans du statu quo, ceux qui ne veulent pour rien au monde que les choses changent pour que des élites plus soucieuses du bien être des Togolais viennent faire leur preuve.
Le prince aidé de ses amis a abattu le monstre mais pas la vermine qui est loin d’avoir dit son dernier mot. Lors du congrès extraordinaire de Blitta, ils étaient tous là arborant fièrement qui, des casquettes, qui des foulards à l’effigie de l’épi de maïs et du père fondateur du parti. Certains avaient porté des tricots sur lesquels l’on pouvait lire ces inscriptions : « Papa Eyadema, nous ne t’oublierons jamais ». Toute cette vermine qui rongeait le pays de l’intérieur et qui n’a de cesse de se sucrer à loisir au dos du pauvre Togolais sans rien apporter de positif à la marche du pays vers e développement, quelle place faut-il la réserver à présent ? A défaut d’accepter l’alternance, Faure ferait mieux de la provoquer dans son entourage. Les Togolais en ont vraiment marre des mêmes têtes, des mêmes méthodes de gestion à quelques saupoudrages près et enfin du même système. Ça suffit, ça suffit, trop, c’est trop!
Au demeurant, les Togolais de bonne foi restent dubitatifs face au nouveau projet dont se disent porteurs UNIR et ses géniteurs. En lieu et place d’une véritable alternance, le prince s’apprête-t-il à offrir quel menu aux Togolais ? Les jours à venir nous édifieront même s’il y a lieu de rester toujours vigilant.
Igomzikpé Malika Lynx.info