Billets de banque :Grosses inquiétudes des ivoiriens
Les billets de banque datés de 2003 sont abondamment sur le marché de l’échange. Les coupures de 1000f ; 2000f;5000f et même 10000f sont les plus concernés sur l’ensemble de la monnaie qui circule. Cette prolifération des billets de l’année 2003 est sujet à disserter pour bon nombre d’ivoiriens. Pourquoi portent-ils tous la même année (2003)?
Le billet de banque est un moyen de paiement en papier imprimé, émis le plus souvent par la banque centrale d’un pays (appelé aussi Institut d’émission) : Banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans le cas de la zone Cfa de l’Afrique de l’ouest. Ce type de monnaie – appelée papier-monnaie ou monnaie-papier- est qualifié par les spécialistes de monnaie fiduciaire, (du latin fiducia = confiance) dans la mesure où sa valeur est fortement dépendante du degré de confiance accordé par les porteurs de billets à l’organisme qui les émet. (Banque centrale ou Institut d’émission). Partant de cette définition, il est évident que la confiance est un facteur plus que déterminant pour la crédibilité d’un billet quelque soit la devise. Or cette confiance semble s’effriter en Côte d’Ivoire. Les ivoiriens s’interrogent de manière intempestive sur la date d’émission des billets en circulation depuis un certain temps. Lesquels billets on été émis en 2003 par la Banque centrale de l’Afrique de l’ouest(BCEAO). L’homogénéité des dates sur les coupures billets de banque en circulation éveillent la curiosité des ivoiriens. Du charbonnier au grand industriel, toutes les couches sociales de manière unanime s’interrogent. « Je ne comprends pas pourquoi tous les billets que je dispose depuis 2011 jusqu’à ce jour sont daté 2003.Même les billets les plus neufs sont de cette date », nous laisse entendre Aristide Kodo, operateur économique, avec un regard inquisiteur. Et ajoute néanmoins que les billets sont conventionnels. Car passer au détecteur, il n’y a aucune anomalie. Plus loin, un chef d’entreprise pousse sa réflexion au delà de la simple remarque et établit illico un lien avec les cambriolages des agences de la Bceao d’Abidjan le 27 août 2002 et de Bouaké le 24 septembre 2003. « Pourquoi l’année 2003 ? Quand nous voyons les événements qui ont emmaillés l’année 2003. Notamment les casses des agences de la banque centrale de Bouaké, Man et Korhogo, il est légitime de croire que ces billets sont les butins de ces casses », a indiqué Ouattara Djibril, directeur de société. En tout cas rien n’est moins sure. Les ivoiriens restent inquiets et continuent de creuser à comprendre la persistance dans les échanges des billets estampillé 2003.Tentative de blanchissement d’argent ou pas, libre court est laissé à la spéculation sur la question. En dépit de la démonétisation réussie proclamé par la banque centrale la suspicion est de mise dans les ménages, bureau, cafètes et autres lieux de retrouvaille.
Suspicions légitimes ?
Si donc l’Ivoirien lambda constate que les billets de 2003, qu’il supposait totalement démonétisés ont envahit le marché et sa poche depuis 2011, sans avoir appris qu’entre-temps, ces billets ont été graciés, il est en droit de se demander si ce n’est pas l’argent des casses de la Bceao que les auteurs des braquages ont commencé à insérer dans les circuits financiers. Toutefois le flou entourant cette démonétisation, est une porte ouverte à une suspicion légitime. Les billets de banque en circulation, portant l’année 2003, peuvent être des billets sains comme des billets des casses des agences de la Bceao. A supposer que ce sont les billets soit le butin des casses. Quelle autorité nationale ou sous-régionale, lèverait le petit le dénoncera? L’histoire a retenu que Charles Konan Banny, aujourd’hui président de la Commission réconciliation, était Gouverneur de la Bceao au moment des faits. Pis, il n’avait pas daigné porter plainte contre X, ni cherché à retrouver ces fonds ‘’volés ‘’, ni démissionner. Ce n’est pas l’actuel gouverneur Meyliet Tiémoko Koné, qui va se montrer si ingrat. Puisqu’il doit sa nomination au régime en place. Qui donc empêcherait ces billets de passer et repasser entre nos mains?
Tentatives d’explications
Selon un spécialiste des questions monétaires, les transactions se font en fonction de l’encaisse. Pour lui la thèse l’argent volé de la Bceao propagé dans la capitale économique est peu plausible. « Si les billets en circulation sont de 2003, c’est qu’en réalités les stocks ne sont pas épuisés. Il ne peut y avoir de nouvelle émission de billets si ces derniers sont encore utilisables. Il peut s’avérer que la quantité de billets émis et stocké depuis 2003 sont en train d’être mis en circulation», a-il- souligné. En ce qui concerne Bceao, toutes nos tentatives d’entrer en contact avec les services de l’agence nationale de la Bceao pour avoir leur version sont restés vaine. L’accueil et la lourdeur du service de communication de cette institution vous ôte toute d’insister pour un rendez vous.
Source : Abidjandirect.net