Le rideau est tombé avec la condamnation du député Kpatcha Gnassingbé à 20 ans de reclusion. A la barre, le peuple togolais a vu défiler des généraux corrompus, des soldats de rangs intègres et les ennemis de Kpatcha. On a aussi vu le juge Pétchélibia dans un déroulé d’homme de loi à « la togolaise ». Mais ce qui a le plus retenu l’attention des Togolais et fait paniquer les chancelleries hypocrites en poste à Lomé, est l’histoire des 29 milliards dépensés pour un mandat de cinq ans. Vous avez bien lu 29 milliards F CFA, soir pas loin de 50.000.000 Euros. Pour un pays mendiant et qui dépend à 90% des institutions financières, tout ceci donne du tournis ! D’ailleurs le rapport de l’UE sur les élections présidentielles de 2010 est sans ambages : « La campagne de Faure dépassait les limites comme le prévoit le code électoral ». Dans le recours en annulation des élections sur les fraudes de Faure, le président de la Cour constitutionnelle, Abdou Sama n’avait vu aucune infraction au code électoral. D’ailleurs le vizir Kokou Tozoun qui officiait comme ministre de la justice est clair : « Ce sont les dons des amis de Faure qui lui ont permis de faire la campagne à l’américaine ». Qu’ils sont généreux, très généreux ces amis de Faure ! La canaille peut alors monter dans son hélicoptère vêtu de blanc et larguer ensuite une pluie de promesses illimitées qui ne se réalisera jamais. D’ailleurs, le patron du Mouvement des Républicains Centristes (RMC) qui crie au vol et au rapatriement de l’argent d’Eyadema au Togo semble ne pas connaître que ceux qui supportent Faure dans le pillage et le banditisme international sont les mêmes qui exposent actuellement Kadhafi ou hier Laurent Gbagbo. C’est bien possible que Faure règne au Togo pour encore vingt ans, je dis bien encore 20 bonnes années, soit 4 autres mandats à partir de 2015.
Taffa Biassi Lynx.info