Charles Debbasch alias Kofi Souza est un homme heureux. Et pour cause, toutes les histoires tordues qu’on lui reproche, passe sur son dos comme l’eau sur les plumes d’un canard. Devenu pratiquement un président bis au Togo, quelque part chez les blancs, je dirais en France, l’homme est pire qu’un voleur. Un malfrat ? Le mot est encore tout beau. Alors, on lui a donné le nom d’un mercenaire à col blanc en Afrique. Au Togo, l’homme fait et défait les présidents. Il peut du haut de sa taille et des performances en magouilles qu’il dispose tancer aux politiques et à la force brute de braquer un homme d’affaires afin de faire venir celui qu’il veut. Dupuy dauby -dauby peut lever le petit doigt et dire que le Lynx a raison. Tout comme Bolloré peut aussi rire gauloisement et dire c’est vrai le Lynx ! Les émoluments pour ce travail qui n’est pas trop loin de celui que Bob Denard faisait sous les tropiques sont élevés. Charles Debbasch perçoit mensuellement 5 millions de nos francs. Signe des temps, pour seulement avoir revendiqué des bourses d’études, les étudiants togolais sont encore avec des visages tuméfiés par les coups de crosses et les militaires avec des mains encore dégoulinantes de leur sang depuis le 15 juin 2011 . Passons !
On voulait la peau de Luc Ferry , c’est celle de Debbasch qui rejaillit !
Une affaire qui en rappelle une autre : s’il [ndlr, Luc Ferry]est accusé aujourd’hui de bénéficier d' »un emploi fictif », c’est sous son autorité de ministre de l’Éducation nationale qu’il a été décidé en 2003 d’accorder un poste tout aussi fictif à Charles Debbasch, l’ancien doyen de la fac de Droit d’Aix et conseiller privilégié de la famille Gnassingbé qui dirige le Togo depuis 1967.
Tout commence avec la préparation d’une convention entre l’université d’Aix-Marseille III et le ministère de l’Enseignement supérieur du Togo. Elle prévoit pour trois ans la mise à disposition en tant que « professeur titulaire de classe exceptionnelle » de Charles Debbasch « au sein des universités de Lomé et de Kara ». La convention signale que « le doyen Debbasch » reste toujours payé par la France, avec un traitement mensuel de 5 000 euros.
Comment expliquer que cet accord ait vu le jour, alors que ne faisait aucun doute le naufrage judiciaire de Charles Debbasch pour avoir pillé la fondation Vasarély, en détournant sept tableaux du peintre préféré de Georges Pompidou et 450 000 euros? « Nous agissions sur ordre du cabinet du ministre de l’Éducation nationale, se justifiait en 2006 l’entourage de Jacques Bourdon, président de l’université aixoise à l’époque des faits.
C’est une décision politique qui a été prise au plus haut niveau, autant liée à des relations particulières entre la France et le Togo que pour faciliter le départ de Debbasch. Tout le monde savait que sa mission était totalement fictive… ». De fait, bien que l’avocat de Debbasch démente tout favoritisme de la part de Luc Ferry ou de son équipe et assure que son client « a effectivement exercé les missions qui lui ont été assignées en enseignant au Togo », rien dans les archives provençales ne montre qu’il ait « veillé à approfondir les relations de coopération entre les universités togolaises et celle d’Aix-Marseille », un des points clef de la convention.
Voici quelques années, Luc Ferry indiquait qu’il ne lui était « pas possible » d’évoquer le dossier. Aujourd’hui, s’il accepte de s’exprimer, c’est pour démentir: « Je n’ai jamais entendu le nom de M. Debbasch ». C’est pourtant bien son cabinet qui a rédigé les deux versions de la convention franco-togolaise, qui sera définitivement signée peu de jours après son départ du gouvernement…
Quand on sait que l’homme qui a sur son dos un mandat d’arrêt international, vient en France comme il veut, et repart comme il veut, on se demande si les lois ne sont pas seulement faites que pour tordre le cou aux Noirs, aux seuls Noirs….
Bamba Ahmed Lynx.info