Faure est aussi du voyage avec Blaise Compaoré chez Nicolas Sarkozy. Objectif : demander le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir. Ainsi Faure dont Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, disait que son élection en 2005 était une vraie escroquerie électorale est désormais passé d’escroc politique au démocrate patenté. L’injure est de taille et la raison devient aigre quand on voit du haut de la CEDEAO ceux qui doivent faire le périple pour convaincre et peaufiner des plans de guerre pour évincer le soi-disant dictateur Laurent Gbagbo. On est révolté quand on est Togolais au point de s’arracher les cheveux. Ce fils infecte et sans éducation politique ni civique a fini par exposer le Togo après avoir calciné 500 Togolais et mis en prison ses frères consanguins au nom du pouvoir, sinon de son pouvoir. Tour à tour, sur la Côte ouest-africaine chacun décline sa version d’offre de tuer les Africains au nom d’une rébellion qui a finit par pointer Alassane Ouattara comme le cerveau. Dans cette suite d’échecs, on peut citer le camouflet de Mouammar Kadhafi à Alassane Ouattara et à sa bande dite de la « communauté internationale » : « La France n’a pas a à dire qui doit être président en Côte d’Ivoire ». Raila Odinga finit par prendre le même échec total du côté du Ghana et lâche : « L’impression selon laquelle le Ghana s’est désolidarisé de la CEDEAO est fausse », tellement fausse pour un pays qui refuse de participer aux tueries des autres frères noirs. La fougue du kenyan s’explique. La CIA a enquêté et remis au CPI une liste de villages que le monsieur médiateur de l ‘Union Africaine Raila Odinga et ses hommes ont rasé lors du contentieux électoral qu’il avait avec le président KIBAKI. Et au CPI, on a brandi la menace d’avoir deux noms d’opposants kenyans qui ne peuvent se permettre de vouloir encore penser être propres pour briguer à la magistrature suprême. Très malin, Raila Odinga a compris le message et est le premier a demandé qu’on envahisse la Côte d’Ivoire. Le langage passe chez les Occidentaux qui n’en attendaient pas mieux. Le faire-valoir et secrétaire de l’Union Africaine Jean Ping est tancé de le proposer comme médiateur. Comment peut-on être médiateur neutre quand on a déjà demandé de guillotiner un camp au profit de l’autre? Ce qu’il faut retenir et ce que les Togolais déplorent est la manière farfelue et très maladroite de Faure Gnassingbé. Thomas Sankara lançait au visage de Mitterrand cette phrase: « Le père peut conseiller l’enfant. Mais ça devient plus intéressant quand l’enfant aussi peut conseiller le père ». À son âge (44ans) , on aurait pensé que Faure a des méninges pour réfléchir. On aurait pensé qu’il dise à tous ces vieillots finissants de la CEDEAO que les Ivoiriens sont encore jeunes et n’ont pas besoin de guerre. De sa tête qui produit seulement des cheveux blancs, il n’est rien si ce n’est une compilation de mongolie, de crise d’épilepsie et de paresse. Incapable de réfléchir et d’exempter son pays des probèmes dans ce traquenard ivoirien, il est allé aussi s’asseoir et ensemble on a décidé d’aller tuer des frères ivoiriens. C’est dans cette France qu’on a décidé de la mort de Thomas Sankara, de Patrice Lumumba, de Félix Moumié, de Modibo Keita. En pays Bassar on dit souvent: « Quand on est avare, il faut au moins savoir rendre grâce à celui qui t’a une fois donné ». Quand une bande de soldats togolais en 2005 foncent droit et volent les bulletins de votes de l’opposition et les envoient dans une fourgonnette vers une destination inconnue, les Ivoiriens n’ont pas envoyé des militaires envahir le Togo. Quand en 2010 le VSAT est bloqué et les bulletins de Jean-Pierre Fabre ramassés vers une destination inconnue, on n’a pas vu les Ivoiriens envahir le Togo.
Un président qui ne protège pas les Togolais, le peuple n’en veut pas. Un président qui pense tuer d’autres Africains pour satisfaire la France, les Togolais n’en veulent pas non plus !
Camus Ali Lynx.info