Faure : Oui Gbagbo doit partir !

0

 

 

La seule unanimité que Faure a réussi à faire depuis qu’il est au pouvoir, est d’avoir pu mettre journalistes togolais et opposants politiques dans sa guerre pour le départ de Laurent Gbagbo. Le despote togolais sait qu’il faut des pantins sur la côte ouest africaine pour que son pouvoir survive. Faure sait qu’il a dû cadenasser frères consanguins pour être seul aux commandes. Mais, a-t-on besoin encore de lunettes pour lire ce défilé contre Gbagbo? Soyons sérieux! L’idée même que toute la France, ses médias et ses politiques se rangent du côté des rebelles devrait « bousculer » un peu les méninges des confrères afin qu’ils tournent un peu la plume comme ceux du Cameroun. Comment expliquer que les éclaireurs des pauvres soient du coup devenus tous des moutons de panurge? Comment expliquer qu’aucun média, qu’aucun journal n’ait compris l’enjeu ? Il paraîtrait qu’au Togo, on a endormi  les journalistes et que certains d’entre eux sont passés sur des radios criant à tue-tête au départ du dictateur Gbagbo. On n’est pas loin de ce jardinier incapable d’enlever les herbes nocives de son jardin et qui préfère le faire dans le jardin du voisin! Au dernier recoupement du Lynx, un confrère togolais disait que, pour avoir l’aide de la presse qu’offre l’OIF, il faut écrire « doucement » et ne pas blesser les donateurs. Plus loin, tous sont unanimes que Liberté Hebdo, l’heureux élu de cette aide pour l’année 2010 a dû faire l’effort de couvrir bien l’actualité tout en tenant de ne pas blesser cette France quand son journaliste Didier Ledoux est « coincé » par un militaire colon et zélé. Le confrère, n’a pas tord. Quand le Lynx est allé sur rue Citroën déposé en main propre son projet à Paris, les francophones de L’OIF nous ont bien fait signe que l’animal était retenu en Moldavie et que nous avions le meilleur projet. Un refus catégorique venu « d’en haut », nous sera signalé arguant que le Lynx parle français depuis l’Europe pas en Afrique. Passons. Nicolas Sarkorzy qui l’a bien compris, et qui sait que pour un bol de riz l’africain peut vendre son pays le disait dans son discours à Dakar :   » L’Afrique a sa part de responsabilité dans son propre malheur…. »
Qu’avons nous fait en Afrique pour qu’enfin personne ne vienne nous dicter ce que nous devrions faire. Si on se rappelle que Wade avait trouver que le discours ne souffrait d’aucun racisme !

 Faure : Déjà dans la grande famille des initiés

Que faisait aussi Faure au milieu de cette marre aux crocodiles de la Franceafrique ? Comment prendre au sérieux la CEDEAO quand il y a aussi ceux qui ont dans les mains du sang et qui s’assoient autour pour la prise de décision contre la RCI ?  C’est dire que le roi syrien peut s’asseoir avec Obama pour décider de l’envoi des troupes envahir Israël? Que discutent-ils ? Qu’ont-il à se dire, ces pépés et le fiston qui a fait gicler le sang de mille de ces compatriotes et continu de le faire? Autant de questions mais avec des réponses classées secret d’Etat.

Scène II de notre travail sur les despotes africains. Prenez votre temps pour ceux qui savent lire les images, les interpréter et enfin les comprendre. Ci -dessus, comparez ces visages africains et les visages des chefs d’Etats européens quand ils constatent le flottement de leur monnaie l’Euro à Bruxelles. Mines serrées, balbutiements devant les journalistes, peur que l’Euro ne soit plus la monnaie de tous… Ni Angela Merkel, ni Sarkozy ni les cadors de la finance européenne n’avaient le sourire. Tard dans l’après-midi, la frustration de voir une monnaie s’effondrer amènera Sarkozy à se défausser sur la Côte d’Ivoire en posant un acte aussi farfelu que brutal :  » Gbagbo doit partir d’ici la fin de la semaine: c’est un ultimatum ». Revenons sur ces quatre présidents africains quelques minutes avant de prendre une décision sur l’avenir de 20 millions d’ivoiriens et par ricochet sur les populations de toute l’Afrique de l’Ouest. Chers lecteurs, scrutez Compaoré, Faure, Wade et Toumani avant une réunion aussi importante. Faites un effort de lire ces visages de pierre.  Vous conviendrez avec le Lynx qu’il n’y a aucune raison de prendre cette pétaudière appelée CEDEAO au sérieux. Les gestes et le sourire d’un Faure flanqués de Compaoré et Wade peuvent se résumer ainsi :  » C’est fait, on a eu sa peau ! » Aux cris de tous ceux qui ne mesurent la portée et la faiblesse que peuvent prendre nos faibles institutions et indépendances en Afrique en demandant qu’on lance une opération de délogement de Gbagbo, l’écrivain Zinsou Agbota écrit : « S’il faut s’appuyer sur le bois tordu qu’est Gbagbo pour couper le bois droit, plus haut que notre bras, loin de notre portée, n’avons-nous pas quelque intérêt à tenter cette solution? » Auparavant sur son blog l’ex-président du Ghana John Gerry Rawlings avertissait: «Les tentatives de recueillir du soutien pour une intervention militaire ne sont pas fondées et exposeront plutôt l’hypocrisie de l’ONU, la CEDEAO et l’UA. Des résultats d’élection plus outrageants ont eu lieu sans intervention. Comment pouvons-nous justifier une intervention dans ce cas, quand les résultats sont si serrés et divisés selon des lignes ethniques ? » et au gouvernement angolais d’ouvrir les yeux à la ripaille africaine qui ne comprend rien de ce qui se trame sur leur dos par les puissances occidentales : « C’est étrange que dans un délai de cinq jours, l’on ait pris au niveau international des mesures radicales et extrêmes que nous savons, sans que d’une part, toutes les réclamations du propre scrutin soient dûment analysées et correctement évaluées pour déterminer, non seulement le gagnant, de façon inéquivoque, mais aussi de dissuader toute contestation et, d’autre part, sans avoir utilisé les moyens de résoudre pacifiquement le conflit par le dialogue et la négociation, conformément aux normes acceptées universellement dans ces cas ».

De son sourire légendaire et derrière ses binocles noires, Laurent Gbagbo peut retenir ce que être ami avec Faure Gnassingbé. Faure est né avec un boy à côté du lit. Des gardes de corps à la porte. Et une carte bancaire garnie sous les lauriers. On le sert, pas le contraire! Et depuis, il sait que la Communauté Internationale qui a fermé, sinon bien fermé les yeux quand il tue 1000 Togolais, met en exil 40.000 ne pardonnera pas à Gbagbo pour s’être opposé à ses intérêts. On ne le dira jamais assez. Si le monde pouvait être pour les justes, on ne verrait l’injustice nulle part….

Djima Matapari Lynx.info

 

 

Partager

Laisser une réponse