Une photo ci-dessus pour ceux qui savent lire les images et les comprendre. À côté de l’inexpérimenté anglo-saxon Jonathan Goodluck, président en exercice de la CEDEAO qui ne sait même pas pourquoi la France fait la guerre à la Côte d’Ivoire, discutent les deux tenors de la Francafrique sur la côte ouest africaine. Ils savent [ndlr, Blaise et Wade] que le communiqué qu’ils viennent de pondre et qui appel au départ immédiat de Gbagbo est moins qu’ un papier WC si ce n’est un fax nauséabond envoyé depuis l’Elysée. Mais il fallait dire quelque chose et ils ont préferé dire que de se taire. Le maître blanc, Nicolas Sarkozy qui louvoyait à Dakar dans un tonnerre d’applaudissements que l’homme africain n’est pas rentrer dans l’histoire tient impérativement au départ de Laurent Gbagbo. Il faut donc bousculer les lois établies pour que la justice universelle de la France s’applique. Point n’est plus ici d’écouter des connaisseurs de l’Afrique comme John Jerry Rawlings qui lance: «Les tentatives de recueillir du soutien pour une intervention militaire ne sont pas fondées et exposeront plutôt l’hypocrisie de l’ONU, la CEDEAO et l’UA. Des résultats d’élection plus outrageants ont eu lieu sans intervention. Comment pouvons-nous justifier une intervention dans ce cas, quand les résultats sont si serrés et divisés selon des lignes ethniques ? Laissez-nous étudier toutes les options de paix disponibles plutôt qu’une intervention militaire, qui ne peut pas aboutir à une transition politique pacifique en Côte d’Ivoire. La situation est certainement embarrassante pour l’Afrique, mais tout aussi inquiétant est le fait que les médias internationaux ont fait l’impasse sur beaucoup d’éléments. Des rapports de certains principaux observateurs des élections condamnant la conduite des élections dans plusieurs parties du pays ont été totalement ignorés par les médias internationaux ».
Comme l’histoire bégaie, c’est cette CEDEAO qui crie au loup en RCI qui s’était réunie et avait déclaré Faure persona non grata avant de rectifier au bas de la feuille que s’était une erreur, et que Faure pouvait être président du Togo au nom de Dieu, de la CEDEAO et de la Communauté Internationale. Le ghanéen Kofi Anan, alors Sécrétaire Général de l’ONU interrogé sur le cas togolais, dira: « C’est la France qui tient ce pays ». De nouveau interrogé sur la Côte D’Ivoire, l’homme dont le fils Kodjo Anan avait englouti l’aide internationale des petits irakiens à son profit demande à Gbagbo de partir. Il sait de nouveau que c’est la France. Pas un seul mot sur le petit despote Togolais avec à l’actif 1000 morts et qui se pare désormais d’un Smalto sur lequel serait écrit : « Faure grand démocrate. » Et comme en politique on peut créer le hasard, au moment où les despotes africains réunis au grand complet prenaient les sanctions contre la RCI, Alassane Dramane Wattara peaufinait le discours à lire à la nation depuis sa République du Golf. Il est question dans le discours que l’armée se soumette à lui. Cette armée qu’il avait laissé une rebellion humiliée une nuit du 19 sepembre 2002. Cette armée que au nord et dans le fief rebelle de Bouaké on appelait « l’armée des famelettes » . Il est question que la Cour Pénale Internationale (CPI) vienne enquêter sur les massacres du 6 décembre 2010. Le président du Golf oublie de dire qu’au nord on a aussi tué des ivoiriens pour son compte. Il est question dans le même discours qu’il est garant de la vie des ivoiriennes et ivoiriens. Hier, argentier de la rebellion, selon le rebelle Koné Zacharia, aujourd’hui démocrate patenté devant les chaînes de télévison du monde entier et de la Communauté internationale. Dans ce cynisme digne d’un économiste mondain, Wattara va jusqu’à appeler Laurent Gbagbo ex- président. Il sait que la force brute de la France est derrière. Le lobby américain des armes et de la finance aussi y adhère. Et les jongleurs de Wall Street sont ces meilleurs amis….
Du racisme dans l’air
Pour que la voix d’Alassane Wattara dépasse les frontières ivoiriennes, on a approché l’ami Choi de l’ONUCI. Et, celui-ci a fait survoler une pile de journalistes par hélicoptère jusqu’aux fenêtres où loge Alassane Wattara. La note sinon l’addition de ces nuits mondaines au Golf Hôtel, Ban Ki Moon se porte garant. Au pléthore de journalistes africains et ivoiriens qui couvrent l’actualité en RCI, on a préféré les journalistes de France 24. La chaîne que Chirac disait que: « La France doit avoir pour faire oublier BBC et CNN en Afrique ». A ces confrères gaulois qui peuvent voir le noir et écrire le rouge, on a ajouté seulement que des journalistes européens. Dans les conspirations contre les peuples africains, il faut faire en sorte qu’il n’y ai pas de fuite. L’amitié soudaine de tous les partis politiques de gauche, de droite, d’extrême gauche et d’extrême droite en France sur le cas ivoirien doit nous interpeller tous en Afrique.
Il joue avec le destin d’un peuple
De tous les néophytes de la CEDEAO qui parlent au nom de leurs peuples, très peu sont élus par des voix démocratiques. Abdoulaye Wade (84ans) franceafricain notoire, menace Idrissa Seck de lui faire ombrage. Blaise Compaoré 80% aux élections présidentielles au vu et au su de l’ONU et des cadavres au dos. Les plus connus, Norbert Zongo et Thomas Sankara. Faure gnassingbé: 1000 cadavres dans ses petits pantalons, avec la mort du journaliste Atsutsè Agbobli encore non élucidé comme bonus au crime. Jonathan Goodluck hérite d’un fauteuil que les observateurs de l’ONU avaient eux- mêmes qualifiés de « déplorable » avec l’élection de son prédecessur défunt. De qui se moque t-on à la CEDEAO ? La Libérienne Sirealef qui est plus américaine que africaine, est même aussi parvenu au pouvoir avec la connection des lobbys internationaux et surtout américains face au joueur Georges Weah qui était annoncé favori. Le joueur bien que au coude à coude refusera de travailler avec la Mamie libérienne. Elle sera la première à crier depuis Morovia qu’il y a des libériens en RCI. Comme si ces mêmes seigneurs de guerre libériens ne sont pas au Togo ,en Guinée, au Sénegal et au Nigéria. La guerre, cette guerre que tout le monde pense qu’elle est la solution reste encore un dogme propre aux puissances occidentales mais qui doit s’appliquer seulement aux pays pauvres d’Afrique. Face au cas ivoirien qui n’est pas ressemblable au cas Sierra-léonais, on s’égosille sur la côte ouest africaine que bientôt on délogera Laurent Gbagbo. Comme si Gbagbo était soutenu par des arbres. Pour le moment, le professionalisme de l’armée ivoirienne et des hommes du général Philippe Mongou est a loué. Personne ne panique, personne ne dit mot… On attend sur les rives de l’Eburnie les conquéants de L’ECOMOG version ivoirienne ,ces militaires indisciplinés nigérians et burkinabè de l’Ecomog qui avaient hanté les esprits par des viols collectifs en Sierra Léone. Et au général Blé Goudé d’avertir : « Les comédiens ont fini et les Ivoiriens vont au travail. Allez fêter Noël et le mercredi 29 Décembre, on va finir avec cette histoire ».
CEDEAO,mieux ECOMOG contre FDS armée régulière et républicaine ivoirienne sur la Côte ouest africaine ? Ambiance.
Bonne Fête de Noèl à toutes et à Tous !
Camus Ali Lynx.info