Boko chassé du Benin

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L’ancien ministre de la sécurité du Togo, le Commandant de gendarmerie François Boko, a été expulsé du Bénin, cette nuit du vendredi 30 juillet 2010, aux environs de 20 heures GMT. Une mesure intervenue par décret, semble t-il à la demande du Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé. «C’est le préalable exigé par M. Gnassingbé, pour répondre à l’invitation de son homologue, le Dr. Yayi Boni, à la célébration du cinquantenaire du Bénin», nous a confié une source bien introduite au Bénin.

Actuellement inscrit au Barreau de Paris, Me Boko s’est réfugié depuis 2005, après avoir dénoncé en sa qualité de ministre de la sécurité, un plan de massacre des populations, ourdi à l’occasion de la présidentielle d’avril 2005, par les partisans de Faure Gnassingbé, pour imposer ce dernier comme Président élu à la suite du scrutin présidentiel, d’après le décès de son géniteur, Gnassingbé Eyadèma. A la sortie, divers rapports ont chiffré entre 150 à 500 morts, les victimes de la répression sanglante des contestations post électorales.

Arrivé au Bénin il y a deux semaines dans le cadre d’une mission d’évaluation d’une réforme de la justice béninoise pour le compte de l’Union Européenne, l’ancien officier de gendarmerie se voit ainsi contrait d’écourter son séjour. La mission, elle, avait été suspendue par l’U.E, suite au désistement de la collègue de Me. François Boko. Un désistement intervenu pour raison d’insécurité. Suite à des alertes de menaces contre la vie de Me. Boko, le cabinet militaire de la présidence du Bénin, a mis des éléments de sécurité à la disposition de l’ancien ministre togolais, pour sa protection. Mais sa collègue française, renseignée sur les assassinats politiques au Togo, a estimé qu’elle ne se sentait malgré tout plus en sécurité et a décidé de repartir en France.

Une campagne médiatique d’intoxication a alors été enclenchée selon laquelle, la suspension de la mission fait suite à des relations indécentes entre Me. Boko et une femme d’un responsable de l’U.E. Ensuite, les milieux du pouvoir ont entrepris de faire partir cet ancien officier de la gendarmerie, par des menaces de mort, mais il décide malgré la suspension de sa mission, de passer les deux mois au Bénin.
Une source proche de la police togolaise rapporte qu’auparavant, un camion ramenant des bagages de l’ancien ministre de la sécurité du Tchad, où il avait également effectué une mission pour l’U.E, a été arrêté à la frontière de Sanvee Condji, avec le Bénin.

On est à ce jour, sans nouvelle des deux collaborateurs de Me. Boko qui étaient dans le camion.

Bien curieux de la part d’un pouvoir qui clame sa volonté de parvenir à la réconciliation nationale. Ministre sous Feu Gnassingbé Eyadéma , Me. François Boko est de l’ethnie Kabyè, comme Faure Gnassingbé.

Une réaction de l’opposition béninoise est attendue.

Source: koaci.com

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