Se fondant sur trois raisons, six candidats de l’opposition ainsi que trois petits partis politiques, demandent un report du scrutin du 28 février 2010. Une exigences formulée lors d’une conférence de presse organisée à Lomé, par les candidats, Brigitte Adjamagbo-Johnson (CDPA), Yawovi Agboyibo ( CAR), Jean-Pierre Fabre ( UFC), Bassabi Kagbara ( PDP-CODEP), Agbéyomé Kodjo ( OBUTS) et le candidat indépendant, Kofi Yamgnane. Les trois soutenus pas le PSR de Me. Abi Tchessa, le MCD de Me Traoré Tchassona .
C’est à l’occasion d’une conférence de presse tenue à Lomé, que les candidats de l’opposition togolaise ont égrené un chapelet de manquements et d’irrégularités pour demander le report de la présidentielle. En présence des candidats Kofi Yamgnane, Agbéyomé Kodjo et des représentants des autres, Me. Tchassona a présenté une déclaration liminaire, dans la quelle, les six candidats reviennent sur l’opération des listes électorales.
« Le rapport présenté par le Président de la Céni prouve que la révision des listes électorales n’est pas fiable » ont t-ils souligné dans leur déclaration. Et de fonder cette affirmation sur les fait suivants, « Le rapport omet délibérément les irrégularités et les anomalies constatées sur le terrain alors que celles-ci compromettent gravement le processus électoral notamment :
– pannes répétées des groupes électrogènes ralentissant les opérations de saisie,
– défaillances fréquentes des kits de recensement
– réduction délibérées de la durée du temps de travail de révision
– gonflement de la liste électorale
– inscription multiple organisée d’une zone de recensement à une autre
– inscription d’étrangers mineurs
– disparition de matériels de recensement
– nidification par le gouvernement des règles du jeu, par la création de nouveaux bureaux de vote inconnus des acteurs politiques ».
Tenant compte de ces faits ainsi que sur les déclarations du Président de la Céni reconnaissant que le fichier n’est pas prêt, les six candidats ainsi que les trois partis signataires de la déclaration, demandent « la reprise des opérations de révision des listes afin de garantir un fichier électoral fiable ».
Sur un second volet relatif à la convocation du corps électoral, les signataires allèguent que l’article 51 du code électoral définit le corps électoral comme « tous les Togolais des deux sexes, âgés de dix-huit (18) ans accomplis, jouissant de leurs droits civils et politiques, inscrits sur les listes électorales et n’étant dans aucun cas d’incapacité prévu par la loi ». Estimant que le corps électoral ne peut être convoqué qu’après la révision des listes électorales et l’établissement des listes électorales définitives, les signataires de la déclaration du 25 janvier, demandent au gouvernement de « rapporter son décret », convoquant un corps électoral non encore constitué.
Enfin, invoquant l’article 90 du code de la presse relative à la campagne électorale sur les médias, les signataires fustigent la diffusion sur les médias d’Etat de la campagne déguisée des associations et autres mouvement se réclamant de Faure Gnassingbé et interpellent la CENI et la HAAC, pour mettre un terme « à ce comportement antirépublicain ».
C’est la première fois que les candidats opposés à l’actuel Président de la République, entreprennent une action commune dans le cadre de cette échéance. Seul le candidat Nicolas Lawson, ne s’est pas joint ç cette initiative.
Koaci.com