XINHUANET-10/12/2009- Le président de la Commission Vérité Justice et Réconciliation, Mgr. Nicodème Barrigah, a exprimé jeudi sa crainte qu’une élection présidentielle violente en 2010 au Togo ne compromette la mission de sa commission chargée de la réconciliation du peuple togolais, selon la radio nationale.
« Si nous ne faisons pas attention, si nous enregistrons encore des dérives pendant ces élections, c’est la mission même de la commission qui est compromise », a déclaré Mgr. Barrigah, au terme d’un entretien avec des officiers des forces de l’ordre.
L’entretien est inscrit dans une campagne de sensibilisation entreprise par cette Commission qui a déjà rencontré les préfets, les chefs traditionnels et autres acteurs de la vie du pays, afin que l’élection présidentielle de février 2010 au Togo se déroule sans violence.
« Il est vrai que nous n’avons pas reçu comme mission de préparer des élections, mais nous ne pouvons pas rester dans l’indifférence au moment où il y a des nuages qui s’amoncellent sur le ciel de notre pays », a relevé le prélat.
« Nous ne pouvons pas nous désintéresser de l’avenir de notre pays et nous contenter de dire que nous avons reçu une mission par rapport au passé », a-t-il insisté, justifiant l’urgence de la compagne de sensibilisation pour exhorter les acteurs de la vie nationale à tout faire pour des élections sans violence.
La précédente élection présidentielle d’avril 2005 a été émaillé de graves violences, faisant près de 40.000 réfugiés au Bénin et au Ghana voisins et quelques centaines de morts.
La Commission Vérité Justice et Réconciliation est chargée de faire la lumière sur les actes de violence à caractère politique commis de par le passé sur la période 1958 à 2005 et aussi de proposer les voies et mesures d’apaisement.