« Afrique, pillage à huis clos » est un livre polémique, fruit d’une longue enquête. Il révèle les montages exotiques élaboré avec l’aide des plus grandes banques françaises pour siphonner les revenus du pétrole africain au profit d’une poignée d’initiés, et souligne, exemples à l’appui, le double discours des dirigeants du G8.Dans ce livre édifiant, Xavier Harel décortique les mécanismes qui permettent aux chefs d’Etat des pays pauvres très endettés (PPTE) de mener un train de vie extravagant, grâce aux libéralités que leur octroient les sociétés pétrolières.
Ainsi, le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso paie 8 500 dollars la nuit pour une suite personnelle dans un hôtel luxueux quand il séjourne à New York. Avant son annulation partielle au sommet du G8 à Gleneagles en 2005, la dette du Congo-Brazzaville atteignait 9,2 milliards de dollars. M. Jacques Chirac, dit l’auteur, n’a pas ménagé ses efforts auprès de la Banque mondiale pour en obtenir l’annulation… L’auteur fait aussi le procès d’un autre eldorado pétrolier africain, la Guinée-Equatoriale, où le président Teodoro Obiang Nguema fait torturer à loisir ses opposants. Selon la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, M. Obiang est un « bon ami » des Etats-Unis. C’est que les ressources pétrolières de la Guinée-Equatoriale sont exploitées par des sociétés américaines.
Camus Ali Lynx.info