Quatre jours après le sommet du 10 décembre 2023 à Abuja, la CEDEAO a dû acter les changements politiques survenus dans les trois Etats du Sahel, ces mousquetaires qui ont pour mission la libération réelle du continent. Et ils le font de belle manière. Pourquoi laisser interrompre une si belle dynamique ?
Jouer la carte de la crise ou périr
On le sait désormais. Là où la raison et le bon sens sont en échec, seules les crises maîtrisées peuvent faire avancer les choses.
Depuis les révolutions politiques malienne, burkinabè et nigérienne, la donne politique a changé dans la sous-région et les changements impulsés par ces populations sont inséparables des aspirations de tous les peuples du continent. En clair, les trois états de l’Alliance du Sahel sont mandatés par toute l’Afrique encore dans les chaînes impérialistes via la CEDEAO- version Ouattara et Talon – de les en délivrer et rien ne doit les en détourner.
Et les manœuvres actuelles ne visent qu’à semer la division voire la zizanie au sein de l’Alliance des états du Sahel.
Un enjeu double pour l’Alliance.
S’imposer et imposer ses choix ou disparaître et trahir sa Mission Divine, tel est le dilemme à résoudre pour l’Alliance au-delà de la défense des populations et des Territoires menacés par l’Otan et ses sbires. Pour l’heure, elle assume convenablement et doit assumer les changements initiés et dont les résultats sur le terrain sont plus que convaincants : des changements sans effusion de sang, des armées qui font notre fierté et que le monde pourrait nous envier ; absence de toute chasse aux sorcières ; souci de rassembler ; une gouvernance exemplaire et un exercice du pouvoir au service des peuples ; la dénonciation du pacte colonial et son corollaire, la fin du Complexe du Colon et la reconquête de notre dignité par trop bafouée ! Voilà pour les choix qui apparaissent au travers de l’action des acteurs de la triple transition en cours.
L’autre enjeu pour l’Alliance, c’est d’obtenir des “autres” une clarification de leurs choix, pour leurs peuples. Car, politiquement et en droit, les matamores et autres gueulards de cette CEDEAO agonisante n’ont aucun titre à exiger des autres ce qu’ils ne réalisent pas chez eux. En d’autres termes, qu’ils commencent par libérer les prisonniers politiques, ouvrir le jeu politique, organiser un référendum sans fard pour ou contre une adhésion à la donne politique représentée par l’Alliance.
Telle nous paraît être la posture à prendre par l’Alliance pour imposer une organisation nouvelle, purgée de ses tares funestes pour le continent et qui ont noms: corruption, médiocratie insupportable pour les peuples, et néo colonisation, etc…
À prendre ou à laisser si l’Alliance ne veut pas passer sous les fourches caudines des ennemis du Continent et de leurs valets à défaire politiquement voire militairement puisque tel est leur choix honteux et hideux au service de l’impérialisme. Et ne nous y trompons pas, ils n’ont pas renoncé étant unis par les mêmes intérêts. L’Afrique n’a plus droit à l’erreur et à la naïveté coupable et suicidaire.
Que la volonté de Dieu et de nos ancêtres déshumanisés soient désormais notre loi si nous voulons nous en sortir !
Sitti Ayité Maxmibubé