Une ironie cinglante ! qui vaut accusation également, ou à tout le moins, interpellation. Pascal Affi N’guessan, le leader du FPI, tendance des “légalistes”, n’a pas loupé les journalistes dont Christophe Boisbouvier de Radio France Internationale (RFI), “surpris” sur une photo « qui circule », à la table du président sortant de Côte d’Ivoire, Alassane ouattara, candidat à l’élection présidentielle qui s’est déroulé hier samedi, 31 octobre.
Quand la photo a-t-elle été prise ? Dans quel contexte ? Difficile à dire. Toujours est-il que de nombreux observateurs au fait de la discrétion qui entoure très souvent les fréquentations politiques des journalistes occidentaux, n’ont pas manqué d’être scandalisés de voir le journaliste de RFI s’afficher avec un tel aplomb à la table du SAIGNEUR d’Abidjan dont la candidature à un troisième mandat anticonstitutionnel a coûté la vie à quelque 70 ivoiriens.
« Ceci est un pied de nez à la pratique des journalistes européens et américains dont les relations avec les grands de ce monde sont toujours marquées du sceau du secret. Notamment quand leurs relations se trouvent être des hommes politiques africains en général et les chefs d’Etats du continent en particulier dont le penchant pour la corruption est très connu », affirme un confrère camerounais, qui déplore « le fait que mon ami Christophe Boisbouvier et d’autres confrères se soient laissé ainsi surprendre comme des débutants par le manipulateur Ouattara qui avait visiblement l’intention de les compromettre.»
Compromettre ! Justement, car nonobstant le côté anodin de la chose, la pose pouvant n’avoir été que la capture d’un instant de rencontre strictement professionnelle entre journalistes et un interviewé qui, du haut de son piédestal de roi nègre, se serait senti offensé que ses invités refusent de partager son… petit déjeuner –comme semble factuellement l’indiquer le couvert constitué ici de tasses, sous-tasses et cuillères à café-, l’opposant ivoirien en a profité pour prévenir un éventuel traitement “orienté -en faveur du camp Ouattara- de l’information par RFI.
Par Ndam Njoya Nzoméné