Faure Gnassingbé crée la confusion et le dilatoire : Pour torpiller des négociations inter-togolaises ! [Par CVU Togo Diaspora]

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« La Coalition de la Diaspora togolaise pour l’Alternance et la Démocratie est née le 9 décembre 2017

ANALYSE DE CVU-TOGO-DIASPORA DU 15 DÉCEMBRE 2017

Les citoyens togolais y compris ceux résidant en dehors du Togo, continuent de se mobiliser pour le retour à la Constitution de 1992 avec pour conséquence le départ de Faure Gnassingbé – immédiat ou avant 2020 -, le droit de vote de la Diaspora, la mise en œuvre des réformes électorales, institutionnelles et politiques. Le nombre des participants aux marches de protestation continuent d’augmenter contrairement aux allégations des autorités togolaises. En effet, chacun peut aujourd’hui se faire une idée à partir des photos des différents journalistes locaux largement diffusées sur les réseaux sociaux par les médias libres et indépendants, qui attestent que les marches sont très largement suivies. Cela contredit avec éclat les affirmations sans preuves diffusées par le pouvoir togolais sur son site officiel.

1. MODIFICATION UNILATERALE SANS REFERENDUM POPULAIRE DE LA CONSTITUTION DE 1992

Rappelons tout de même que la première des usurpations juridiques a consisté pour Faure Gnassingbé et son système à ne pas respecter les parallélismes de forme. À savoir que la Constitution de 1992 a été adoptée par référendum et que lui s’est contenté de la modifier à plusieurs reprises sans passer par un référendum populaire. Le Peuple togolais qui a constaté ce forfait constitutionnel a été longtemps muselé par des institutions togolaises dévoyées s’appuyant sur la force militaire. C’est donc toute cette forme de la mascarade de démocratie – entretenue grâce à la complicité des chefs d’Etat européens et africains -, qui doit prendre fin.

En effet, c’est avec des élections fondées sur la contre-vérité des urnes, que le système militaro-civil des Gnassingbé a réussi à se donner une image de « démocrate à l’africaine », se contentant d’entretenir une « démocratie des apparences ». Cette stratégie s’est avérée suffisante pour satisfaire les chancelleries occidentales qui – malgré les rapports des missions d’observation de l’Union européenne (MOE-UE) faisant état après chaque scrutin de fraudes manifestes -, se sont montrées peu enclines à mettre en cause la légitimité de Faure Gnassingbé, préférant protéger leurs intérêts au Togo et dans la sous-région.

2. IMPOSSIBLE CHANGEMENT AVEC LES INSTITUTIONS ET LE PERSONNEL GOUVERNANT ACTUELS

Ainsi, toute alternative politique – et donc tout changement de régime – devenaient impossibles dans le cadre des institutions existantes complètement dévoyées.

Le Peuple togolais l’a compris. Suite à de nombreuses tentatives pacifiques, infructueuses par le passé sous l’égide de partis d’opposition comme sur la base d’initiatives spontanées dans la rue, le Peuple togolais a décidé de se prendre en charge pour imposer le droit à l’autodétermination de son futur.

Suite à l’appel du 19 août 2017 de Tikpi Atchadam, Président du Parti National Panafricain, pour sortir de l’humiliation et de la misère suite à la corruption et la mauvaise gouvernance, le Peuple togolais a compris que c’est par un système de falsification des institutions électorales, judiciaires et militaires que le système parvient à se maintenir au pouvoir.

Le ras-le-bol a pris de l’ampleur au point d’entraîner une grande majorité du Peuple togolais, considéré à tort comme « peureux et silencieux ». En fait, ce sont les répressions multiples, les abus divers contre les droits humains et la désinformation systématique dans les médias étrangers, qui ont facilité la pérennisation du régime RPT/UNIR. Avec l’information en temps réel, permise aujourd’hui par les médias et les forums électroniques, la vérité des faits et des informations s’est frayé un chemin au point de déstabiliser Faure Gnassingbé. Au lieu de s’adresser à son peuple, Faure Gnassingbé a choisi de ne s’adresser qu’aux militaires non-républicains affidés. Il est donc le chef d’Etat des militaires non-républicains, puisque les militaires républicains sont tenus à l’obligation de réserve, quant il ne s’agit pas de sanctions disciplinaires arbitraires.

Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas des objections et même des tentatives pour « changer les choses de l’intérieur ». Mais le résultat est là. Rien ne change et c’est le statut quo.

La réponse du pouvoir aux exigences démocratiques du peuple est systématique. Recours sans ménagement à la force, brutalité, chantage, accusation et incarcération arbitraire, dénaturation de la vérité et de la justice, kidnapping et emprisonnements illégaux, brimades diverses, pertes d’emplois, non-respect de la propriété, attaques avec des armes de guerre contre les populations, morts de citoyens togolais et falsification de plus en plus intense de l’information, etc.

Bref Faure Gnassingbé n’a pas besoin de parler. Il va montrer à ce « peuple » rebelle qu’il a opté pour l’humiliation de la grande majorité du Peuple togolais. Pour humilier, il n’y a pas besoin de parler. D’ailleurs, les Togolais sont des « animaux » dixit certains haut-gradés parmi les corps habillés. Il faut les traiter comme « tels » ! Une vraie vengeance d’un enfant gâté évoluant en cours préparatoire première année. Le Togo mérite mieux !

La réalité est que le Peuple togolais ne souhaite plus continuer à subir le diktat d’un petit nombre de « gouvernants » soutenus indirectement par des puissances étrangères, uniquement parce que ces derniers contrôlent les militaires républicains et les militaires non-républicains, notamment les milices. Il est donc impossible au Togo d’avancer vers une alternance politique réelle, seule susceptible de satisfaire le Peuple togolais, sans changer les institutions et le personnel gouvernant actuels.

Le CVU-TOGO-DIASPORA, au-delà des négociations, réaffirme qu’il faudra nécessairement que le Gouvernement de Komi Klassou démissionne et qu’un gouvernement paritaire prenne la relève afin que Faure Gnassingbé ne soit plus juge et partie de la crise togolaise, que seul, il a contribué à créer et perpétuer.

3. AVANT LA NÉGOCIATION : DÉSINFORMATION, DÉCRÉDIBILISER, FALSIFIER ET GAGNER DU TEMPS

Si le Peuple togolais se mobilise pour le changement, la question doit être posée de savoir s’il ne faut pas définitivement parler clairement et sans ambiguïté de « négociations ». Car il ne s’agit ni de dialogue, ni de discussions, ni de débat sur l’avenir du Togo, mais bien de négocier comment mettre en œuvre la volonté du Peuple togolais.

Il est bien question de « négociations » entre l’opposition et le pouvoir. Il est ici utile de rappeler jusqu’à le marteler, que Faure Gnassingbé et son système ont invariablement, déjà par le passé, mené et accepté les conclusions et recommandations d’au moins 26 « dialogues ». Mais lui et ses affidés ont méthodiquement refusé de respecter leurs engagements écrits et verbaux. Qui peut continuer à faire confiance à de tels simulateurs ? Il faut comprendre la logique de certains animaux de la jungle africaine pour savoir que Faure Gnassingbé ne respectera pas un énième dialogue. Il faut donc bien appeler « une hyène, une hyène » afin de mieux saisir les techniques de chasse de cette dernière.

Il n’est plus question en 2017 de se satisfaire d’aménagements cosmétiques à la marge. Ce qui est au cœur des revendications exprimées par le Peuple togolais actuellement, c’est la remise à plat dans la totalité de ses dimensions de la question de la démocratie fondée sur la vérité des urnes au Togo et la création de richesses et son inclusivité, ce après quarante-trois ans de régime dictatorial ou autocratique, selon les choix sémantiques des uns ou des autres !

Le « Dialogue » selon Faure Gnassingbé, a pour seul objectif de gagner du temps pour lui permettre d’atteindre 2020, afin de renouveler une énième fois la pratique de la contre-vérité des urnes du RPT/UNIR. D’ailleurs certains, au rang desquels CVU-TOGO-DIASPORA, avaient expliqué dès 2015 au Peuple togolais qu’il ne fallait pas aller aux élections de 2015 alors que la falsification des listes électorales était avérée et le contrôle des institutions électorales par le pouvoir prédéterminé. Hélas ils n’ont pas à l’époque été écoutés et peut-être que dans le cas contraire les exigences du Peuple togolais auraient débuté dès 2015 et non pas en 2017. Mais, de nombreux citoyens, des chefs d’Etats de la sous-région mais aussi européens comme ceux de la France et de l’Allemagne, des ecclésiastiques et d’autres responsables politiques ont cru, ou feint de croire, à la « bonne foi » de Faure Gnassingbé. Certains regrettent amèrement aujourd’hui leur naïveté, car cela a conduit le Peuple togolais à repousser dans le temps son exigence du droit à l’autodétermination pour son futur politique. A ce titre, le Peuple togolais pourrait décider de proposer sa propre représentation si le jeu de ping-pong entre le pouvoir et l’opposition finit par n’être que de la diversion pour gagner du temps au profit de Faure Gnassingbé.

Pire, ceux qui ont cru à Faure Gnassingbé et sont aujourd’hui déçus, n’avaient pas et n’ont toujours pas, pour certains, de plan B pour le Peuple togolais. Pourtant chacun connaissait la nature militaro-civile et falsificatrice du régime. Y avait-il d’autres agendas cachés ? Dieu seul le sait ! Pour certains, il y avait l’agenda de « manger tout de suite », après on verra ! Malheureusement, cette forme corruption de petit niveau est devenu un sport national pour de nombreux affidés du pouvoir, que ce soit au sein du RPT/UNIR ou d’opportunistes patentés.

Mais ce qu’il y a de sûr en 2018, Faure Gnassingbé va, tenter une nouvelle fois de rouler dans la farine de manioc les deux facilitateurs (le Président de la Guinée et le Président du Ghana), en tentant avant la négociation de renforcer sa capacité de désinformation et de décrédibilisation du Peuple et de ses représentants, afin de gagner du temps. Dès la fin janvier, la Présidence tournante de l’Union africaine devrait passer en Afrique de l’Est, vraisemblablement si le conciliabule tienne, au Président Paul Kagamé d Rwanda. Ce dernier n’a-t-il pas fait changer la constitution unilatéralement ? D’ailleurs, Le Président Alpha Condé n’est-il pas en train de tenter de faire changer la Constitution dans son pays la Guinée ? Alors, comme facilitateur ou médiateur, le Togo mérite mieux !

Au niveau de la Diaspora togolaise, cela se traduit par des divisions ici et là, des attaques personnelles sans fondements, des allégations fausses émises par des personnalités à l’attitude trouble, vraisemblablement dictée par le stress « alimentaire », et par des déformations des noms et des actions des structures de la Diaspora. Mais, l’unité va l’emporter dès lors que chacun pourra se focaliser sur ce qu’il ou elle sait faire le mieux.

Sur un autre plan, le CVU-TOGO-DIASPORA a vu le nombre de virus et spams sur son site internet augmenter de 2400 %. Ceci arrive systématiquement lorsque les points de vue exprimées dans les analyses gênent le pouvoir en place. Le sigle CVU-TOGO-DIASPORA est utilisé à tort et travers par des faussaires qui distribuent des articles falsifiés sous les vocables cvu-togo ou cvu-diaspora. Attention, il s’agit de falsifications. Seul est valable le sigle cvu-togo-diaspora et le contenu d’articles sur le site officiel (www.cvu-togo-diaspora.org). Il faut préférer l’original à la copie souvent falsifiée.

4. QUELLES ALTERNATIVES POUR UN PEUPLE AUX MAINS NUES ?

A la lumière des pratiques du pouvoir consistant à utiliser l’argent de l’Etat pour renforcer sa position, dans ce bras de fer entre le Peuple et Faure Gnassingbé représentant les intérêts étrangers, les manifestations de rue et les grèves sectorielles finissent par devenir le seul mode d’organisation et d’action, pour bâtir un rapport de force asymétrique afin de baliser la route pour des « négociations » inter-togolaises.

Faure Gnassingbé le sait ! Les représentants des intérêts étrangers au Togo et ceux qui les défendent sur le dos du Peuple togolais le savent aussi ! Ils se doivent donc, tant qu’ils le peuvent, de conserver et de contrôler le pouvoir ébranlé de Faure Gnassingbé. Alors, il ne reste à ce pouvoir usurpateur qu’à s’armer puis à faire sortir les milices, dans les rues des villes et jusqu’au fin fond des villages les plus reculés du territoire, pour accomplir les plus basses besognes, sous escorte et de manière très contrôlée, notamment avec la garantie d’absolue impunité.

Mais le pouvoir a besoin d’organiser l’arbitraire. Et surtout de promouvoir la partie non-républicaine de l’armée, pour qu’elle serve exclusivement les intérêts de Faure Gnassingbé et les intérêts étrangers ayant pris contrôle des richesses et capacités productives du Togo, y compris le pétrole, au détriment de l’intérêt général du Peuple togolais et de la nation.

Voilà ce qui est aujourd’hui en jeu dans le Togo du 21ème siècle !

Même le Fonds monétaire international n’arrive pas à intégrer dans les statistiques officielles du Togo, les recettes fiscales issues de cette matière première et de bien d’autres…, mais se réjouit d’un taux de croissance de la richesse du pays (produit intérieur brut (PIB)) estimé à 5 % en 2017 mais non inclusif avec seulement 2,2% de la croissance de la richesse (PIB) par habitant 1. Le refus de l’inclusivité et l’augmentation des inégalités caractérisent le système RPT/UNIR. A croire que le pouvoir de Faure Gnassingbé rend aveugle, sourd et muet dès lors que des prébendes sont distribuées, en interne comme en externe.

Les négociations ne peuvent donc pas se dérouler uniquement entre les représentants des partis représentés à l’Assemblée nationale, puisque ceux qui siègent dans cette Assemblée savent qu’ils et elles, ne sont que des héritiers d’une certaine contrevérité des urnes. Mais, quand le vin de palme est tiré, il faut le boire !!! Le temps est au rassemblement et une unité d’actions qui ne doit pas signifier l’uniformisation au contraire.

La réalité est que face à des facilitations du Président en exercice de l’Union africaine, le guinéen Alpha Condé et celui du Ghana, Nana Akufo-Addo, le système de Faure Gnassingbé voit sa faiblesse, sa roublardise et son double-langage exploser au grand jour. Il est donc question pour le RPT/UNIR de falsifier le principe de « dialogue établi, accepté » avec et par les facilitateurs étrangers, la coalition des 14 partis politiques de l’opposition et les représentants du pouvoir. Pour se faire, le pouvoir doit absolument tenter de faire croire que c’est l’opposition qui refuse de négocier.

Mais que voulez-vous négocier avec un Premier ministre togolais qui est transparent comme un verre de cristal dès lors qu’il s’agit de décider ? Il est vrai qu’au lieu de parler de « négociation », l’opposition a jugé non pertinent, malgré les conseils du réseau de coordination de la Diaspora togolaise indépendante (RCDTI), de ne pas changer le mot dialogue ou discussion en négociation. Il n’est jamais trop tard !

Que personne ne s’y trompe. Il s’agit d’abord pour le pouvoir de :

décrédibiliser la coalition des 14 partis d’opposition au niveau des chefs d’Etat africains et au niveau international en obtenant une sorte de « neutralité bienveillante » permettant de gagner du temps ;
jouer et gagner du temps sur les « préparatifs », afin d’éliminer le maximum de personnalités qui pourraient leur tenir tête. Aussi, le Peuple togolais est appelé à la vigilance sur la stratégie des « discussions restreintes » avec 3 personnalités provenant de la coalition des 14, 3 personnalités venant du pouvoir en place ;
refuser la notion de partis politiques indépendants, société civile indépendante et diaspora indépendante du pouvoir de Faure Gnassingbé afin d’intégrer uniquement des personnalités issues de ces structures satellites, voire « alignées » sur l’Union pour la République (UNIR) pour qu’ils servent uniquement les intérêts de la majorité présidentielle. Et donc permettre à Faure Gnassingbé d’exécuter son plan, à savoir faire avaliser le nouveau projet de loi unilatéral du Gouvernement Klassou sur la Constitution par le Parlement, où il dispose d’une majorité issue de contre-vérités des urnes. C’est comme cela que Faure Gnassingbé veut imposer un nouveau référendum sur une Constitution de 1992 viciée et vidée de sa substance, afin de rester au pouvoir jusqu’en 2020, puis au-delà jusqu’en 2030, après on verra.

Une des alternatives pour le Peuple togolais aux mains nues, est de maintenir les marches tout en veillant à ne pas tomber dans le piège tendu par Faure Gnassingbé, qui voudrait faire porter la responsabilité du non-démarrage des négociations sur la Coalition des 14 partis de l’opposition. Mais croire que la Diaspora togolaise et la société civile togolaise, alignées sur les partis politiques de l’opposition suffisent pour construire le futur du Togo est bien réductionniste. Mais tout va dépendre de la volonté réelle de l’opposition actuelle si elle veut un Togo véritablement inclusif. Aussi, est-il préférable de focaliser l’attention sur les externalités négatives que pourraient causer les représentants des partis politiques, de la société civile togolaise et de la Diaspora, non-indépendantes, en permettant par le biais de « commissions » ou « groupes de réflexion, d’action et d’influence » de faire participer toutes les composantes de la Diaspora plurielle et unie, sur le retour à la Constitution de 1992 et la question de la remise à plat des fondements d’une démocratie fondée sur des institutions indépendantes et une vérité des urnes non obstruées. Le principe du départ de Faure Gnassingbé en découle.

5. VERS UNE CHARTE D’INDEPENDANCE ET DE NON-ALIGNEMENT SUR LE POUVOIR DE FAURE GNASSINGBE

En réalisant cette forfaiture procédurale, le RPT/UNIR et le pouvoir cinquantenaire de Gnassingbé ont pour objectif affiché d’éliminer du processus de négociation, tous ceux qui vont soutenir la position du Peuple togolais. Aussi, du côté de l’opposition, une charte d’indépendance et de non-alignement sur le pouvoir de Faure Gnassingbé devra être élaborée et signée par tous ceux qui tôt ou tard devront participer à des négociations de grande ampleur. En effet, un « faux dialogue » réduit à quelques individus, pourrait accoucher de surprises nauséabondes pour le Peuple togolais, diviser l’opposition et entrainer le cas échéant de graves conséquences pour la société togolaise en général.

Le CVU-TOGO-DIASPORA rappelle d’ailleurs que la vigilance doit s’appliquer avec encore plus d’acuité aux personnalités qui prétendent être des « centristes » ou prêchent la « paix », ou encore se sont retirés très-très-très tardivement de la vie politique, sans avoir préalablement donné des gages concrets et tangibles de l’indépendance réelle de leur parti politique à l’égard du RPT/UNIR.

Aussi, le Peuple togolais doit se méfier des partis politiques du centre qui penchent dangereusement vers l’alignement sur UNIR. Il est possible de citer, en attendant leurs démentis qui ne peut être crédibles du fait des actes posés par le passé avec UNIR, les partis politiques suivants qui ne sont pas indépendants de Faure Gnassingbé, même si certains peuvent l’être d’UNIR :

Entités togolaises identifiées comme « alignée sur Faure Gnassingbé »et/ou considérée comme un agent satellite d’UNIR
Convention Patriotique Panafricaine (CPP) 2 Francis Ekon, Président
Mouvement Républicain Centriste (MRC) Abass Kaboua, Président
Nouvel engagement togolais (NET) Gerry Taama, Président, ex-candidat à la présidentielle 2015
Nouvelle Dynamique Populaire (NDP) Gilbert Atsu Président
Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) Agbéyomé Kodjo, Président
Parti pour la Démocratie et le Renouveau (PDR) Kolani Lardja, Président

Union des Forces du Changement (UFC) Président inconnu, suite à la démission en début décembre 2017 – ou la sortie imposée – de Gilchrist Olympio-, et vraisemblablement interdit de procéder à sa succession avant son départ à la retraite politique

Liste non exhaustive : Chaque citoyen togolais devra remplir cette case en mettant le nom d’un parti politique, d’une structure de la société civile et d’une entité ou personnalité de la Diaspora togolaise alignée sur Faure Gnassingbé et/ou agissant comme un agent satellite.

La liste n’est pas exhaustive et les citoyens togolais pourraient y rajouter les organisations de la société civile togolaise et même de la Diaspora qui sont alignées sur le pouvoir en place et servent de satellites pour le parti UNIR. Les raisons sont multiples au rang desquels la question alimentaire et de l’arrivisme professionnel ou dans les « affaires ». Un entrepreneur au Togo, s’il n’est pas dans les « bonnes grâces du pouvoir, ne pourra pas compter sur un environnement des affaires prévisibles, concurrentiels et respectueux des droits des entreprises, à moins d’être une entreprise multinationale. Alors le rapport de force s’inverse surtout si les rétro-commissions se distribuent en cascade en toutes obscurité. Un monde des ténèbres !

La gravité de la situation politique et sociale du Togo depuis le mois d’août 2017 accroit de facto l’exigence de transparence. Ainsi, il s’agit d’amener le Peuple togolais à défendre ses intérêts, en restant plus que jamais vigilant pour ne pas se laisser voler le fruit de sa lutte unie et déterminée pour l’alternance et le changement en profondeur du Togo.

Il parait donc utile de mettre ce peuple en garde pour qu’il se méfie de sa propre propension à tout pardonner et croire que tout se résoudra dans un Gouvernement d’union nationale, ce sur la base d’un dicton qui n’a pas prouvé son efficacité à savoir : « trop de viandes ne gâte pas la sauce ». Le programme de gouvernement du Togo de l’après Gnassingbé a besoin de toutes les compétences pour s’articuler de manière dynamique.

En attendant cet heureux évènement, la négociation devra passer par une Conférence, même si les préparatifs se font en bilatéral entre le pouvoir et la coalition des 14 partis d’opposition.

CVU-TOGO-DIASPORA met en garde sur les conséquences de l’absence à ces négociations :

d’une Diaspora togolaise représentant plus de 28 % de la population et dont la partie non alignée sur le pouvoir pourrait soutenir la transition politique ;
de nombreux partis d’opposition indépendants non représentés dans une Assemblée Nationale issue en grande partie de la contre-vérité des urnes ;
des nombreuses organisations de la société civile togolaise pro-actives et non représentées ;
des militaires républicains soumis à l’arbitraire d’un gouvernement fondé sur l’arbitraire, la falsification, et la violence fourbe envers la grande majorité du Peuple togolais.
Lors des phases de négociations, l’absence de toutes ces forces vives de la nation instaurerait d’entrée de jeu un grave déficit démocratique et par contrecoup fausserait la représentation populaire et les équilibres sociétaux. Elle produirait en quelque sorte un effet contraire à celui porté par la lutte actuelle. La transition si elle doit être inclusive, doit considérer l’inclusivité de la Diaspora togolaise pour défendre son droit de vote, mais aussi pour représenter ses importants transferts d’argent annuels qui réduit le taux de pauvreté et compensent les défaillances de l’Etat togolais.

Sans cette présence souhaitable et souhaitée, il n’y aura pas de renaissance ou de refondation inclusive d’un Togo nouveau nettoyé du système cinquantenaire des Gnassingbé.

6. L’URGENCE DE LA VIGILANCE DU PEUPLE TOGOLAIS

Face à des formes de plus en plus sophistiquées de désinformation de la part du pouvoir de Faure Gnassingbé, le Collectif pour la Vérité des Urnes, un mouvement de citoyens togolais indépendant, financièrement basé en dehors du Togo, souhaite rappeler l’urgence de la vigilance du Peuple togolais.

A quel niveau faut-il situer la lâcheté du pouvoir en place et son « porte-sans parole » qu’est Faure Gnassingbé, qui refuse obstinément de libérer encore de nombreux prisonniers politiques tels, entre autres, les membres de l’association NUBUEKE. Pas de droit de visites, promiscuité, odeurs nauséabondes, ténèbres en plein jour, tortures, dans le seul but que ces derniers soient infectés par les nombreuses bactéries, les multitudes de virus, sans compter les moustiques des prisons togolaises. Faure Gnassingbé est-il inhumain et obtus au point d’oublier que passer de Président usurpé à Prévenu, puis Prisonnier commence par le même mot : un P… Et que tout ceci peut arriver plus vite que l’on y pense. Et aussi vite que Faure Gnassingbé est passé en février 2005, de ministre à parlementaire, puis président du parlement et président de la république par intérim en 24 heures ?

Dans tous les cas, ce n’est pas en refaisant le coup du « dialogue » que le pouvoir togolais peut espérer un retour de la confiance, de l’apaisement et de la paix. L’élargissement des participants à la négociation sur l’autodétermination du Peuple togolais sur son futur est une condition sine qua non du succès. Toutefois, afin que le jeu soit clair pour ne pas trahir le peuple togolais, il est utile de réaffirmer qu’il y a bien deux camps antagonistes à savoir :

RPT/UNIR et ses partis satellites dits centristes qui penchent trop du côté du pouvoir ; et
La Coalition des 14 partis d’opposition avec ses soutiens.
Il est essentiel de franchir toutes les étapes du processus dans la plus grande clarté, à savoir systématiquement être en mesure de pouvoir classer les uns et les autres appuis comme « satellites » ou « sympathisants », afin de ne pas tomber dans le piège de la confusion que veulent créer des « vrais-faux » partis centristes, un centre qui penche toujours vers UNIR.

L’élargissement de la Coalition des 14 partis ne peut se faire avec des partis, des membres de la Diaspora ou encore la société civile qui restent tributaires de Faure Gnassingbé et alignés sur le RPT/UNIR. Les réseaux multiples de la Diaspora togolaise, non alignés, s’organisent pour trouver, à partir de formules décentralisées et de réseautage, des formes nouvelles d’organisation collective de la Diaspora plurielle et unie.

Cela ne peut qu’augmenter le rapport de force du Peuple.

Car si le rapport de force est la puissance unie du Peuple togolais lui-même, ce rapport de force doit être renforcé et protégé contre les tentatives de déstabilisation à des fins de diversion. Le Peuple togolais est dorénavant indivisible !!! Aucun togolais ne doit laisser le pouvoir militaro-civil de Faure Gnassingbé créer la confusion, entre les Togolais et les Togolaises épris d’indépendance, pour torpiller des négociations inter-togolaises.

7. LE DROIT DE CHOISIR SON PRÉSIDENT ET NON DE L E SUBIR

Le droit de choisir son Président et ses représentants a été bloqué depuis 50 ans.

Est-ce qu’il faut que le Peuple accepte encore longtemps cette imposture et cette privation du droit à l’autodétermination sur son avenir ?

Indépendant ou pas par rapport à UNIR ou à la Coalition des 14 partis d’opposition, chacun a l’obligation de répondre à cette question en son âme et conscience et non sous influence de la peur, de l’achat des consciences, de la lâcheté ou de la force lâche et brutale de Faure Gnassingbé, qui rêve de voir la détermination du Peuple togolais s’émousser.

Mais, où était donc Faure Gnassingbé le 19 août 2017 ?

Certainement, dans une forme de rêve proche de l’illusion qu’est le fantasme du pouvoir absolu jusqu’en 2030 !!! Faut-il alors garder un tel rêveur pour conduire le Togo vers son émergence démocratique ? Cela dépendra de la capacité du Peuple togolais à être aux rendez-vous des marches hebdomadaires et à ne pas tomber dans le piège de l’achat des consciences savamment orchestrés par le pouvoir au Togo. Si certains membres de la communauté internationale se réveille pour faire appliquer les principes de respect des libertés, de droits humains et de la démocratie fondée sur la vérité des urnes, le peuple togolais est preneur. A défaut, il faut rester dans vos chancelleries et continuer à faire croire qu’elle se préoccupe du sort des citoyens togolais face à l’agression d’un Etat machiavélique.

Le peuple togolais a le droit de choisir son Président et non de le subir. La Constitution de 1992 ne dit rien d’autre que cela et rappelle qu’après deux mandats, celui qui a été choisi doit « partir » !!! tout seul, sans résistance, ni « chichi »… YEA.

15 décembre 2017.

Dr Yves Ekoué AMAÏZO

Coordonnateur général

Collectif pour la Vérité des Urnes

CVU-TOGO-DIASPORA. Une association de fait financièrement indépendante et politiquement libre.

www.cvu-togo-diaspora.org

info@cvu-togo-diaspora.org

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