Affaires des biens mal acquis: La double escroquerie porte des fruits inattendus

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 Tel ministre a des comptes à l’Etranger, tel président Africain a financé la campagne de tel président Français, le fils d’un ministre de l’extérieur,

 

Le chagrin est amer et la tristesse est profonde au pays de la Françafrique. Comment en est-on arrivé là ? Qu’un ex-président de France, monarque de la Françafrique, propriétaire du CFA, soit obligé de venir se frotter aux moustiques de la forêt africaine dont les seuls battement d’ailes peuvent générer les maladies terrifiantes tel que Ebola et Sida, fut ce pour 100 000 euros. Et tout cela parce que quelques apprentis vampires, ont décidé de se goinfrer du sang des Africains en voulant tirer d’autres marrons de la double escroquerie des biens mal acquis.

Les biens mal acquis sont une double escroquerie

Les biens mal acquis sont tout bien ou tout avoir ou fonds soustrait illégalement du patrimoine public. Cette corruption des élites de la France Afrique, génère des fonds gigantesques qui commencent à mettre à mal les politiques occidentaux, et à tous les étages. Ceux-ci, inquiets, pour masquer les faits, ont créé des organisations, comme Transparence International qui publient chaque année divers classements des pays en fonction de leur degré de corruption. Cette vinaigrette tourne à la double escroquerie quand ces associations, en toute mauvaise foi, portent plainte, pour recel de détournement de biens publics et complicité, uniquement contre les chefs d’États africains (Bongo, Nguesso, Compaoré, Obiang, etc…

Pour le détournement des avoirs des Africains, un triangle de corruption bien huilé s’est mis en place avec ses courroies de porteurs de valise, de blanchisseurs, de trafiquants, etc. Si le plus souvent on ne met en avant que les corrompus chefs d’états Africains, on ne mentionne pas les corrupteurs actifs occidentaux qui sont non seulement les organisateurs de la corruption mais aussi les receleurs. Ce qui est très intéressant pour la force motrice de la Françafrique c’est que le corrupteur et le receleur sont représentés par le même groupe. Ces associations, donc, en s’attaquant uniquement à ces chefs d’état Africains, ne peuvent être que des satellites ou le cheval de Troie du corrupteur-receleur qui profite de sa position stratégique pour mettre au point une escroquerie à deux étages comme une fusée. Le premier étage consiste à utiliser cette position pour soumettre ces chefs d’états à tous les types de chantage pour les faire plier sur tel ou tel dossier ou décision importante. Le deuxième étage de la fusée d’escroquerie est la livraison de ces chefs d’états minables à des organisations non gouvernementales de tous poils et à une nouvelle génération d’avocats soit disant spécialisés dans la défense des biens mal acquis, uniquement en Afrique. Ces ONG et avocats extorquent beaucoup d’argent à nos dirigeants et nuisent très gravement à l’image de nos nations. Tout cela pour un résultat négligeable (Recouvrement de moins de 1% des biens officiellement détournés en 20 ans contre l’impunité totale du corrupteur-receleur).

Cette procédure, qui ne s’en prend qu’aux chefs d’états Africains déséquilibre le triangle infernal avec en revers de médaille la réaction violente du maillon faible qui vend des mèches sur les transferts de fonds. Ainsi, il se passe des dénonciations sinistres au royaume de la Françafrique et l’on apprend au fil des jours que: L’ex président est poursuivi dans un certain nombre de dossiers, les membres de l’UMP doivent se rendre en Cote Ivoire, personnellement, car les porteurs de valises ne sont plus fiables, tel ministre a des comptes à l’Etranger, tel président Africain a financé la campagne de tel président Français, le fils d’un ministre de l’extérieur, dont l’entreprise a un bénéfice d’environ 30 000 euros par an, a acheté un appartement de 7000 000 euros, tel ministre aurait gagné 4 millions d’euros en 3 ans, etc…

C’est vraie qu’en France beaucoup pense que cette succession d’affaire est la conséquence de l’indépendance de la Justice incarnée par Christiane Taubira. Mais en réalité, ce sont les effets collatéraux des affaires biens mal acquis. En effet, ces affaires ont permis, non seulement de mettre en lumière de nombreuses stratégies complexes d’évaporation des FCFA d’Afrique et des circuits de blanchiment mis en place par les pays développés mais aussi et surtout elles ont généré une nouvelle race de juges qui peuvent flairer des corruptions à des centaines de kilomètres à la ronde. La complicité des journalistes est primordiale pour orchestrer la révélation de façon à éviter tout débordement ou toute contrattaque.
Les biens mal acquis sont une boite de pandore avec une clef a trois codes (un code par membre du triangle). Ce qui est paradoxal c’est que les corrompus qui sont éclaboussés dans cette histoire par les corrupteurs-receleurs, protègent et rassurent ces derniers, en refusant de donner leur code pour ouvrir définitivement la boite de pandore.

C’est justement peut être à ce niveau que s’arrête le jolie rêve car le système est menacé et il n’est pas question de prendre le risque qui peut aller jusqu’à retrouver un jour l’état Français devant les tribunaux pour organisation et recel des biens mal acquis. Le triangle est donc à l’heure de la réconciliation avec des actes concrets forts comme : La visite de tel président Français, démission de tel ministre Français de la Coopération, signature de tel accord ou de tel nomination. On commence à avoir des retours dans les rangs avec des résultats spectaculaires: les juges français lèvent le mandat d’arrêt contre Teodorin Obiang, la justice française classe sans suite la plainte du Sénégal contre Wade à Paris, Teodorin Obiang n’est plus recherché par Interpol, en dehors de l’espace Schengen, etc…

En attendant donc, le dindon de cette farce n’est autre que le peuple Africain, sans surprise, avec des conséquences catastrophiques : Le taux de chômage est hallucinant, alors même que ces pays sont relativement en paix, le taux de mortalité y est parfois supérieur ou égale à celui des pays en guerre comme l’Irak. Bref, le peuple Africain est dans une dure guerre sans nom face à cette haute criminalité. Ces présidents véreux vivent, se soignent et passent leur vacances à l’étranger, la prostitution des mineures est devenue une institution, l’insécurité est généralisée, la profession la plus prisée dans ces pays est l’escroquerie, les africains ne rêvent qu’à l’exil, se jettent par milliers sur les routes pour voir la méditerranée et mourir.

Les bienfaits inattendus

On voit bien que cette cavalcade meurtrière et criminelle continue à faire son petit chemin. Cependant on note quelques bienfaits inattendus:
– C’est la guerre d’information, d’intimidation et des règlements de compte entre les différents groupes de ces triangles infernaux. Les 3 membres du triangle meurtrier sont dans le même panier, c’est dire la fin des donneurs de leçons. A cette allure, ces criminels seront peut-être tous mis a nus.
– Le triangle infernal Corrompu-Corrupteur-Receleur est sur la sellette et aucun interlocuteur sérieux ne peut ignorer un des membres dans l’approche de ce problème. Ce qui contraint les dirigeants Français à simuler des justifications de leur part du butin en venant se frotter par exemple aux moustiques du Congo. Ainsi, après des conférences et des rapports, ne soyons pas surpris de les voir demain réclamer leur succès en Afrique dans les professions de planteurs, forestier ou de moto taximen (le plus grand débouché professionnel des universitaires Africains francophones).

– Transparence internationale et ses acolytes doivent revoir leurs bases d’évaluation car aux yeux de beaucoup d’Africains, Les pays occidentaux, comme par exemple la Suisse et la France, qui hébergent sciemment ces masses d’argent et ces biens détournés (et en tirent profit) sont plus corrompus que les pays Africains comme le Cameroun qui perdent ces sommes et qui subissent les effets cruels de cette spoliation. Bref, ils doivent revoir leur copie.

– Les pauvres et tristes chefs d’état corrompus comprennent de plus en plus qu’en une seule signature, ou un décret, ou une déclaration de la communauté internationale, tous leurs biens mal acquis peuvent changer de main, et que le meilleur endroit pour cacher ou investir leur argent n’est autre que leur propre pays, que le meilleur rempart pour protéger leur bien c’est leur peuple. Avares, ils se croyaient plus malins. Aujourd’hui ils réalisent le piège.

– Ces chefs d’états Africains corrompus qui étaient certes les plus fragiles de ce triangle infernal n’en constituent plus du tout le maillon faible. Ils sont en position de force. Leurs populations les exhortent à ouvrir la boite de pandore et leur réservent une reconnaissance ou du moins un pardon, en cas de rapatriement des biens. Alors que les corrupteurs et les receleurs sont dans l’incertitude totale, avec cette éventualité potentielle de passer de la posture de donneurs de leçons à celle d’un locataire de cellule de prison, faute de pouvoir justifier l’origine de leur immense fortune. C’est pourquoi le mot d’ordre dans les rangs est d’enterrer ces affaires dans les abysses de l’oubli.

Mon souhait est de voir de braves juristes, de bon sens, se glisser dans cette brèche et se saisir avec audace de toutes les affaires internationales où coulent de l’argent à flot, car dans la plupart du temps, il s’agit de l’argent des Africains. Il y a beaucoup à gagner dans cette action et tout le monde y trouvera son compte. La contribution de ces chefs d’états Africains fera alors, sans aucun doute, une énorme tache d’huile.

Ngando

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