Le sergent-chef Gnandi Napo et deux autres militaires ont trouvé la mort dans une mission qui avait pour objectif de suivre le camion plein de quelques tonnes de ciment pour le chantier du général Félix Kadanga à Kara. Le piège ? Ils trouveront la mort entre Bafilo et Kara. Les premiers riverains ont retrouvés les trois militaires, qui avec une tête cassée, qui avec des épaules en lambeaux et qui avec le corps tuméfié. Les trois malheureux militaires seront saupoudrés par une belle farine de ciment. Des sources recoupées, le pouvoir a fait sciemment de laisser retenir le convoi des médicaments pour lutter contre la pandémie du Convid 19. D’ailleurs, le général Yark Dahémane poussera le toupet en reprenant au compte de la gendarmerie togolaise ce que Lynxtogo.info avait relaté. Une manière très soft de protéger le général Félix Kadanga. L’Erratum était de votre journal préféré. Le camion transportait bel et bien des tonnes de ciment pas les médicaments pour la lutte contre le CONVID 19.
120.000 Francs CFA comme frais d’enterrement pour chaque famille des trois militaires
Mépris, traitements inhumains, dégradants, missions dont la finalité repose sur les faveurs du patron, le sergent-chef Gnandi Napo, secrétaire particulier du chef d’Etat-major en a vécu comme d’autres militaires qui gravitent autour du général Félix Kadanga.
La mort des trois militaires sonnera le clou de la méchanceté du généralissime Félix Abalo Kadanga. Comment peut-on expliquer que, des soldats entretenus aux frais du contribuable soient utilisés comme des «Boys» par un officier fut- il, Chef d’État-major pour convoyer du matériel pour son chantier privé ? Quelle texte au sein de l’armée togolaise autorise un chef d’Etat-major a faire de l’institution un bien privé au point qu’il confonde les biens publics et le patrimoine privé ? Quel rapport l’État-major a t-il fait pour les militaires décédés au cours de cet accident ? Au Togo, le procureur n’existe que, quand le pouvoir vacille. Les corps sans vie une fois déposés à la morgue de Kara et plus rien. Les familles des victimes s’activeront à faire des allers-retours pour un enterrement digne de leurs fils et à leurs frais. Au Togo, l’Etat-major décaisse seulement quand c’est un proche du général ou quand les généraux, leurs femmes et leurs enfants veulent se faire soigner en Europe. Quant aux parents des trois militaires, ils se sont vu négliger et humiliés. Une somme de 120.000 Francs leur a été accordée pour les frais d’enterrement. Le cercueil devrait coûter au bas mot 50.000 Franc CFA. Les frais de corbillard 50.000 Francs CFA. Le reste des 20.000 CFA, la famille et les parents devraient se débrouiller. Quand on est Togolais, il faut être désormais prudent quand on veut embrasser le métier des armes ! Ce qui est révoltant, est que les officiers qui s’adonnent à de tels comportements qui frisent le grand mépris pour les soldats de rang et des sous-officiers, est que eux-mêmes vivent comme des princes Emiratis. Les bons d’essence et quelques privilèges leur sont gratifiés pour tenir le haut du pavé.
Les colonels Toussain Majoulba, Laurent Bataba et beaucoup d’autres en ont fait l’amer expérience et beaucoup seront encore surpris, s’ils ne sont pas morts de le constater de leur vivant.
Enfin, ceci doit instruire tous les soutiens et serviteurs zélés d’un régime monstrueux de choisir la cause du peuple qui ploie sous le joug impitoyable de la dictature que d’aider un pouvoir cinquantenaire qui mange désormais ses propres enfants.
Tchapo Sina
Lynx.info