« Écoutez, si la France ne veut plus de moi, vous n’aurez qu’à me le dire, je partirai tout de suite »
Opportunisme quand tu nous tiens ! Fallait-il s’abêtir autant pour faire comprendre à la France qu’on a encore besoin de son soutien pour d’autres mandats ? Combien sont-ils morts en 2005 pour que le premier « cancre » de la nation vienne au pouvoir sans que cela n’émeuve ni la France moins la ripaille qui criait à hue et à dia qu’il était jeune, donc bon pour le peuple Togolais ? Qu’à cela ne tienne, les Gnassingbé n’ont jamais dit aux Togolais qu’ils avaient besoin de leurs voix pour être présidents à vie. Et cette rhétorique est de père en fils. A cet effet relisez avec votre journal préféré ce que Eyadema confiait à Jacques Foccart : « Écoutez, si la France ne veut plus de moi, vous n’aurez qu’à me le dire, je partirai tout de suite »…. à Jacques Foccart de lui répondre : « En toute cordialité, je lui fis comprendre que ce n’était pas un langage convenable de la part d’un chef d’Etat » extrait du livre Chirac et Dépendances de Jean-François Probst page 83. En un mot comme en mille, chers Togolais, vous avez beau voter, vous avez beau discourir sur l’alternance, tant que la France ne veut pas du changement de régime, rien aussi ne passera. Les Gnassingbé, eux, l’ont compris. Depuis, ils savent que, quand leur pouvoir est chancellent, il faut allez voir la France…d’où le remake de Faure Gnassingbé qui dit vouloir marcher aux côtés du Grand chef blanc parce que douze journalistes français ont été canardé par des français Comme si l’injure faite aux Togolais en suffisait pas, son site de propagande comparable à ce que Goebbels aussi avait monté sous l’Allemagne nazi annonce la nouvelle : « M. Gnassingbé défilera aux côtés du président François Hollande et de nombreux leaders étrangers parmi lesquels le roi de Jordanie, les premiers ministres britannique, israélien, italien, espagnol, belge, la chancelière allemande Angela Merkel. » Fin de la nègrerie ! Dans les faits, Faure Gnassingbé est en France pour « cadenacer » les menaces de son opposition. Il sait que la fin est proche. Mais ce qui l’échappe est que, la jeunesse qui combattait son père hier, n’est pas la même qui le combat aujourd’hui.
Tant qu’aux larmes de zèle dans une simagrée d’hypocrisie de Yayi Boni sur la mort de journalistes français cela est bien étonnant…d’autant plus qu’il est en fin de mandat. A cet effet, le confrère la Nouvelle tribune écrit : « Et comme si cela ne suffisait pas, il a décrété une journée de deuil national au Bénin. Difficile de ne pas y voir un excès de zèle d’un président en difficulté chez lui avec l’atmosphère sociopolitique surchauffée dans son pays. C’est l’exemple typique des micro-présidents qui jonchent le continent noir. Il n’y a qu’à revenir sur la situation au Nigéria, grand voisin de l’est, première puissance économique africaine, qui tient le Bénin à plusieurs à niveaux pour constater que Yayi en fait de trop pour des raisons inavouées. Des dizaines de filles enlevées, des attentats tragiques et plus meurtriers que ce lui de Charlie Hebdo, à Abudja, Kano… durant 2014 où presque chaque mois des 12, charriait son lot d’afflictions pour le président nigérian Goodluck Jonathan et le peuple nigérian. Mais jamais Yayi n’a décrété de journée nationale de deuil. »
L’Afrique et les Africains ont encore du chemin à faire…avec des dirigeants aussi boiteux en esprit !
Camus Ali Lynx.info