Les Français font l’amour moins de six fois dans le mois
Des chercheurs américains affirment que les couples à la sexualité débridée ne sont pas pour autant plus heureux que les autres. Finie la réconciliation sur l’oreiller ?
Peut-on être heureux sans sexe ? Vaste question. Les Français font l’amour moins de six fois dans le mois (soit 1,3 par semaine), selon l’Ifop. A croire que la crise s’est invitée dans la chambre à coucher des Français, puisqu’en 2007, le nombre de rapport sexuel par mois était quasiment de 9 par mois, selon l’enquête menée par l’Inserm.
A en croire une étude menée par des chercheurs de l’Université de Carnegie-Mellon aux États-Unis, dont les résultat ont été publiés dans la revue Journal of Economic Behavior & Organization, les couples qui augmentent la fréquence de leurs ébats ne sont pas plus heureux que les autres. Trop de sexe, un tue-l’amour ?
► Méthodologie : plus de 100 cobayes aux rayons X
Les chercheurs ont étudié durant trois mois le comportement de 64 couples hétérosexuels (!), tous en couples stables âgés de 35 à 65 ans. Les cobayes devait relever quotidiennement le nombre de leurs rapports sexuels, tout en évaluant leur niveau de plaisir et de satisfaction personnelle.
Pendant trois mois, les couples ont noté le nombre de rapports sexuels et évalué en parallèle leur désir, leur niveau de plaisir et leur satisfaction personnelle. Les couples ont été divisés en deux groupes. Le premier n’a rien changé à ses habitudes, alors que le second a eu pour consigne de doubler la fréquence des rapports sexuels.
► Ce que l’étude a montré : Trop de sexe, ça déprime !
Au bout de trois mois, les cobayes qui ont été incités à faire davantage l’amour ont manifesté une baisse du désir sexuel. De plus, le niveau de bonheur et de plaisir ressenti chutait lui-aussi. Les scientifiques s’accordent sur le fait qu’il est incontestable que le sexe a un effet positif sur le karma.
D’après leurs observations, faire l’amour fréquemment pourrait nuire à l’épanouissement sexuel au sein du couple, et donc à son bonheur. Pour appuyer leur théorie, les chercheurs expliquent que des rapports sexuels trop fréquent finissent par être vécus comme une contrainte.
► Ce que l’étude va changer : faites l’amour moins, mais mieux
C’est la conclusion des chercheurs : “Il est inutile de vouloir renouer avec votre sexualité d’antan, soulignent les chercheurs. Quand la libido baisse, le désir sexuel diminue plus vite que le plaisir procuré par les rapports sexuels.” La solution, d’après les scientifiques ? Retrouver de l’excitation à travers un environnement propice aux ébats amoureux (dans un champs de blé ?), et surtout rendre le sexe amusant !
MATTHIEU DELACHARLERY
metronews