Depuis qu’on a interdit en 1983, de déverser la poubelle radioactive à la mer, les producteurs d’électricité à travers le nucléaire ne savent plus vraiment quoi faire pour les déchets. Alors, presque tous à commencer par l’Allemagne ont joué sur le chauvinisme français.
A- L’EUROPE, UNE VRAIE POUBELLE RADIOACTIVE
Il existe une histoire terriblement triste qu’on a cachée à des générations d’Européens. Ils sont donc nés, ont grandi et sont morts restant complètement idiots, ignares de tout ce qui les entourait. Ils sont morts idiots car ils n’ont jamais pu se poser une question qui pourtant était tellement élémentaire : Depuis la révolution industrielle au 19ème siècle, qu’a-t-on fait de tous les déchets toxiques résultats des erreurs et tâtonnements du début de l’industrialisation ?
La vérité tenue secrète est que l’Europe, toute l’Europe est une sorte de poubelle radioactive. En Europe s’est passé quelque chose de très préoccupant. C’est que chaque pays cherchant à faire le malin a en toute confidentialité enfoui ses déchets radioactifs chez le voisin. Et ce voisin, ignare de ce que l’autre était venu enterré chez lui, est aussi allé enterrer ses propres déchets chez un autre voisin encore. Des années ont passé. Et la facture se présente très lourde à supporter et se traduit en prolifération des cancers dans toute l’Europe.
Nous sommes en 1949, le Royaume-Uni, va débuter une activité nocturne légèrement suspecte aux larges des côtes françaises : immerger ses déchets radioactifs dans la mer, à 15 km seulement des côtes françaises du Cap de La Hague. Cette activité va durer 17 longues années avant que la France ne le découvre et y mette fin.
Au même moment, dans les années 60, la France allait aux larges des côtes espagnoles enfouir ses propres déchets dans l’Océan Atlantique. Elle reconnait avoir ainsi enterré 14 000 tonnes de déchets radioactifs en mer.
En 1967, accompagnée de 4 complices : l’Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, la France va immerger 36 000 fûts contenant 11 000 tonnes de déchets radioactifs aux larges des côtes espagnoles de la Galice.
Elle va récidiver en 1969, cette fois-ci avec une nouvelle bande de complices : l’Italie, la Suède et la Suisse vont venir s’ajouter à l’ancienne bande de la Belgique et du Royaume-Uni pour l’immersion de 9 000 tonnes de déchets radioactifs en mer. Cette fois-ci, on le fait aux larges des côtes françaises de la Bretagne. De toutes façons, les Bretons sont un peuple à part, un peu rebelle qui ne se sent pas très français ; il peut donc être sacrifié. Encore aujourd’hui en 2014, il n’existe aucune station de péage sur les autoroutes bretonnes, parce qu’ils n’en veulent pas et donc, chez eux toutes les autoroutes sont gratuites. Et en 1969, ce peuple breton n’est pas au courant et ne peut donc pas réagir et se rebeller.
Tout cela a été interdit en 1983, avec la Convention de Londres. Conséquence, tous les pays européens ne savent plus quoi faire de leurs déchets qu’ils continuent à produire. C’est un peu le sauve-qui-peut avec pour conséquence naturelle l’augmentation exponentielle du nombre de décès dus à des cancers.
Mais en 1996, l’association écologique italienne Legambiente a tenu une conférence pour dire qu’une entreprise britannique dénommée ODM (Oceanic Disposal Managemnt) proposait ses services pour contourner l’interdiction de la Convention de Londres. Elle justifiait ses services en disant que la convention de Londres interdisait de ne pas enfouir les déchets radioactifs dans les mers et les océans alors qu’elle les enfouissait plutôt sous la mer. Et pendant 20 ans tous les États européens se sont cachés derrière cette nuance pour continuer à enterrer des bateaux entiers pleins de déchets. C’est ce qui explique que la plupart des poissons pêchés aux larges des côtes européennes sont radioactifs.
C’était en tout cas la technique la plus utilisée par tous les Européens pendant plusieurs décennies, une vraie politique de l’autruche : enfouir la tête dans le sable pour ne pas affronter le problème en face. Et cela consistait tout simplement à prendre un vieux bateau destiné à la casse, le remplir de déchets radioactifs ou toxiques et aller le faire couler aux larges des côtes européennes. Ainsi, pratiquement toutes les cotes européennes de la Méditerranée et de l’océan Atlantique, mais aussi de la Manche sont pleins d’épaves de bateaux contenant des déchets toxiques. De temps en temps, quelques déchets remontent à la surface ou sont tout simplement découverts par les pécheurs. Dans toute l’Europe c’est une véritable catastrophe nucléaire avec une montée vertigineuse des cas de cancer de tout genre.
1- EN FRANCE
La France croule sous le poids de ses déchets radioactifs. Son sous-sol est une véritable bombe radioactive. L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), dans son rapport 2012, donne un chiffre qui fait froid dans le dos : la France a 1,32 million de m3 de déchets radioactifs, et elle ne sait vraiment comment s’en débarrasser. Il faut préciser que ces chiffres, certainement minorés, nous viennent des déclarations des 3 principaux producteurs français de déchets radioactifs (EDF, Areva, CEA) pour l’année 2010.
Alors au président Sarkozy est peut-être venue une brillante idée : pourquoi ne pas se débarrasser des déchets radioactifs en les enfouissant dans les constructions, dans les sous-sols d’autoroute durant la construction ? Aussitôt dit, aussitôt fait. Aujourd’hui, plusieurs tronçons d’autoroutes françaises sont certainement en cours de construction avec un mélange de ciment, d’aciers et de déchets radioactifs.
Dans ce merveilleux pays démocratique qu’est la France, une entreprise nous intéresse dans notre analyse. Elle ne comporte que 3 syllabes : Socatrie. Vous ne la connaissez pas, c’est normal. Même 99% des français ne la connaissent pas. C’est une entreprise en apparence insignifiante avec un seul actionnaire, et un capital de seulement 200.000€, crée et immatriculée au Registre de Commerce et des Sociétés de Nanterre dans la région parisienne (92) le 18 décembre 1974 avec le n° B 302 639 927, sous la forme juridique de EURL précisément, son siège social se trouve au 1, place Jean Millier à Courbevoie, en région parisienne.
Cette entreprise en apparence seulement très insignifiante va pourtant réussir ce que la mafia italienne qui malgré son exploit de créer des partis politiques, élire les députés au parlement italien et avoir des ministres, n’a jamais réussi à faire : rendre parfaitement légal ses activités détestables d’empoisonnement des populations. Mais avant de développer le sujet, cherchons à savoir plus de ce Socatri qui veut dire : Société Auxiliaire du Tricastin. C’est quoi ses activités ? elle est enregistrée sous le code 3822Z, qui en France signifie : « Traitement et élimination des déchets dangereux » et dans la catégorie : « Eau et gestion des déchets ». Qui est son unique actionnaire ? Areva. Oui, vous avez tout compris : Areva produit les déchets nucléaires et sa filiale Socatri et chargée de les faire disparaître. Comment ? Nous allons le voir maintenant.
Nous sommes en septembre 2004, Socatri demande au préfet du département français de la Loire, l’autorisation pour faire l’impensable : violer les lois françaises et surtout le code de santé publique. Il lui demande ni plus ni moins que l’autorisation d’aller dans une aciérie de la place dénommée Feurmetal et de faire fondre 550 tonnes de ferrailles radioactives, pour ensuite la dissimuler à hauteur de 20% dans l’acier normal et le destiner à la fabrication des objets pour le grand public, notamment l’acier pour la construction des bâtiments, des ponts, des autoroutes. Selon vous, ce préfet va l’autoriser ou refuser en lui demandant de respecter la loi ? Eh bien, vous avez vu faux. Le préfet l’autorise. Mais là, le pire n’est pas encore arrivé, puisque cela ne reste qu’au niveau d’un petit département. 5 ans plus tard, c’est-à-dire en 2009, 2 ans après l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, c’est l’Etat central qui va lui-même autoriser d’empoisonner les français à grande échelle avec cette pratique. En d’autres termes, c’est sous le gouvernement de François Fillon avec Nicolas Sarkozy, le maitre du jeu que les entreprises françaises peuvent désormais en toute tranquillité, recycler les déchets nucléaires dans les biens de consommation, mais surtout, les produits de construction. Nous sommes le 5 mai 2009, un arrêté ministériel, introduit une procédure de dérogation, au code de la Santé, contre l’avis même de la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD). En d’autres termes, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, 4 Ministres ont émis un décret pour permettre de déroger ou plus prosaïquement, d’annuler deux articles du code de la santé publique en France et qui datait depuis Lionel Jospin en 2002. Notamment les articles R.1333-2 et R.1333-3. Et que disaient ces 2 articles ?
– Article R.1333-2 : il est formellement interdit d’ajouter délibérément des substances radioactives dans les aliments, les biens de consommations et les produits de construction
– Article R.1333-3 : il est formellement interdit d’utiliser des matériaux et des déchets provenant d’une activité nucléaire – et qui sont contaminés ou susceptibles de l’être – pour la fabrication de biens de consommation et de produits de construction
Et quels sont les 4 Ministres impliqués ?
Dans le décret de 2 pages et de 3 articles publié au Journal officiel du 14 Mai 2009, il y a 4 ministres pour ce seul petit document, à savoir :
Le ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire, la ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, la ministre de la santé et des sports et la ministre du logement. 4 Ministres, ça sent du lourd et c’est du lourd.
Selon la CRIIRAD qui est désormais lancée dans une course contre la montre pour stopper cette folie et qui pour l’instant n’est écoutée par personne, ni de droite, ni de gauche, encore moins par le Conseil d’Etat, les substances radioactives qu’on autorise dans les produits destinés au grand public, ont la capacité d’induire des cancers chez les personnes exposées et des maladies génétiques chez leurs descendants. En d’autres termes, l’Etat français empoisonne ses propres populations en sachant très bien que des cas de cancers toujours plus nombreux vont faire leur apparition, même en Afrique, notamment à ceux qui sont friands des produits Made in France ou tout simplement Made in Europe.
Plusieurs associations écologiques françaises sont mobilisées contre ce décret, mais rien n’y fait, on est en démocratie, on peut tuer son propre peuple, mais à partir du moment où c’est ce peuple qui a élu ces mêmes dirigeants, alors, rien n’est bien grave. On peut même se permettre le luxe de donner aux autres nations les leçons de démocratie et même de bonne gouvernance.
Depuis qu’on a interdit en 1983, de déverser la poubelle radioactive à la mer, les producteurs d’électricité à travers le nucléaire ne savent plus vraiment quoi faire pour les déchets. Alors, presque tous à commencer par l’Allemagne ont joué sur le chauvinisme français. Tous ont chanté en chœur que la France était le pays le plus intelligent au monde pour s’occuper des déchets radioactifs, que la France était la seule nation de la planète à comprendre et maîtriser le traitement des déchets nucléaires. Et les français sont tombés dans le piège des autres. Leur pays est ainsi devenu la poubelle radioactive de l’humanité. Tous lui ont envoyé des wagons, des conteneurs, des bateaux entiers de déchets toxiques ou nucléaires. Cette supercherie va durer jusqu’à l’arrivée d’une dame au Ministère français de l’écologie, Madame Ségolène Royal. Elle a refusé l’importation en France de 9.000 tonnes de déchets toxiques venant d’Australie. Nous sommes le 18 Juillet 2014. En pleine vacance d’été, un communiqué d’une vingtaine de ligne est envoyée à la presse pour annoncer cette nouvelle. Ce qui va nous intéresser dans ce communiqué, c’est sa conclusion, et c’est là où la Ministre montre qu’elle a finalement compris que pendant des années, la France a tout simplement été roulée dans la farine par ses amis autoproclamés « pays démocratiques », comme elle, en la submergeant de ses déchets les plus dangereux. Elle dit en effet : si la technologie française pour traiter les déchets est si au point pour résoudre ce problème, pourquoi ne pas l’acheter en France et traiter vous-mêmes vos déchets ? Il était peut-être temps pour que quelqu’un se réveille dans ce pays-là. Voici le communiqué dans son intégralité :
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« MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ÉNERGIE
Ségolène Royal s’oppose à l’arrivée des déchets toxiques en provenance d’Australie
18 juillet 2014 – PRÉVENTION DES RISQUES
Une société australienne, ORICA, a déposé auprès de la Préfecture de l’Isère une demande d’autorisation d’importation depuis l’Australie de 9000 tonnes de déchets très toxiques (sous-produits d’hexachlorobenzène) afin qu’ils soient incinérés sur le site exploité par TREDI à Salaise-sur-Sanne (38).
Ségolène ROYAL a donné instruction au Préfet de l’Isère de s’opposer à cette importation au nom du principe de précaution, compte tenu du risque de pollution marine en cas d’avarie du navire pendant le transport, et du principe de proximité, qui exige que les déchets soient traités à proximité de leur source de production.
Le transport de déchets dangereux en provenance des antipodes constitue une aberration écologique. Si les technologies de traitement françaises sont performantes, elles peuvent tout à fait être exportées pour permettre la réalisation d’unité de traitement adaptées, proches des activités productrices de déchets, et respectueuses des règles de protection de l’environnement.
Pour toute information complémentaire, contact presse : 01 40 81 78 31 »
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2- EN FINLANDE
J’ai envie de décerner à la Finlande, le Prix Nobel de la rigolade démocratique. Dans ce pays, ne sachant pas quoi faire des déchets nucléaires, ils ont tout simplement décidé d’en faire un petit cadeau pour leurs descendants. Ce qu’ils appellent labas, « les déchets radioactifs pour l’éternité ». Ils ont décidé de créer une zone où ils vont enterrer les déchets qu’on ne pourra ouvrir avant 100.000 ans. Le problème c’est qu’on n’a pas besoin d’être historien ou anthropologue pour savoir que dans 100.000 ans, ce ne sera pas la même population d’aujourd’hui, les gens qui y vivront ne parleront pas la langue qui y est parlée aujourd’hui. Et donc, comment signaler à ces futurs habitants le petit cadeau qu’on leur a préparé, lorsqu’ils décideront de démarrer des recherches pour savoir comment, nous les primitifs prédécesseurs du 21ème siècle vivaient dans cette zone appelée aujourd’hui, la Finlande ? Ils ont eu une brillante idée, qui ne vient que des génies fruits de la démocratie. Ils ont décidé qu’ils vont mettre des idéogrammes, des symboles graphiques pour représenter des mots.
Le chantier a démarré en 2004 et les politiciens finlandais prévoient d’y enfouir les déchets nucléaires pendant 200 ans, 2 siècles avant de le refermer pour l’éternité. Le défi est qu’il faut que ce lieu soit suffisamment caché, hors de portée et sécurisé pour que personne n’ y accède avant 100.000 ans ? Question : Comment des politiciens qui n’arrivent pas à anticiper 2 ans de la crise économique qui leur tombe sur la tête, peuvent-ils vouloir faire des prévisions sur 100.000 ans ? C’est de la pure folie. La vérité est qu’ils ne savent vraiment pas quoi faire des déchets toxiques qu’ils produisent tous les jours. Et plutôt que de se questionner sur le modèle même économique qu’ils suivent, ils sont lancés vers une fuite en avant, digne de la plus grande rigolade dramatique, fruit premier du suffrage universel. Puisqu’il ne faut jamais dire la vérité dérangeante à la population qui doit bientôt voter. Il faut au contraire la rassurer toujours et toujours. Et finalement, il ne faut prendre aucun vrai sujet à bras le corps, car le temps démocratique ne correspond pas toujours aux exigences techniques de préservation de la santé publique ou géostratégiques. On en arrive à l’incroyable qu’aujourd’hui, les politiciens Finlandais s’autoproclament champions du monde de l’écologie et prétendent même de très bien protéger leur terre qu’ils sont plutôt en train d’empoisonner. C’est-à-dire, de la géostratégie à l’envers.
Un film documentaire y est consacré, il s’agit du film : « Into Eternity » diffusé en janvier 2011 sur Arte-tv. Dans ce film, on nous explique que nous avons hérité des antiques égyptiens, des pyramides qui ont 5000 ans d’âge. Et nous voilà qui ferons que dans 100.000 ans, ceux qui viendront après nous, plutôt que d’hériter des pyramides à la puissance 20, hériteront plutôt des déchets nucléaires, radioactifs. Ce qui confirme l’état de déconfiture d’une civilisation à bout de souffle, incapable de se régénérer, de se réinventer pour s’adapter au temps.
3- EN SUISSE
Il y a quelques semaines, c’est-à-dire à la fin du mois d’Août 2014, je me trouvais dans le Nord Ouest du Cameroun, sur les hauteurs de la ville de Bamenda. Et soudain, observant les collines verdoyantes avec un horizon lointain de plusieurs dizaines de kilomètres, je m’exclamais : « ces paysages sont aussi merveilleux que ceux de la Suisse ». Et moi d’ajouter et de corriger aussitôt : « à la seule différence qu’ici chez nous au Cameroun, le sol et le sous-sol sont aussi purs et limpides que nos ancêtres nous les ont légués. Là bas en Suisse, le sous-sol est pourri de déchets toxiques de tout genre et radioactifs. »
Tous les suisses savent que leur pays est très doué dans la fabrication des montres de luxe. Mais ce qu’il ne savent pas c’est qu’à cause de ces montres, une bonne partie du sol et sous-sol de leur merveilleux pays est une véritable poubelle radioactive. Et on sait même la nature de la contamination : au radium.
Nous sommes en 2012, durant les travaux pour réaliser le tronçon de contournement de l’autoroute A5 au niveau de la petite ville de Bienne de 50.000 habitants, les manœuvres font une découverte extraordinaire : une quantité importante des déchets radioactifs. Une recherche immédiate montre qu’il s’agit du radium, issu des usines d’horlogerie de la ville. Et là où le bas blesse est que cette poubelle radioactive avait été soigneusement préparée en potager communautaire pour les légumes bio au profit des ouvriers de Bienne. Un slogan récitait même : « pour sauver la planète, arrêtez de consommer les légumes venus de trop loin (Kenya), consommez les légumes bio de Bienne ». Et selon vous. Avec cette découverte, a-t-on prévenu ces populations ouvrières qui continuaient tranquillement de cultiver et récolter ses carottes, épinards, haricot, tomates et champignons radioactifs ? Vous me répondez Oui. Eh bien, vous vous trompez.
Chut, nous sommes en démocratie. Le peuple, comme le disait le Suisse Jean Jacques Rousseau, ne compte qu’une seule fois tous les 5 ans, lorsqu’il faut lui dire d’aller voter. La population ne sera nullement informée et continuera comme si de rien n’était à aller y cultiver ses légumes. Ce n’est que 2 ans plus tard, en 2014 seulement que 2 quotidiens suisses vont en faire leur scoop. Il s’agit du « Matin Dimanche » et de la « SonntagsZeitung ». On peut y lire qu’en 2012, les populations regardaient médusées, les ouvriers sur ce chantier habillés comme des extraterrestres, très bien protégés contre la pollution radioactive qui s’en dégageait, mais sans en savoir les raisons. Aussitôt fini le chantier construit par des extraterrestres, tout est rentré dans l’ordre, l’autoroute passe, les habitants continuent de manger leurs épinards radioactifs. On peut ainsi découvrir qu’en 2012, le canton de Berne (la capitale de la Suisse), mandataire du chantier, après analyse, constate la présence du radium-226 et décide immédiatement d’équiper les ouvriers de dosimètres. Mais n’avise pas la population, tout au moins pour lui demande de ne plus consommer les produits du potager. Il faudra donc attendre 2014, pour que le scoop de la presse fasse découvrir à cette population, pour qui la propagande a fait croire que leurs politiciens étaient les meilleurs au monde, que la teneur de radioactivité était à cet endroit, de 300 microsieverts par heure, pour qu’on annonce qu’on prendra les mesures. « C’est une valeur importante, qui franchit les valeurs-limites », déclarera le responsable de la division radioprotection à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Voici ce que titrait à la une du 1er Juin 2014, le quotidien Suisse, « le Matin » :
« Ils ont jardiné sur des déchets radioactifs »
Et l’article de commencer ainsi :
« Ce n’est qu’aujourd’hui, après avoir été confrontées aux informations fournies au « Matin Dimanche » par un whistleblower, que les autorités ont fini péniblement par confirmer la dramatique situation. » Tout commence avec une ancienne décharge à ciel ouvert dans laquelle l’industrie horlogère de l’époque avait enfouis une peinture phosphorescente servant à illuminer les chiffres des horloges et interdite pour son extrême dangerosité. « A partir de 1950, deux tiers des 15 hectares de la décharge désaffectée ont progressivement été convertis en quartier d’habitation. Quant au reste du terrain contaminé, il a été recouvert de 30 centimètres de terre fraîche, avant d’être investi par la population, qui y a installé une soixantaine de petits jardins potagers. »
Danieĺ Dauwalder, porte-parole de l’Office Fédéral Suisse de la Santé Publique (OFSP), dans « Le Matin Dimanche », déclare : « Dans certains endroits, on a mesuré jusqu’à 300 microsieverts par heure » C’est-à-dire plus qu’autour de la centrale nucléaire de Fukushima. Et le quotidien suisse d’ajouter un tour de passe-passe utilisé en « démocratie » pour enfumer la population :
« Les autorités de santé publique se rejettent la responsabilité, les responsables locaux disant que cela aurait dû être à l’office de santé publique d’informer le public, mais l’OFSP rejette à son tour cette accusation et dit que cette responsabilité incombe aux autorités municipales. Même le Pr François Bochud, directeur de l’Institut de radio-physique du centre hospitalier du CHUV et président de la Commission Fédérale de Protection contre les Radiations et de Surveillance de la Radioactivité (CPR) n’a pas non plus été tenu au courant de la situation à Bienne. Voici ce qu’il déclare à propos : « Ne pas informer les habitants et les anciens occupants du jardin ouvrier était une erreur, car tout finit par nous rattraper et il est beaucoup plus difficile de rester crédible et de récupérer la confiance de la population ». «
Pour information, le Radium a été découvert par Pierre et Marie Curie en 1898. et leur a valu le Prix Nobel de Physique en 1903. Ce n’est qu’en 1910 que Marie Curie va réussir à isoler cette substance à l’état pur : il est naturellement blanc et lorsqu’il entre en contact avec l’air libre, il devient noir. On le trouve dans l’uranium. Il sert dans de nombreux domaines notamment à l’hôpital dans la radiothérapie. Il a aussi servi comme peinture verte déposée sur les aiguilles et chiffre des cadrans de montres pour qu’on puisse lire l’heure même dans la nuit. Et c’est cette peinture qui est radioactive. En effet, les sels de radium étaient associés au sulfure de zinc dans du vernis, le résultat était une peinture qui émet une lumière continue. L’industrie horlogère utilisera largement ces peintures pour fabriquer surtout les réveils et les pendules fluorescents.
Mais ce qui m’a le plus touché dans cette analyse pour laquelle j’ai lu une vingtaine d’articles des journaux suisses dans différentes langues du pays, c’est que très peu de journaux font le rapprochement entre le scandale et l’usine Rolex qui emploie dans la ville de Bienne aujourd’hui en 2014, 1400 personnes. Même si les faits sont prescrits depuis longtemps, les principaux organes de presse ne se sont pas hasardés à fournir le moindre nom des potentiels responsables de cette décharge radioactive. La raison est très simple : les journaux appartiennent à des grands groupes, où sont actionnaires les industries horlogères suisses et le tour est joué, vive la démocratie.
4- EN ITALIE
L’Italie par referendum populaire a mis fin à ses centrales nucléaires. Mais n’a toujours pas résolu le problème des déchets qui en avaient été générés. Mais le drame de l’Italie est ailleurs et s’appelle : Mafia, Ndranghetta, Sacro Corana Unita. Des organisations criminelles qui ont compris qu’il y avait un trafic encore plus lucratif que la drogue et les armes. C’est le trafic des déchets radioactifs. Comme dans tout l’occident, c’est du chacun pour soi, tout le monde ferme un œil et la mafia italienne importe en Italie des déchets de partout, qu’elle enfouit tout bonnement dans des décharges clandestines un peut partout, même au cœur des parcs naturels italiens.
Comme nous le rapporte le quotidien italien : « Il Fatto Quotidano » du 27/10/2012, nous sommes le 26 octobre 2012, dans le petit village de Saluggia, dans la province italienne de Vercelli, les autorités font une découverte spectaculaire. Dans ce village sont stockés les déchets nucléaires en provenance de la centrale nucléaire de Pickering, village canadien sur les bords du lac Ontario. Mais aussi, d’autres déchets nucléaires provenant des centrales nucléaires hollandaises. C’est le sauve qui peut, les pays autoproclamés démocratiques se donnent les coups de coude, chacun cherchant à polluer chez son voisin ou comme dans ce cas, chez son partenaire avec qui d’habitude ils vont bombarder le monde entier pour leur apporter la démocratie, comme en Libye et en Irak.
En plus de ces trafics, le vrai drame de l’Italie n’est pas là. Il existe en Italie un drame national dont aucun quotidien ne parle. Après l’incendie à la centrale nucléaire de Tchernobyl en avril 1986, c’est la panique générale dans le pays. Les écologistes en profitent pour organiser un référendum populaire l’année d’après en 1987 pour dire non au nucléaire, même si les 3 questions posées n’étaient pas très explicites pour fermer les 4 centrales nucléaires du pays. Le Oui à 80% va convaincre les politiciens à fermer toutes les centrales nucléaires italiennes de 1988 à 1990. Mais ce que la population ne savait pas en ce moment là, c’était qu’une centrale nucléaire à l’arrêt, qui ne produit plus d’électricité coûte plus cher à démanteler qu’une autre en activité. Résultat : sans argent pour démanteler ses propres vieilles centrales nucléaires de Sessa Aurunca et Latina dans le centre-sud du pays, Trino et Caorso dans le nord, 27 ans après le référendum, tous les réacteurs contaminés, les appareillages contaminés et les salles de stockage et celles de combustion de ces centrales sont aujourd’hui là, découverts, à l’air libre, et le vent qui y passe devient radioactif et continuant sa route, pollue des kilomètres plus loin selon la direction de ce vent.
Le 19 novembre 2000, l’émission d’investigation de la télévision « Report » nous amène à visiter les différentes centrales nucléaires italiennes à l’arrêt depuis 24 ans. Seulement à Caorso, le jour où on a éteint les machines, il y avait 190 tonnes de combustible nucléaire irradié prêt à l’emploi et 1800 m3 de déchets qui avaient déjà été produits. Tout est resté là où cela se trouvait. Il faudrait 20 à 30 ans pour démonter cette centrale. Mais comme l’état n’a pas d’argent, il faut au moins tenir la centrale en attende du jour où on aura l’argent pour cela. L’émission nous révèle que depuis sa fermeture, il y a 180 personnes qui travaille dans cette seule centrale pour attendre le jour où on aura l’argent pour démarrer le démantèlement. Une vraie folie économique.
QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE ?
Dans les années 1990, à la chute de l’Union Soviétique, les européens voulaient profiter de la confusion dans la nouvelle Russie sous Eltsin pour y exporter leurs déchets radioactifs. Tout avait bien fonctionner, jusqu’à l’arrivée d’un méchant au Kremlin, à Moscou, un certain Valdimir Poutine qui a ainsi renvoyé les européens à leurs responsabilités. Et depuis, on ne sait plus quoi faire. Les centrales désaffectées italiennes et allemandes qui sont devenues des cimetières radioactifs à ciel ouvert, sont une vraie honte pour l’Europe, très enforme pour de dépenser des milliards d’Euros pour acheter des avions-chasseurs F35 pour aller faire la guerre contre le monde entier, et y installer la démocratie, mais incapable de dépolluer convenables ses sites nucléaires pour le bien vivre de ses populations. Si on peut comptabiliser tous les morts par cancer dans les pays autoproclamés « pays démocratiques », des cancers très souvent liés à la pollution radioactive, on pourrait parler sans exagération d’un crime de masse, d’un génocide. Mais, il n’en sera rien.
De même que la Cour Pénale Internationale (Raciste) peut se sentir très forte pour séquestrer un chef d’Etat Africain, comme Laurent Gbagbo, afin d’en profiter pour envoyer un message d’humiliation à tous les noirs d’Afrique, elle devient muette quand Israël bombarde la Gaza tous les 6 mois ou tous les 2 ans sans inquiétude, les lobbys du nucléaire peuvent continuer à assassiner des populations entières en Europe ou en Amérique du Nord, sans que cela fasse émouvoir cette Cour raciste. Mais il reste une justice à laquelle les forts et les faibles ne peuvent pas échapper, c’est la justice de l’économie. Ces nombreuses populations qui meurent tous les jours de cancer sont autant de bras, de cerveaux soustraits à l’économie de ces nations. Ces sols qu’on empoisonne sont autant de coût à la compétitivité des pays, car le premier degré de la guerre commerciale démarre avant tout sur la qualité de ce qu’on offre. Les européens en polluant leurs terres et leurs mers, en sacrifiant la santé de leurs populations, sont en train de déclarer forfait à la guerre économique qui leur est déclarée par les asiatiques (Chine, Japon, Corée, Indes). Et plutôt que de passer le temps à faire les ridicules de donner des leçons au monde, sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas, ils feraient mieux de s’interroger sur le type de modèle économique qui est en train de les plomber sous tous les angles.
L’Afrique par erreur se laisse dicter des leçons par des gens qui sont en train d’aller droit dans le mur. Ils sont nombreux ces génies qui depuis Bruxelles, Paris, Londres et Washington font des analyses pour donner des conseils aux africains sur qui sera au pouvoir ou non, sur l’utilité de ne pas toucher à telle forêt etc. Ce sont les mêmes qui ont conseillé Georges Bush père et fils pour aller tuer Saadam Hussein et aujourd’hui ils conseille à Obama de parler en prime-time à la télévision pour expliquer qu’il faut aller combattre des nouveaux méchants Irak, c’est-à-dire, ceux là mêmes à qui ils ont donné les armes et l’argent pour combattre Assad en Syrie. Assad ce méchant qui était en train de tuer son propre peuple, c’est-à-dire qui ripostait à une rébellion comme cela se passerait à Londres ou à Paris si un groupe prenait les armes pour contester l’ordre public. Selon le Ministère français de la santé, chaque jour en France, en 2012, 411 personnes meurent à cause du cancer. Ce sont 149.000 décès par an dont 85.000 hommes et 63.000 femmes.
C’est-à-dire, c’est comme si tous les habitants d’une ville comme Genève, ou comme Grenoble disparaissaient chaque année. Et les causes on les connait : les contaminations et empoisonnement à travers la nourriture et l’air qu’on respire, en partie à cause largement des déchets nucléaires, associés aux engrais chimiques qui vont tous finir dans les rivières, utilisés pour arroser les plantations de légumes et céréales, utilisés pour élever les animaux qu’on mange, et qui vont au final créer tous ces cancers. Et ce sont les gouvernements qui laissent faire ou qui encouragent même et contribuent à assassiner leur propre peuple qui vont être les premiers à tuer Kadhafi sous prétexte qu’il a tué son propre peuple. 411 morts en France par jour. Si ça ne vous dit rien, c’est que c’est grave.
Dibombari, le 11 septembre 2014
Jean-Paul Pougala
(Ex Pousseur)
P. : Dans la partie 2/2 nous continueront notre voyage dans les patries dite démocratiques qui assassinent leur propres peuples, en Allemagne, au Canada, au Royaume Uni et aux USA.
Jean-Paul Pougala