Disons-le tout de suite, la France n’a aucune chance de gagner une telle guerre, mais les anglo-américains pourraient avoir un intérêt majeur à pousser la France dans un tel bourbier, comme ce fut le cas en Indochine jusqu’en 1954, avec l’épilogue de Diên Biên Phu de triste mémoire. Avec un Macron agent du monde anglo-américain, comme le sont la plupart des dirigeants européens constituant la pègre mondialiste, il ne fait aucun doute que le chef des armées françaises appliquera à la lettre les ordres qui lui seront dictés, sans tenir aucun compte des capacités militaires du pays, ni même des réalités historiques. Parmi ces réalités historiques, il en existe une qui n’est jamais explicitement évoquée dans les écoles ou les livres d’Histoire : la France n’a jamais gagné une guerre, ni même une bataille, en Afrique sans l’aide d’Africains (tirailleurs, spahis, goumiers, etc.).
Comme tous les empires de l’Histoire humaine, la France avait su se servir, ou créer, des forces locales pour maintenir sa suprématie. Malheureusement pour elle, aujourd’hui, il ne lui est plus si aisé d’utiliser une quelconque aide locale autrement qu’à travers quelques rares dirigeants tenus en laisse parce qu’ils trainent d’énormes casseroles derrière eux. Cela veut donc dire que, en cas de guerre contre le Mali, la France ne pourra pas compter sur ses supplétifs africains du G5 pour l’aider. Elle ne pourra réellement compter que sur la logistique Otano-étasunienne et une certaine aide européenne, qui n’est d’ailleurs pas garantie. Quelle qu’elle soit, cette aide sera loin d’être suffisante, surtout si le Mali est soutenu par la Russie, la Chine, avec, derrière elle, les espoirs de tous les peuples du continent africain et, plus généralement, de la majeure partie du monde non occidental.
Qu’on ne s’y trompe pas : le libellé de la plainte du Mali contre les actions de la France sur son territoire s’apparente à un ultimatum. Les autorités maliennes ont explicitement spécifié qu’elles se donnaient le droit de réagir de manière adéquate à toute future action non autorisée de la France sur et dans le territoire malien. Cela signifie que les FAMA (forces armées maliennes) ont l’intention d’abattre tout drone ou avion français qui s’aventurerait à survoler son territoire. L’un des principaux objectifs de la plainte malienne au Conseil de sécurité de L’ONU est de valider cette nouvelle réalité.
Or, que fera la France, en cas d’avion abattu ? Elle se sentira obligée de répondre pour punir l’outrecuidant petit pays qui a osé lui abattre un de ses fleurons. L’orgueil l’y poussera et, si ça ne suffit pas, ses meilleurs amis anglo-américains, qui ne lui veulent que du bien, l’y encourageront très fortement en lui assurant leur total soutien, soutien qui se transformera, bien évidemment, en lâchage complet (« en plein vol ») dès les premiers revers, comme l’attestent toutes les guerres ou campagnes du passé dans lesquelles les anglo-saxons étaient impliqués.