À la satisfaction d’une grande partie des Togolais de l’intérieur et de la diaspora, le Chef de l’État vient de renvoyer le texte qui a tenté de basculer le Togo du régime semi présidentiel au régime parlementaire pour une seconde lecture.
Nous osons croire que c’est une façon élégante de retoquer cette Législature qui veut nous entraîner dans une aventure hasardeuse.
Soyons clair !
Aucune société humaine n’est statique. De ce fait, aucun Togolais ne peut se montrer réfractaire face à un changement qui peut faire son bonheur et auquel il adhère.
Dans le cas d’espèce, la proposition unilatérale de l’actuelle Assemblée sortante de faire basculer le pays du régime semi présidentiel au régime parlementaire est une grosse injure faite à l’intelligence du Togolais et au Peuple togolais !
1- Injure faite à l’intelligence du Togolais.
Il est vrai qu’au Togo, il y a de ces intellectuels recto verso qui tournent leur face en fonction de leurs intérêts, au mépris des valeurs républicaines et au mépris de la paix sociale.
À côté de ces intellectuels dont les diplômes sont des apparats, il est de ces intellectuels dont la réflexion est une essence.
Parce que le pays s’est installé depuis un certain temps dans la promotion des intellectuels médiocres, devant les grandes décisions qui engagent notre destin et notre vivre ensemble, on ne sait plus à qui s’adresser, ou on ne veut plus s’adresser aux nationaux.
Sinon, comment peut on expliquer l’irruption d’un certain Alain Foka dont les laves ont séduit tout un Parlement qui veut nous entraîner dans les coulées chaudes des dîtes laves ?
On dirait qu’au Togo, l’intellectuel a démissionné. La démission de l’intellectuel togolais a créé un grand boulevard pour les mercenaires aux cols blancs, avec la bénédiction de certains de nos gouvernants.
2- Injure au Peuple togolais.
Il est notoirement connu que devant les décisions graves, le mandataire se réfère à son mandant avant de se prononcer.
Comment se fait-il que nos 89 Députés ont décidé de changer le destin du pays sans se référer au Peuple togolais dont ils portent les mandats ?
De l’injure, on passe au ridicule.
3- Comment ça se fait que dans le pays du grand médiateur des crises au sein de la CEDEAO, les Députés ont tenté de provoquer une crise constitutionnelle qui pourrait éventuellement déboucher sur un coup d’État militaire ?
En conclusion, passer de la relecture du texte à son retrait, est une question d’honneur !
Nous sommes tous favorables aux changements.
Mais tout changement productif se fait d’une manière consensuelle.
Allons aux élections législatives et régionales, après, on discute.
Bonne chance aux candidats patriotes.
Je ne suis candidat à aucune de ces deux élections, mais en tant que citoyen, mon avis compte.
Bodi Banche BODELIN
Chroniqueur togolais
Lomé, 30 mars 2024
(Au nom de la Patrie)