Affligés et consternés par le malheur qui frappe de nouveau le Togo et le football togolais. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles des victimes et assurons les blessés, physiques et psychologiques de ce drame, de notre sympathie et leur souhaitons un prompt rétablissement.
Ce drame nous jette dans un désarroi d’autant plus immense que contrairement à l’amnésie ambiante, notre Rédaction n’a pas oublié que c’est la deuxième fois qu’un drame d’une telle gravité frappe le football togolais, défiant ainsi à plus d’un titre les lois de la statistique.
Souvenons-nous du crash de l’avion qui le 3 juin 2007 faisait la liaison entre Freetown la capitale de Sierra Leone et l’aéroport international de Lungi pour ramener les officiels de la Fédération togolaise de football et les Eperviers d’un match éliminatoire de la coupe du monde contre la Sierra Leone A l’époque, la thèse d’un tir de missile avait été brièvement évoquée par l’ une des factions de la Fédération togolaise du football, lesquelles se déchiraient à l’époque, situation qui n’a guère évolué à ce jour.
Car l’on peut se demander par quel hasard une délégation sportive d’un pays de 56000km2 soit 1/500 ème de la superficie de l’Afrique, est pour la deuxième fois la cible d’ un conflit politique armée, théoriquement résolu.
Deuxième coïncidence,les tirs des rebelles Cabindais, suivant les témoignages, visaient particulièrement le bus des officiels de la Fédération togolaise. C’était déjà la première rotation de l’avion transportant les officiels qui avait crashé en Sierra Leone. Serait-ce pour conjurer ce mauvais sort que la Fédération togolaise de football a, cette fois-ci, préféré la voie terrestre pour rallier Cabinda ?
Troisième série de coïncidences, la Sierra Leone de Samuel Doe comme l’Angola de Savimbi avaient en leurs temps utilisé le Togo et le régime Gnassingbé comme plate-forme et coffre fort abritant des transactions douteuses ou des fortunes illégalement détournées au détriment de leurs peuples. Faudrait-il également rapprocher cette série de coïncidences avec les condoléances que le Chef de l’Etat togolais avait présentées, 2008 à la famille de Joachim Agbobli, avant même que le cadavre de ce dernier n’apparaisse sur la plage de Lomé, à un endroit pourtant passé au peigne fin par les enquêteurs ? Rappelons que Joachim Atsutsé Agbobli était le conseiller politique de Savimbi, et ne se cachait pas d’avoir été l’artisan du rapprochement entre Jonas Savimbi et Gnassingbé Eyadéma.
Il y a lieu de s’inquiéter pour l’avenir des sportifs togolais, lorsque l’on sait qu’une troisième dette (issue de la captation de la fortune de dictateurs en déshérence) pèse sur la tête du clan Gnassingbé. Il s’agit de la fortune que le clan Mobutu a confié à son protégé et ami personnel du Togo lors d’une escale au cours de la fuite qui l’a conduit ensuite au Maroc.
Et tous les togolais savent que les instances du football togolais font partie de l’héritage que feu Gnassingbé Eyadéma a laissé à l’un de ses fils à son décès en 2005.
Le Togo continuera-t-il à jeter la vie de ses sportifs en pâture aux créanciers de la dictature Gnassingbé ? Nous sommes en attente des réponses que le Chef de l’Etat Togolais, son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE apportera à ces interrogations dans l’allocution annoncée pour cet après-midi du dimanche 10 Janvier 2010.
Par Vénavino D’ALVEZ
La rédaction letogolais.com