Pas un seul manifestant n’est visible dans les rues de Lomé. Avant la levée du jour, les forces de l’ordre et de défense ont pris d’assaut les lieux de rassemblements, prêtes à disperser toutes tentatives de regroupement. Des patrouilles sillonnent boulevards et avenues de la capitale. Les responsables de la coalition sont arrivés au lieu de rassemblement en bordure de mer, ils ont été accueillis par les gaz lacrymogènes. Dans le quartier populaire de Bè, les jeunes ont commencé par brûler les pneus. A Kpalimé, dans le sud-est du pays, selon plusieurs sources, des échauffourées ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants pendant qu’ils tentaient de se regrouper. Depuis l’annonce de la reprise de ces manifestations, le gouvernement a opposé son refus catégorique. L’opposition a rencontré lundi le facilitateur, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, pour l’en informer. Ce dernier aurait pris acte, selon les membres de la coalition de l’opposition. Mardi, à travers des échanges de courriers, l’opposition maintenait ses manifestations, le ministre de l’Administration leur a réitéré son refus en la renvoyant au respect des engagements pris de suspendre toutes les manifestations pendant la durée du dialogue. Le dialogue, commencé le 19 février pour durer dix jours, n’a connu que trois rounds et depuis le 23 mars, il est suspendu. Visiblement, le pouvoir a décidé d’étouffer ces manifestations.
RFI
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