Togo. Folklore du HCRUN, refus des réformes, une opposition au bout de son latin. La triste comédie togolaise continue [ Par Samari Tchadjobo]

0

Faut-il en rire ou en pleurer?

Si la vie des êtres humains n´était pas en jeu, ce qui se passe au Togo depuis un demi-siècle donnerait plutôt à rire. Même les esprits les plus éveillés qui ont essayé d´une façon ou d´une autre de cogiter sur le syndrome togolais ont fini par abandonner. S´ils n´ont pas carrément rebroussé chemin, ils se sont tout simplement arrangés avec le diable pour leurs intérêts personnels laissant les pauvres togolais à leur triste sort.

Tous les ingrédients sont malheureusement réunis au Togo pour que tout observateur de la scène politique dans ce petit pays soit tenté de comparer ce qui s´y passe à une malédiction.
Des intellectuels de la société civile aux leaders politiques le comportement rime avec désarroi, trahison ou démission. Le peuple, abandonné, ne sait plus à quel saint se vouer.

La réconciliation selon le HCRUN: insulte au droit et à la vie humaine

Que cache-t-elle sous ce voile toujours bien soigné?

Les secrets jamais dévoilés de l´élection présidentielle de 1998 alors qu´elle était à l´époque présidente de la CENI démissionnaire parce que trop peureuse ou protégeant ses intérêts personnels pour déclarer le défunt dictateur vaincu?

Le caractère véreux et antipatriotique de son rôle dans ce théâtre honteux de réconciliation au forceps?

Ou le vrai visage d´une magistrate musulmane incapable de dire non aux imposteurs du peuple, dont la religion prône pourtant qu´après Allah il n´y a personne?

Vous l´avez sans doute deviné et remarqué qu´il s´agit de notre magistrate nationale Madame Awa Nana-Daboya, patronne du ronflant HCRUN dont les recommandations de l´atelier de l´année dernière dorment tranquillement dans les tiroirs de notre „prince héritier“, comme d´ailleurs les recommandations de la CVJR de Monseigneur Barrigah et bien d´autres encore.
Pour celui qui se croit héritier personnel du trône de son défunt de père, le changement à la tête du Togo n´est pas pour demain.

C´est la logique de ceux qui prétendent nous diriger et pour que leur plan d´usurpation éternelle du pouvoir politique soit traduit dans les faits il faut qu´ils aient des complices qui acceptent de falsifier ou d´interprèter les textes de la République en leur faveur.
Pour cela il leur faut des détenteurs de diplômes universitaires, oh pardon! des intellectuels méchants, véreux, ennemis de leur peuple, sans courage et sans personnalité aucune dans tous les compartiments de notre vie politique pour semer le non-droit, effacer la vérité et propager le mensonge, banaliser les crimes de sang.

Depuis longtemps, bien avant les années ´90 jusqu´à nos jours que de crimes commis au nom de la dictature? Que de souffrance endurée par le peuple? Pour relativiser leurs crimes ils nous obligent à retourner en 1958. Quel pays africain n´a pas connu de troubles sociaux à la veille et au lendemain des indépendances? Mais de là à faire une comparaison avec les crimes de sang délibérément commis du fait de la dictature me paraît déplacé.

Revenons à notre fameux HCRUN, ènieme commissariat ou commission créé par Faure Gnassingbé pour éviter de faire parler le droit proposé depuis belle lurette et à plusieurs reprises au cours d´interminables dialogues pouvoir-opposition.

Inutilement et grassement payée par le contribuable togolais, la bande à Nana Awa parcourt le pays pour convaincre les populations d´oublier leurs morts, leurs blessés, leurs à-jamais-disparus, de se consoler avec des discours creux, en un mot d´oublier la justice, les bourreaux, pourtant connus, mais jouissant d´une totale impunité, étant intouchables.

Le boucher d´Atakpamé, le tristement célèbre major Kouloum n´a-t-il pas été remercié pour services rendus par une décoration par le président de fait du Togo le 27 Avril dernier? Ça s´appelle hypocrisie, mauvaise foi, arrogance , insulte au peuple et surtout promotion de l´impunité.
Cette décoration de Monsieur Kouloum, plusieurs fois cité dans des rapports d´organisations des droits de l´homme comme instigateur ou exécutant dans plusieurs massacres de populations à Atakpamé, est une humiliation pour la médiatrice de la République qu´est Awa Nana-Daboya. Même si la réconciliation dont parle le régime togolais manque de sincérité, notre magistrate aurait dû considérer cette distinction de la honte comme un coup de poignard dans le dos d´une organisation dont elle préside aux destinées et prendre ses responsabilités, donc protester et démissionner.

En 1998 elle avait dû démissionner pour offrir un boulevard au dictateur Éyadéma pour continuer à règner bien que laminé dans les urnes. Mais aujourd´ hui elle est incapable de rendre le tablier pour sauver son honneur ou ce qu´il en reste. Dommage!
Égale à elle-même,notre « grande soeur » de Mango continue son petit bonhomme de chemin comme si de rien n´était.

La délégation du HCRUN avec à sa tête sa présidente Nana Awa était mercredi 31 Mai 2017 à Bè dans le cadre de sa tournée de sensibilisation aux populations avant le fameux dédommagement des victimes des violences politiques.

Nous savons tous que le quartier Bè est le fief de l´opposition à Lomé ayant payé un lourd tribut en vies humaines pendant la lutte pour la démocratisation: violentes répressions des forces de l´ordre et de l´armée, accompagnées d´autres d´exactions de toutes sortes.
C´est donc le coeur meurtri par le remords et le souvenir de proches violemment arrachés à la vie que les habitants de ce quartier-martyr ont réitéré à Madame Nana Awa-Daboya la nécessité d´identification d´auteurs de crimes de sang, surtout ceux des massacres de la lagune de Bè en Avril 1991 avant toute réconciliation sincère.

La restitution des terres spoliées à la communauté de Bè, la mise en oeuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles figuraient également aux doléances présentées à la médiatrice de la République.

En guise de réponse et comme pour donner raison à ceux qui prétendent qu´elle est manipulée par le régime de dictature et serait en mission commandée sans aucun pouvoir, Nana Awa demandera à la communauté de Bè d´aider l´État afin que le processus de réconciliation soit une réalité au Togo.

Entre les populations togolaises martyrisées et l´État togolais, qui doit aider l´autre? Qui a commis ou fait commettre des crimes et cache la vérité et protège les criminels?

Qui trompe qui?

Dans quel pays peut-on parler de réconciliation sans que les bourreaux soient identifiés, sans qu´ils aient reconnu leur forfait, sans qu´ils aient présenté leurs excuses aux victimes ou aux parents des victimes pour qu´il y ait vraiment pardon?

Dans quel pays une personnalité politique, de surcroît femme de droit comme Nana Awa, peut-elle accepter de conduire une mission en sachant bien que faire un tel travail consiste à mentir, à nier le droit, à profaner son serment de magistrate, à mépriser la vie humaine?

De tels comportements ne sont que possibles dans des républiques bananières comme notre pays, le Togo. Triste!

Un régime qui respecte ses concitoyens et l´être humain tout court doit savoir qu´une réconciliation digne de ce nom ne se réalise jamais en distribuant de l´argent à certaines victimes ou à leurs parents alors que leurs bourreaux ne sont toujours pas mis hors d´état de nuire, jouissant encore d´une totale impunité.

Madame Awa Nana sait également que si le régime des Gnassingbé multiplie commissions ou commissariats c´est pour éviter de faire réaliser les réformes politiques qui seraient synonymes de transparence au cours d´échéances électorales. L´APG décidé en commun accord par tous les partenaires politiques en 2006 est largement suffisant pour réaliser les réformes tant souhaitées pour un apaisement du climat politique.

Par son comportement elle sert de béquille au régime dictatorial pour pratiquer la fuite en avant et la diversion. Est-elle consciente que ça s´appelle complicité avérée avec le pouvoir en place pour baillonner le peuple?

Une comédie de la honte, ce machin du HCRUN et tout le folklore derrière!

Refus de réaliser les réformes

Tout commence en 2005 avec l´arrivée sanglante de Faure Gnassingbé au pouvoir dans la foulée de la mort de son père de dictateur.
Vu la mascarade d´élections présidentielles qui avait eu lieu l´illégitimité de Gnassingbé II au pouvoir était manifeste.

Des manifestations violentes contre son pouvoir à travers tout le pays suivies de répressions sanglantes firent plusieurs centaines de morts.
Sous la pression de la communauté internationale l´opposition avait dû aller à la table des négociations et à la fin un accord qui devait permettre à Faure Gnassingbé de rester au pouvoir fut signé. En contre-partie il devait s´engager à rendre possible la réalisation de réformes constitutionnelles et institutionnelles qui éviteraient à l´avenir des élections contestables. C´était l´APG (Accord Politique Global).

Nous étions alors en 2006.

Depuis, le pouvoir dont la mauvaise foi n´est plus à démontrer, a usé en toutes occasions de subterfuges de toutes sortes pour que les réformes politiques recommandées par l´APG ne soient jamais réalisées.

Pour la ènième fois le parti de malheurs RPT/UNIR, à travers ses députés à l´Assemblée Nationale, vient de bloquer l´étude du projet de loi introduite par le groupe parlementaire ANC/ADDI.

Sincèrement, entre nous, pouvait-on s´attendre à autre chose?

Ne sommes-nous pas habitués aux méthodes anti-peuple de ce régime qui ne veut pas entendre parler d´alternance?
« Pourquoi ferait-il des réformes constitutionnelles et institutionnelles qui signifieraient la fin de son pouvoir qu´il sait illégitime?

Pourquoi scierait-il la branche sur laquelle il est assis pour tomber, alors que rien ne l´y oblige? »
C´est en ces termes que je concluais un article où j´expliquais pourquoi Faure Gnassingbé ne ferait jamais de réformes. C´était en Août dernier.

Comme on le dit souvent, et comme nous le savons tous, en politique c´est le rapport de forces qui est déterminant. Mais ce rapport de forces n´est pas le même partout; il diffère selon qu´on est en démocratie ou en dictature.

Le rapport de forces en démocratie se traduit par le travail, la force des arguments, la force de pouvoir convaincre avec par exemple un programme cohérent et les projets de société qu´on a pour ses concitoyens. L´élection de Macron en France est là pour illustrer mon argumentation.
Dans un régime de dictature comme chez nous au Togo où le peuple se bat pour arracher le pouvoir au tyran, le rapport de forces est tout autre. Il se définit ici par l´accaparement des ressources nationales, donc appartenant à tous les citoyens, par le régime de dictature. Ce qui permet la corruption, l´achat des consciences, le débauchage au sein de l´opposition, la constitution d´une armée non républicaine au service d´un homme. L´opposition dans ce cas n´a rien et se débrouille avec les moyens du bord et le combat est inégal.

Malgré ce déséquilibre entre les forces en présence dans un régime de dictature, le peuple peut jouer un rôle déterminant si l´opposition sait s´y prendre. Car on savait déjà qu´au Togo il serait très difficile de faire partir le régime dictatorial avec tout son système par des moyens démocratiques.

C´est pourquoi la présence des députés de l´opposition au parlement pourrait s´apparenter à une forme de légitimation d´un pouvoir vomi par le peuple.
Se sachant en mal de légitimité et aux abois le pouvoir togolais multiplie subterfuges et intrigues pour que sa fin ne soit pas pour demain.

Après l´APG dont on ne veut pas respecter l´esprit, on nous crée la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) qui fait des recommandations rejoingnant en grande partie celles déjà contenues dans l´Accord Politique Global.

Le HCRUN , après avoir été porté sur les fonts baptismaux, organise un atelier, là aussi on nous pond des recommandations qui viennent rejoindre les premières dans les tiroirs de Faure Gnassingbé.

Tous ceux qui croyaient que la série des créations était terminée sont surpris quand le Président togolais sort de son chapeau une nouvelle commission unicolore composée uniquement d »´intellectuels » que son éventuelle éternisation au pouvoir ne gênerait pas forcément. Donc des amis de la dictature qui sont chargés de réfléchir sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Aux dernières nouvelles cette commission serait entrain de rédiger une nouvelle constitution pour une cinquième République.

Toute cette situation prouve, comme s´il en était encore besoin, que le régime que nous avons en face n´est pas un ami de la démocratie et de l´alternance politique. C´est pourquoi il n´est pas pressé pour faire les réformes politiques qui équivaudraient à une grande transparence aux cours d´échéances électorales, synonyme alors de sa fin.

C´est pourquoi la gymnastique de l´opposition à l´Assemblée Nationale, accompagnée de temps en temps de quelques manifestations éparses dites pacifiques ne feront pas plier le régime Gnassingbé pour qui le pouvoir politique est une question de vie ou de mort.
Que faire alors?

….Et l´opposition dans tout ça?

Après la honteuse comédie électorale d´Avril 2015 à laquelle le chef de file de l´opposition s´était présenté malgré le caractère bancal de la loi électorale, et après quelques manifestations pas très convaincantes, c´est le grand silence du côté de ce qu´il reste de l´opposition.
Certes, il y eut des manifestations, sittings et meetings de la part des partis réunis au sein du CAP 2015, mais à cause du manque d´un plan structuré et d´une vision réelle, ces réunions publiques, quelquefois bien visitées, n´avaient pas eu l´impact attendu.

Aujourd´hui l´opposition togolaise est un corps hétéroclite dont il est difficile d´en cerner les contours.

D´un côté nous avons les partis regroupés au sein du CAP 2015 avec à leur tête l´ANC suivie de la CDPA et d´autres petits regroupements politiques. C´est ce groupe qui représente ce qui reste de l´opposition traditionnelle taxée à tort de radicale. Car pour moi une opposition radicale ne se fait pas humilier et ridiculiser pendant des décennies.

Ayant en son sein le chef de file de l´opposition, Jean-Pierre Fabre, le CAP 2015 organise encore des manifestations et meetings comme le week-end passé pour constater et vilipender la mauvaise foi du régime Gnassingbé pour son refus de faire faire les réformes politiques. En dehors de ces manifestations de moins en moins visitées nous ne voyons pas de position claire quant à une éventuelle participation ou non des partis du CAP 2015 aux prochaines élections législatives en 2018 et présidentielles en 2020 si les réformes ne sont pas faites.

Lors du meeting du CAP 2015 samedi 27 Mai dernier, Jean-Pierre Fabre, en donnant les raisons de leur participation aux législatives de 2013 sans réformes avait fait une déclaration des plus surprenantes et nul ne sait s´il en a mesuré la portée:
 » Nous voyons nos amis à l’Assemblée ; quand il y a réunion, c’est chez eux qu’on les fait parce qu’on n’avait pas les moyens d’organiser des réunions. Ils vivent de la bonne vie et nous on galérait… »

Si nous essayons de lire entre les lignes la participation de l´ANC et de ses amis aux législatives en 2013 était plus motivée par le fait de mener une bonne vie et d´éviter la galère que d´aller se battre pour diminuer la galère des populations togolaises. Donc c´est pour leurs intérêts personnels qu´ils sont allés au parlement.

À entendre de tels propos aussi graves de la part de M. Jean-Pierre Fabre, n´ont-ils pas raison, ces togolais qui pensent qu´il considère son statut de chef de file de l´opposition, le fait même d´être opposant, d´être au parlement, comme une fin en soi?
Au même meeting de Samedi dernier le CAP 2015 demande au peuple de prendre ses responsabilités pour se libérer. Comment le peuple peut-il prendre ses responsabilités sans être encadré et sans un plan bien défini?

Y a-t-il encore une volonté, une vision de la part des partis du CAP 2015 pour dépasser les déclarations de principe et proposer des solutions idoines pour un véritable changement au sommet de l´État?

De l´autre côté il y a le regroupement des six partis conduit par Me Apévon des FDR (Forces Démocratiques pour la République), un parti créé par des dissidents du CAR suivis de leaders de petites formations politiques. Ce regroupement représente la mouvance « modérée » ou ce qu´il en reste de l´opposition traditionnelle.

Cette coalition des 6 partis politiques a pour but, selon ses propres termes, de se battre pour arracher les réformes politiques. Au sein de ce groupe on est d´accord que le régime togolais est une dictature dont il faut se débarrasser; mais la particularité ici c´est qu´on ne conteste pas le statut du chef de file de l´opposition à Jean-Pierre Fabre, mais il n´y fait pas non plus l´unanimité. Et c´est pourquoi ce groupe des 6 partis ne se sent pas concerné par les manifestations organisées par le CAP 2015.

Allez-y comprendre!

S´il y a aujourd´hui au sein de l´opposition de notre pays une formation politique qui a su s´éloigner des sentiers battus pour proposer une autre façon d´haranguer et de mobiliser les populations pour qu´elles s´intéressent de nouveau à la chose politique, c´est bien le Parti National Panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam.
Bien que la méthode ne soit pas inédite, Atchadam a su retrouver ce discours authentique, direct, cohérent qui redonne confiance au peuple qui avait presque cessé de croire ses leaders politiques. Pour le panafricaniste togolais qui a déjà, à travers plusieurs meetings, prouvé son pouvoir de mobilisation, le pouvoir des Gnassingbé n´a jamais été aussi faible, il suffit de bien s´organiser.
Le leader du parti du cheval a un plan bien défini:
Chaque parti politique de la vraie opposition doit travailler à mobiliser ses troupes et le moment venu le régime sera pris en étau pour l´obliger à céder aux revendications des populations togolaises, et s´il refuse, ce sera sa fin. C´est si simple, non!?
En énumérant les différents courants de l´opposition togolaise nous sommes arrivés à un groupe de personnalités politiques dont le comportement est une curiosité politique pouvant intéresser des professeurs de Sciences Po.

Ces personnalités politiques, soufflant le chaud et le froid, ne savent pas ce qu´elles veulent et se disent être de l´opposition. Mais leur comportement et leurs prises de positions font plus mal à l’opposition qu´au pouvoir qu´elles caressent dans le sens du poil.

C´est pourquoi certains dans la presse togolaise les désignent déjà par « opposants de l’opposition » Parlant de cette race d´opposants à part, nous pouvons citer pêle-mêle Agbéyomé Kodjo, Jean Dégli, Gerry Tamaa ou encore Jean Kissi, le plus agité du groupe. Pour ne citer que ceux-là. Ces leaders politiques semblent s´être trompés d´adversaire en dégainant de temps en temps des flèches empoisonnées en direction du chef de file de l´opposition qu´ils détestent comme la peste.
Dans ce sombre tableau où des hommes politiques, par mesquinerie, par méchanceté, par jalousie, par égoïsme ou par intérêt personnel préfèrent oublier les souffrances du peuple, c´est Yao Agboyibo qui nous étonne en laissant faire Jean Kissi.
Dommage qu´après avoir quelquefois fait du bon travail au début de la lutte contre le dictateur Éyadéma, le CAR en soit arrivé à jouer un tel rôle!

Conclusion

Les partis réunis au sein CAP 2015, ceux du groupe des six et le PNP de Tikpi Atchadam sont du même avis que nous avons affaire à une dictature au Togo. Quand les trois se réunissent chacun de son côté ils parlent presque de la même chose: comment arriver à l´alternance politique au sommet de l´État.

Mais les uns et les autres doivent faire preuve de patriotisme et mettre de côté leurs ego pour savoir quel leader politique a actuellement les meilleures propositions qui puissent faire bouger le statu quo. Car il ne sert à rien de faire le bilan de la lutte en termes de longévité en tant qu´opposant,mais en termes de résultats.

Les populations togolaises, fatiguées du honteux folklore que leur servent leurs soi-disant dirigeants, ont plus que soif de changement politique au sommet de l´État, et attendent de leurs leaders de l´opposition vraie qu´ils s´organisent de façon intelligente pour ce faire. Autrement, ceux qui refusent le travail et attendent 2020 pour se faire corrompre comme en 2015 par des dizaines de millions de nos francs pour accompagner Faure Gnassingbé aux présidentielles sans réformes, auront le peuple sur leur chemin.

Samari Tchadjobo

Allemagne

{fcomment}

 

Partager

Laisser une réponse