« A tout seigneur, tout honneur » ! Et comment un richissime arabe pouvait-il arroser d’or et de diamants la « smala au sommet » de la république sans commencer par ceux qui s’estiment en être les premiers propriétaires du Togo ? Le contraire aurait été un événement ! Alors que Pascal Bodjona, comme dans un cocon, paie seul la furia de l’émiratie Abass Al Youssef, la liste de tous ceux qui ont pris et bénéficié des cadeaux de l’arabe s’alourdit. En pole position, toujours le tortionnaire Massina Yétrofeï. Et ceci s’explique. Avant même d’humer l’air au Togo, ce sont les soudards de l’officier qui vous accueillent dans ce qu’il convient d’appeler l’aéroport personnel « Massina Yétrofeï ». D’autant plus que dans ce haut lieu de la haute corruption et de la prébende, le kabyè opère en véritable seigneur de gang. Sa fortune selon La Lettre du Continent est aussi costaude que celle de Faure. Le journal dépouille le tortionnaire : «Yétrofei Massina est l’officier le plus influent auprès du chef du l’Etat, mais aussi le plus dangereux pour le régime car il est propriétaire d’une fortune personnelle – acquise en partie grâce à ses relations avec des commerçants libanais, guinéens et nigériens ». Fin d’enquête. Dans la même ligne, l’ex premier ministre, Agbeyomé Kodjo confie dans une interview à Lynx.info que : « c’est cet argent qui a « grisé » l’homme au point qu’il n’ait plus de pitié pour la vie humaine ».
Ensuite, l’homme d’affaires devrait passer chez le « prince » prendre la bénédiction avant de commencer par rouler les mécaniques au royaume du faux. C’est ce qu’Abass Al Youssef a fait en allant arroser d’or et de montres sertis de diamants à Faure Gnassingbé. C’est le premier test de générosité pour tout visiteur (riche) au royaume des Gnassingbé. La même cérémonie, le milliardaire nigérian, Moshood Olawale Abiola avait dû aussi faire cet exercice avec le père Eyadema en 1993. Ensuite, le dernier round pour que les clés du Togo lui soient remises, Massina Yetrofei amène « leur » arabe aux portes d’Abass Bonfoh. Musulman pratiquant, mais qui « lève beaucoup le bras », derrière sa toque blanche d’un émir émiratie mais de peau noire, son homonyme Abass l’émiratie peut être rassuré que toute la bande du gang est respectable et digne de confiance. Résultat, du haut de sa forme imposante, le bassari peut se courber et prendre son « Rolex » d’or serti de diamants ». C’est le Togo dans toute sa laideur!
Nous ne vous apprenons rien chers Lynxionautes. La vérité, elle vient de Pascal Bodjona qui a bien tenu à le dire à son ami Abass Kaboua avant que n’arrive le jour fatidique de son arrestation. Ce dernier à son tour a, par le créneau du confrère Kanal K fait connaître au monde entier, l’histoire des « gangsters » qui dirigent le Togo. Pollué des « seigneurs » de drogue et des « blanchisseurs » de sommes inimaginables, le Togo reste un royaume du faux. En témoigne, ce bateau entier rempli de drogue arraisonné sur les côtes togolaises et dont les auteurs circulent en toute liberté. Faudrait-on remuer les fesses du commandant François Boko afin qu’il lâche enfin le morceau et dise, qui des enfants d’Eyadema lui avait promis 7 milliards de Francs CFA afin qu’il ne parlât jamais de cette histoire qui a fait des Togolais des petits commerçants de poudre blanche ? On se rappelle que le kabyè avait juste dit que le Togo était dirigé par des voyous. Et ces voyous, organisés en gangs à la tête de l’Etat togolais, à force de refuser de les nommer directement sévissent toujours en toute impunité. Il faut arrêter pour le moment le voleur bassari, Abass Bonfoh, qui tient dans ses mains la constitution du Togo et saborde les lois comme s’il était dans une république sans habitants ! Ce serait le début du grand nettoyage.
Et pour ce début, le Togo recherche un militaire patriote qui aura pour tâche d’arrêter les « voyous » et ensuite dépolluer le ciel ô combien puant d’odeur de drogue, de diamants, d’or, de canons, de proxénétisme, et….
Taffa Biassi Lynx.info