Silencieux depuis qu’il a été incompris par ses « petits amis » de l’opposition dans une bande audio qui avait fait le tour du monde et tétanisé le pouvoir, Tikpi a plutôt opté pour le retrait tactique sur la scène politique. En effet, le « Tem » appelait à une transition faute d’un compromis entre opposants de se partager le Togo et du coup faire un travail de terrain dans les bases populaires de chaque parti politique. Patatras ! La suite semble lui avoir donné raison. Faure Gnassingbé a de nouveau fait «son» coup d’état quinquennal dans les urnes avant que ses « chiens de guerre » éventrent la maison du vrai gagnant d’Agbéyomé Kodjo. Scrutin a deux tour, la trouvaille a été à la hauteur de la méchanceté du parti UNIR. Un chiffre de 70,71% a été accordé à celui qui reconnaissait que, les attentes des populations n’ont pas été satisfaites avec sa politique sociale.
En pleine euphorie jouissive inexpliquée au soir de sa fameuse victoire des élections, le juriste Charles Séda Bawiena aujourd’hui cultivateur dans la préfecture de Doufelgou, le lui rappelle : « Quand vous avez chargé votre Directrice de Cabinet du Ministère du Développement à la Base de mener des actions qui revenaient aux différents ministères, en obstruant ainsi l’action gouvernementale, vous vouliez dire que le gouvernement ne descend pas à la base ! C’est un ministère prétexte. Son gaspillage des fonds qui devaient servir aux différents ministères est un péché.
Quand vous-même, vous avez cru bâtir un programme social, pour l’animer vous-même à travers tout le pays, les ministres vous suivant comme des animateurs d’une ONG ; vous avez reconnu que dans tous les ministères, votre programme n’est pas concrétisé. Les ministres ont été dédouanés de leurs charges. Quand on pose la question à ceux qui sont chargés de ce programme, ils disent que vous mettez l’argent dans les ministères et il n’y a pas de résultats. Alors vous l’avez entrepris vous-même. Or, en tant qu’économiste, vous savez que ce « Programme Social Faure » déstructure les ministères chargés de mettre en œuvre les programmes du Président. Vous savez aussi qu’en menant ce programme, non pas avec votre argent, mais avec l’argent du budget de l’Etat, c’est un détournement du dénier public ! »
Tikpi Atchadam selon nos sources revient. Son parti politique, le Parti national Panafricain qui a connu les pires atrocités semble renaître de ses cendres. On annonce la reprise des petits meetings de sensibilisation. Quant au « Chef », il a péché en voulant garder les clés du parti dans ses seules mains. Et pour cause. Depuis sa clandestinité, le Dr Kossi Sama n’a pas pu imposer un style qui rassemble. Il n’a pas pu laisser le parti malgré la brutalité du pouvoir être debout.
D’ailleurs, dans une audio sur le réseau social Whats’up, un stratège du PNP, parlait d’un parti désormais déchiqueté voire inexistant. Des démissions aux exclusions parfois de jeunes déterminés, le Dr Sama Kossi a fini par affaiblir le parti. Il se murmure qu’une refonte totale devrait être opérée. Le pouvoir brutal de Faure Gnassingbé laissera t-il le parti libérer ses énergies et reprendre son travail de terrain ? Les militants du PNP à leur tour, se laisseront –ils écraser toutes les fois ? Beaucoup de questions mais peu de réponses. Il y a une chose, la suite et la fin de la dictature semblent être proches. Les signaux parlent d’eux-mêmes !
Camus Ali
Lynx.info