Au Togo, pour avoir tout volé, Il n’y a plus rien a volé. La « star » pro Unir [ Ndlr, parti de Faure Gnassingbé] Tabiou Taffa le sait. Comme en 2010, le bassari a reparlé : c’est Faure Gnassingbé qui a gagné les élections d’avril 2015. Un remake qui se fait tous les cinq ans. Donc un épiphénomène ! Sauf que, c’est bien à l’unanimité que opposition et pouvoir ont choisi le plus « faux » en termes de moralité que le Togo possède pour arbitrer une élection de cette ampleur. Faute d’un civisme poussé au pays de Sylvanus Olympio, il n’est même pas demander une enquête de moralité sur une personne aussi « tordu » que Taffa Tabiou. On se souvient que, en 2010 c’est au milieu des cannettes de bière entouré d’un Pascal Akoussoulelou Bodjona alors ministre de la Décentralisation et des Collectivités Locales et aujourd’hui dans les geôles du prince qu’il annonçait la panne du VSAT et la réélection au forceps du prince. Qu’on l’aime ou pas, on peut lui reconnaître un destin : La chance. L’homme est né avec la chance dans les mains. Tenez, quand il quitte l’université, il se retrouve avec une simple licence en géographie. Un petit stage en Allemagne et dès son retour au bercail, il passe de censeur au lycée de Mango pour devenir proviseur de lycée à Niamtougou et ensuite à Sokodé pour terminer sa chute à Tsévié et à Lomé toujours comme proviseur. De lui, lycéens et lycéennes de la ville de Sokodé retiennent sa capacité à gifler au nom des pouvoirs qui lui étaient conférés comme Proviseur !
Taffa Tabiou : Le retraité devenu multi millionnaire !
Quand il prend sa retraite, Taffa doit tourner mille fois un billet de 5000 Francs CFA avant de le dépenser. Sa vie va basculer dans le positif quand, et contre toute attente il a été élu président de la CENI pour arbitrer les élections de 2010. Cette année, quand il fait réélire Faure Gnassingbé, c’est en Allemagne qu’il vient se ressourcer au milieu de ses enfants pour un repos bien mérité. Dans les vieux jours et pour tous ceux qui le connaissent, le budget familial était si serré que Taffa ne pouvait se permettre des voyages princiers sur les rives du Rhin. Depuis, la donne a changé et l’homme est bien rentré dans le cercle des nantis. D’ailleurs, il n’est pas le seul qui s’est fait des millions sur le dos des Togolais. Monseigneur Nicodème Barrigah est devenu tout aussi puissant financièrement avec l’argent de l’UE pour une Commission Vérité Réconciliation qu’on ne sait toujours quels Togolais il a réussi à réconcilier du haut de sa soutane. La décence voudrait qu’après le rapport déposé sur la table du prince, que l’homme de Dieu s’investisse pour la recherche de la vérité et qu’il attende les résultats de son travail pour jubiler. Que Nenni ! L’ambassadeur de France à Lomé se précipitera pour coller à sa poitrine une médaille d’homme de paix dans ses jardins. Nous ne sommes pas loin du vieux nègre et la médaille du romancier camerounais Ferdinand Oyono. Depuis, c’est un prélat fiers de « ses » millions qui joue le politicien sous nos yeux narguant même la population de la neutralité de l’Eglise catholique dans les élections de 2015. De nos sources, Tabiou Taffa l’autre millionnaire aurait engrangé des travaux et les enfants seraient devenus tout aussi souriant qu’ils ne l’étaient. C’est beau l’argent ! Les millions, on peut aussi les gagner en se rapprochant des Gnassingbé par un jeu de mic-macs, de filouterie… C’est aussi ce qu’a fait le transfuge du CAR pour devenir aujourd’hui secrétaire du parti Unir. Comme par hasard, Taffa Tabiou officiait au lycée de Sokodé comme proviseur. Georges Aïdam qui vivait dans la même ville était voisin du premier et officiait comme proviseur du lycée technique. Les deux avaient aussi une même licence en géographie. Les deux ont éparpillé dans la ville de Sokodé la Rose Croix, cette secte jusqu’alors inconnu des habitants avec un « Mister » Georges Aïdam dans le rôle de guru. Les deux sont devenus multi millionnaires aux côtés des Gnassingbé et en sont fiers de l’être. Les faits sont têtus et l’histoire bégaie !
En allant annoncer au prince qu’il venait de clore le chapitre des élections en présence du nouveau ministre de l’Administration territoriale Payadowa Boukpessi qui avait aidé de ses mains à piller la défunte Société Togolaise de Coton (SOTOCO) sans être inquiété par une poursuite judiciaire, il voulait aussi dire : « Mon président, tu vois, quand on se rencontre dans le « vol », nous sommes toujours plus « Faure » !
Camus Ali Lynx.info