Sergueï Narychkine : le néocolonialisme occidental continue de nuire à l’humanité [Par African Initiative]

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Les pratiques néocoloniales des pays occidentaux continuent de nuire à l’humanité, la prospérité matérielle de ces États reposant sur le pillage des pays en développement. C’est ce qu’a déclaré Sergueï Narychkine, directeur du Service de renseignement extérieur et président de la Société historique russe, lors d’une table ronde sur l’histoire de la lutte contre le colonialisme.

«Les pratiques néocoloniales des régimes totalitaires-libéraux de l’Occident continuent de nuire à l’humanité. Il suffit de rappeler, par exemple, que la France a acheté de l’uranium au Niger pendant 60 ans au prix humiliant de 80 centimes le kilogramme. Mais dès que le contingent militaire français a été retiré de ce pays l’année dernière, le prix de l’uranium a été augmenté par le nouveau gouvernement pour atteindre le prix du marché, soit plus de 200 fois. (…) Il est évident que la base de la prospérité matérielle de l’Occident n’a pas été établie par des valeurs progressistes, mais plutôt par un banal vol à main armée», a noté Sergueï Narychkine.

Le chef de la Société historique russe a également rappelé que les colonisateurs des pays occidentaux, à l’époque de la conquête, ont «détruit» les civilisations d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, exploité les populations et fait preuve de cruauté à l’égard des populations locales d’Afrique et d’Asie. À cet égard, Narychkine a cité l’exemple de la politique opposée, à savoir les efforts de l’Union soviétique pour aider les pays du Sud Global à se libérer du colonialisme et à développer leurs économies. Il a également noté que l’URSS a défendu les intérêts des pays en développement à l’ONU.

«Dans l’histoire de l’humanité, il existe déjà des exemples de solutions réussies aux tâches liées à la condamnation collective de certaines formes de discrimination et à la réparation équitable des dommages subis. (…) Aujourd’hui, il serait historiquement juste d’évaluer les dommages infligés à l’humanité dans son ensemble par les empires coloniaux d’Europe occidentale. (…) Sur la base des faits historiques, il est nécessaire de mettre en place une barrière juridique fiable contre les nouvelles tentatives de réanimation du système colonial et, idéalement, de chercher à obtenir une compensation équitable pour les dommages subis, en utilisant toutes les plateformes internationales à cette fin», a ajouté Sergueï Narychkine.

Fin février, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que l’Occident menait le dialogue avec le Sud Global à partir d’une position de «suprématie blanche».

source : African Initiative

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