Après la Fédération Internationale de football (FIFA), le vent du scandale de la corruption atteint aujourd’hui la Cour Pénale Internationale (CPI) où son juge-président est accusé d’user de la corruption pour recruter de faux témoins afin de faire inculper le président soudanais Omar al-Bachir.
Ils n’ont pas tellement tort ceux qui estiment, preuve à l’appui, que la Cour pénale Internationale (CPI) n’a été créée que pour brimer les dirigeants des pays faibles et pauvres, particulièrement africains.
La preuve vient d’être administrée par un journal londonien qui révèle le pot-aux-roses.
Selon des informations parues dans le quotidien britannique « The London Evening Post », la juge-présdente de la CPI, Silvia Alejandra Fernàndez de Gurmendi, aurait reçu des fonds dans son compte bancaire pour l’achat des témoins en vue de témoigner contre le Président soudanais, le General Omar el-Bashir.
Ce qui fait que le juge-président de la CPI fait actuellement l’objet d’appels à la démission après qu’il est apparu qu’elle avait reçu des récompenses financières en termes de millions de dollars pour assurer la mise en accusation du président soudanais.
Les informations parvenues dans le quotidien britannique « The London Evening Post» affirment que, entre les années 2004 et 2015, le juge-président de la CPI d’origine argentine, Silvia Alejandra Fernândez de Gurmendi aurait reçu dans ses comptes bancaires privés à Banco Popular, dans les îles Vierges, la première banque des Caraïbes dans les Bahamas et la Congrégation Binai d’Israël, des fonds inexpliqués s’élevant à plus de 17 millions des dollars américains qui auraient été utilisés pour corrompre les témoins qui ont permis à la CPI d’inculper le président soudanais Omar AI-Bashir.
Les fonds auraient été versés dans des comptes du juge Gurmendi par Barting Holding Ltd, Atlantic Corporation, Genesis International Holdings et Napex international, qui sont toutes des sociétés financières offshore.
Celles-ci auraient fait des virements allant de US $ 150.000 à US $ 250.000 aux comptes bancaires du juge.
Il est allégué que ces fonds ont été mis à la disposition du juge Gurmendi pendant le temps que le président Bachir était sous l’enquête et la CPI cherchait des preuves pour l’inculper.
Toujours selon la même source, la juge De Gurmendi aurait distribué ces fonds à des groupes au Darfour, y compris le Mouvement de libération du Soudan, anciennement appelé « le Front de libération du Darfour» fondé par Abdul Wahid al Nur et d’autres en 2002.
En sa qualité de Juge-Président de la CPI, De Gurmendi aurait utilisé les fonds reçus pour «recruter des entraîneurs, fabriquer de fausses preuves et des faux témoins en vue de témoigner contre le président Bachir.
Un défi à De Gurmendi
En attendant que d’autres voies, particulièrement africaines (UA, IGAD), s’élèvent pour dire halte au scandale, le président du Forum Panafricain (PAN) basé à Nairobi au Kenya, le Docteur David Nyekorach Matsanga, lève le voile en lançant un défi à la juge-présidente, lui demandant de démissionner de son poste et de se mettre à la disposition de la justice, afin de répondre de ces forfaits, à l’instar du président de la FIFA.
Car selon le Dr. David Nyekorach Matsanga, il est inadmissible qu’un juge de la CPI, et de surcroît son président, puisse recevoir des sommes colossales d’argent inexpliquées surpassant son salaire annuel.
Pour lui, la démission de la juge-présidente devrait permettre de mener des enquêtes appropriées qui seront conduites par l’OTP sur la façon dont la juge a reçu grosses sommes d’argent dans ses comptes privés à partir de 2004, l’année où le Président Soudanais Bachir a été inculpé par le tribunal international pour de crimes contre l’humanité, jusqu’à 2015.
Matsanga fait remarquer que, maintenant qu’il semble que l’acte d’accusation contre le Président Bachir a été effectué su base de faux témoignages obtenus grâce à la corruption dans le chef de la juge-présidente qui a ainsi jeté le discrédit sur cette institution internationale, la CPI ne doit pas se voiler la face. Elle doit renoncer aux poursuites contre le président soudanais.
«Nous avons pensé que la CPI a été créée pour attraper les dictateurs en Afrique, mais malheureusement, elle devient une chasse aux sorcières», s’est indigné Matsanga.
Celui-ci va plus loin et rappelle que sur les directives du secrétaire général de l’ONU de l’époque, Koffi Anan, l’ancien procureur de CPI, Louis Moreno-Ocampo, avait été choisi comme procureur de la CPI afin d’exécuter ce qu’il a décrit comme «le plan de Koffi Anan pour molester l’Afrique», un plan utilisant la même mode d’investigations que celle utilisée par De Gurmendi pour faire inculper le général Bachar et qui reste d’application à la Haye en ce qui concerne les Africains.
Citant des enquêtes de la CPI au Soudan, au Kenya, en Ouganda, en République centrafricaine, en République Démocratique du Congo, en Libye et en Egypte pendant le mandat de Moreno Ocampo comme procureur de la CPI, le Dr Matsanga indique qu’il a déjà fourni des preuves à la CPI qui montrent l’implication de Ocampo dans le cas de Bachir, comme pour des dirigeants d’autres pays africains cités ci-haut.
«Nous avons un énorme dossier des preuves contre Ocampo et d’autres qui ont travaillé avec lui,» dit-il. Il a ajouté que les éléments des preuves comprennent des vidéo, de bandes audio ainsi que des relevés bancaires qui montrent le mouvement d’énormes sommes d’argent pour acheter des témoins afin de faciliter les procès, notamment contre le General Bachir.
Alors les observateurs s’interrogent : « Avec de telles pratiques, quel crédit peut-on encore accorder à la CPI ? » Africa exit !
lepotentielonline.com
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