Ici et là, on trouve des avocats de Mohamed Bazoum renversé le 26 juillet 2023, entre autres, pour avoir libéré des terroristes capturés par l’armée nigérienne et pour avoir affirmé que cette dernière était moins aguerrie au combat que les djihadistes.
Ce sont les mêmes individus qui, pour un oui ou pour un non, prennent fait et cause pour la France qui fut incapable d’éradiquer le terrorisme dans le Sahel en dépit de ses drones et armements sophistiqués. En plus d’ignorer qu’indépendance politique n’est pas synonyme d’autonomie économique, ces “Nègres de maison” (Malcom X) sont persuadés que le colonialisme a apporté plein de choses aux peuples soumis, bref qu’il fut une entreprise positive. Or, réplique Alain Gresh, “l’instauration de l’éducation a toujours été limitée à une très faible fraction des indigènes et, dans un pays comme l’Algérie, la destruction du système traditionnel d’enseignement à partir de 1830 a abouti à une régression qui n’a jamais été rattrapée”. Le journaliste poursuit: “Certes, des routes et des chemins de fer ont été construits, mais pour permettre l’exploitation des richesses au profit de la métropole. D’autre part, aucun historien ne prétendra que le nazisme a joué un rôle positif parce qu’il a bâti un important réseau d’autoroutes. L’entreprise coloniale est condamnable car elle est fondée sur l’idée de l’inégalité des êtres humains, sur l’existence de « races inférieures » et le droit des « races supérieures » à les civiliser.” (cf. “Le Monde diplomatique” de septembre 2014)
Ils estiment, ces défenseurs de Bazoum et de la France, que le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) doit être dégagé par tous les moyens, y compris en faisant couler le sang du peuple nigérien.
Ces traîtres et laquais, il n’est pas trop tard pour qu’ils se ressaisissent, c’est-à-dire pour qu’ils changent leur fusil d’épaule et rejoignent l’immense majorité des Africains et Africaines qui se battent pour mettre fin à 6 siècles d’humiliation, de chosification et d’exploitation. Par contre, s’ils veulent persévérer dans leur soutien à un continent dont Nicolas Sarkozy a reconnu, cette année, qu’il est le plus criminel et le plus barbare, ils connaîtront fatalement la honte et seront sévèrement châtiés le moment venu car plusieurs signes indiquent déjà que l’Afrique gagnera ce combat contre l’occupation et la domination. L’un de ces signes est l’hommage que des étudiants ivoiriens de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan ont récemment rendu au courageux colonel malien Assimi Goïta. Il nous dit que la révolution africaine gagne progressivement du terrain et que les jours de ceux qui aiment tant les sanctions illégales et inhumaines contre les pays qui se rebellent contre la France sont comptés. Il porte le message que l’Afrique est debout et qu’elle ne se couchera plus devant personne.
Jean-Claude DJEREKE
