Après le ballet des voitures rutilantes sous les caméras du monde entier à l’hôtel du 2 février, retour à la réalité. Tour à tour, les Togolais ont vu défiler les vieux briscards de la politique togolaise. Edem Kodjo, Me Djovi Gally, Joseph Koffigoh…même le « brouillon », le très « brouillon » Abass Kaboua s’est aussi auto-invité. Quand les confrères lui posent la question de savoir ce qu’il cherchait dans cet hôtel respectable, le « kabyè », ne va pas de main morte : « Je suis ici, parce que, nous sommes une troisième force ». Son électorat, allez demander sa femme et ses enfants. Lors de cette duperie inter-togolaise, 27 au total, il y a un qui manquait à l’appel : Tikpi Salifou Atchadam. Remplacé par le très discret et secrétaire du parti Dr Kossi Sama (Il a fait la prison lors des manifestations d’août 2017) et le tonitruant Ouro Djikpa, le Parti National Panafricain (PNP) est arrivé un peu affaiblit à L’hôtel du 2 Février. On ne le dit pas assez ! Pourquoi cette absence du chef ? Les langues qui se sont déliées ont parlé des mesures de sécurité quand d’autres parlaient de stratégie. Dans le fond comme dans la forme, il n’en est rien. Le Tem est entrain de pécher par erreur politique, par stratégie communicationnelle. D’ailleurs, ces erreurs ne commencent pas ; par son absence à l’hôtel du 2 février. Il fait la première gaffe, quand lui, le panafricaniste appelle Emanuel Macron à s’impliquer dans la crise politique togolaise. Des stratèges qui travaillent pour sa chute tapis en Europe et en Afrique vont déjà voir les mains françaises voire américaines derrière la lutte. Par chaînes de télévision interposées, le plus cynique, le belge Luc Michel parlera d’un parti financer par les émirs du Katar saupoudrés par des stratèges américains du NDI pour chasser Faure Gnassingbé du pouvoir. Les vieilles âmes qui respirent encore Um Nyobé, Sylvanus Olympio, Patrice Lumumba, Kwami N’Krumah éparpillées dans le monde ne lui ont jamais pardonné cette erreur de stratégie de lutte. Autant dire, à Faure Gnassingbé d’aller avec les clés et libérer Kpatcha Gnassingbé de prison. Passons. Voilà un parti politique appelé PNP qui part de rien et qui, se retrouve au centre de la vie d’une nation. Seul contre tous comme Toussaint Louverture devant les forces anglaises qu’il a vaincu et celles de Bonaparte Napoléon qu’il va vaincre ensuite, Tikpi fait un repli qui est, tout sauf réfléchit, sauf tactique. Si on comprend bien, la peur de mourir expliquerait-elle la raison de son silence ? Ché Guevara et Thomas Sankara se retourneraient dans leurs tombes ! Alors, les vies de ces braves togolais qui sont tombés, à Sokodé, Mango et Lomé pour la même cause ne valent rien ? On le sait. Le premier devoir d’un révolutionnaire est de ne pas mourir afin de voir se réaliser ses idées dans les actes, les faits….le concret. Pourtant, en politique, la nature a bien horreur du vide et les peuples n’attendent pas les absents. D’ailleurs, le très « opportuniste » Jean-Pierre Fabre qui avait travaillé avec des méthodes obsolètes complètement farfelues à anéantir l’opposition sautera dans le premier avion quand, il sent que, les Togolais avaient massivement répondu à l’appel du PNP le 19 août 2017.
Qui travaille pour que, Tikpi Atchadam prenne le chemin de l’exil ?
Les criminologues poseront cette question aussi simple : « À qui profite l’absence de Tikpi Salifou Atchadam à l’hôtel du 2 février » ? A première vue, on a l’impression pour les analystes du drame togolais que, cette absence ne profite qu’au parti UNIR, donc à l’enfant qui est né avec une cuillerée d’or dans la bouche et qui, se voit déjà dans la peau d’Arthur le Grand, donc immortel. Dans le fond, le gotha d’opposants réuni y travaille de concert pour écarter le Tem. Ici, on est au Togo et dans le subconscient collectif quelque part dans la partie méridionale, un « Kotocoli » au pouvoir revient de facto à dire que, le pouvoir est encore kabyè. Jean-Pierre Fabre, Me Agboyibor et tous les mercenaires arrivistes qui vivent de la « chose » politique ne nous démentiraient pas à Lynx.info. Petit pays, grands problèmes liés à l’ethnie, aux tribus, aux castes… Eyadema et son fils Faure Gnassingbé se nourrissent de ces concepts. Leur lait matinal. Une particularité à leur long règne au pouvoir. C’est dans ce concert de cynisme qu’on n’a pas vu le Tem aux côtés de ses petits amis de l’opposition. D’ailleurs, personne n’a semblé être choqué de cette absence. On fait comme si Tikpi Atchadam n’avait pas mis les mains dans le cambouis pour qu’ils soient tous assis devant le président ghanéen. On fait comme un « farceur » un « poltron » de la trempe de Jean-Pierre Fabre aurait à lui, tout seul, secoué le « cocotier tropical » pour qu’enfin de pauvres togolais qui vivotaient dans les fosses caudines d’une dictature ubuesque qui nous pend au visage retrouvent la liberté. Eric Dupuy, la grande gueule de l’ANC qui officie comme porte-parole va même vanter les libérations comme si, elles étaient l’œuvre d’un parti qui aura échoué sur tous les plans.
« Medèni » sort du bois !
Medèni, [Mec, en langue Kotokoli, Ndlr] est le mot de passe que, Camus Ali (journaliste) et le politique se passait quand ils avaient des échanges téléphoniques, des échanges de courriels. Depuis, celui pour qui, on sacrifierait son job, son temps est devenu aphone. Les coups de fil restent morts. Les courriels sans réponses. Dans le jargon des férus du PNP, on « protège » actuellement le chef ! Si tel est le cas, le chef du PNP n’a pas encore compris que ; le risque qu’encourt un journaliste pour son soutien est le même qu’il encourt pour les Togolais : la mort fatale ! Cependant, ce n’est pas parce que Faure Gnassingbé tient des vies humaines et n’hésiterait pas à faire gicler notre sang qu’on devrait être des exilés volontaires. Mèdeni sort du bois ! L’histoire du pouvoir sous les tropiques nous apprend que, le long séjour de Léopold Sédar Senghor en France n’était pas volontaire. C’est bien Abdou Diouf, une fois aux affaires qui avait empêché l’ex chef d’état de ne plus jamais rentrer au Sénégal. On se rappelle aussi de l’opposant Pierre Mulelé au Zaïre de Mobutu qui prit l’exil et finit par revenir se faire tuer devant les caméras du monde entier par l’ogre de Gbadolité. On a encore en tête l’exil forcé que, les services secrets français et Paul Biya ont tendus au président Ahmadou Ahidjo qui se trouvait en France pour des raisons de santé. Il mourra au Sénégal dans l’amertume sans obsèques sans le souvenir des Camerounais qu’il a dirigé dans la dignité. Mèdeni sort du bois ! Retourne au milieu des siens. Si telle, est la volonté que, Faure Gnassingbé te tue au milieu des Togolais, ces millions qui te font confiance, et te feront toujours confiance tu seras mort en martyr. Pour une belle cause. Si c’est le prix que, tu devrais payer après avoir fait libérer des Togolais qui périssaient injustement dans les prisons à cause des incendies de Lomé et Kara sans gêne de tous les « pépés » opposants que les Togolais ont revus et qui paradaient dans des carrosses le 19 février 2018, paie ce prix élégamment. Souviens-toi, le lieutenant Vincent Tokofai a été assassiné dans son exil ghanéen le même jour où, Gerry Rawlings discutait avec l’ogre Gnassingbé Eyadema dans ses jardins féeriques à Pya. Si Nana Akufo- Addo joue au négociateur, il est tout sauf l’ami de l’opposition et tu le sais mieux que moi…Ton expérience oblige !
Camus Ali
Lynx.info
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