«Je ne commente pas les signes d’une psychose collective», a déclaré à l’agence Bloomberg Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine. La Commission européenne a elle déclaré, selon l’AFP, qu’elle n’avait pas l’intention de «mener sa diplomatie dans les médias» ni de «commenter des extraits de conversations confidentielles».
Poutine a menacé d’envahir la Pologne, la Roumanie et les pays baltes
Il y a quelques semaines, nous vous rapportions les propos menaçants attribués à Vladimir Poutine lors d’une conversation avec José Manuel Barroso: «Si je veux, je peux être à Kiev dans deux semaines.» Et bien, le président russe a récidivé de manière plus pressante, si l’on en croit le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, qui affirme qu’il a récemment déclaré au président ukrainien Petro Porochenko:
«Si je le voulais, les troupes russes pourraient arriver en deux jours, non seulement à Kiev, mais aussi à Riga, Vilnius, Tallinn, Varsovie et Bucarest.»
Le journal affirme avoir obtenu accès à des documents internes à l’Union européenne contenant ces propos, qui auraient été rapportés à José Manuel Barroso par Porochenko lors de la visite du président de la Commission européenne, le 12 septembre, à Kiev.
«Je ne commente pas les signes d’une psychose collective», a déclaré à l’agence Bloomberg Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine. La Commission européenne a elle déclaré, selon l’AFP, qu’elle n’avait pas l’intention de «mener sa diplomatie dans les médias» ni de «commenter des extraits de conversations confidentielles».
La fuite dans le quotidien italien La Repubblica, début septembre, de précédents propos martiaux attribués à Vladimir Poutine avait fortement irrité le maître du Kremlin, qui avait sonné la charge via l’agence Itar-Tass: «Sans tenir compte du fait que ces mots aient été prononcés ou non, cette citation a été extraite de son contexte et avait un sens très différent», avait alors expliqué son conseiller Youri Ushakov, selon qui José Manuel Barroso avait eu une attitude «incorrecte et qui sort du champ des pratiques diplomatiques».
Comme la Repubblica il y a deux semaines, la Süddeutsche Zeitung rappelle que l’Europe est divisée sur le cas russe, plusieurs pays très dépendants de leurs liens économiques avec Moscou (Hongrie, Bulgarie, Chypre, Slovaquie…) freinant des quatre fers sur le dossier des sanctions.
De son côté, France 24 rappelle que Poutine vient de remporter une victoire avec l’adoption, mardi, par le Parlement ukrainien d’un texte «accordant une large autonomie aux régions de l’Est, revendiquée par les séparatistes pro-russes». La situation reste très tendue sur le terrain, où Kiev affirme que 5.000 soldats russes et 15.000 rebelles sont déployés dans l’est du pays, sans oublier 50.000 soldats russes massés le long de la frontière.
Slate