»Dans la publication précédente, nous nous sommes interrogés sur le sens du cadeau de sa Sainteté, le pape François à l’archevêque de la RCA, lors de sa visite, en septembre –octobre 2014-15 dans ce pays et deux autres de la région, le Kenya et l’Ouganda : une copie de la statue miraculeuse de la Vierge noire et de l’enfant Jésus !
La Statue de la Vierge noire entre « légendes » et « rumeurs » !
D’où vient la statue miraculeuse, comment est-elle arrivée en Europe et à quelle période de l’histoire de l’humanité ? Pourquoi cet attribut de « statue miraculeuse » ?
Quand on interroge les moines en charge de la statue miraculeuse dans le canton de Schwyz en Suisse, sous la juridiction du Vatican, la réponse est « qu’ils ne savent pas d’où est venue la statue miraculeuse !«
Voici, selon M. L’Abbé Grillot, « les circonstances de ce qui va rester un événement mémorable » :
« le 10 mai de l’an 1291, au lever de l’aurore ,sur les rivages de la Dalmatie, entre Tersatz et Fiume, quelques bûcherons s’en allaient à leur ouvrage ; tout à coup , non loin de la mer, ils aperçoivent un édifice inconnu , dans un lieu où la veille encore , il n’y avait ni maison ni cabane , ni matériaux pour en bâtir. Quelques personnes accourues dans le voisinage assurent qu’elles ont vu cette maison suspendue en l’air, avant de s’arrêter sur la hauteur ». Des enquêtes confirmèrent la réalité du prodige, à en croire l’homme de Dieu selon lequel, « Dieu voulut donner une preuve nouvelle de ce prodige, qui eut pour témoins, l’Italie toute entière et une partie du reste de l’Europe : en effet, après trois ans et demi de séjour en Dalmatie, la sainte maison disparut tout à coup. Elle fut transportée au-dessus de la mer Adriatique, à travers un espace de cinquante lieues, au territoire de Recanati. C’était le 10 décembre 1294. «
« Enfin, deux translations nouvelles vinrent mettre le comble à la certitude du prodige. Au bout de huit mois, la maison fut transportée un peu plus loin, sur une petite colline appartenant à deux frères de la famille des Antici. Les frères indignes de posséder un tel trésor, se disputèrent les offrandes des visiteurs. C’est alors que, par une quatrième et dernière translation qui se fit quatre mois après la précédente, l’auguste sanctuaire vint se fixer au lieu où il demeure près de six siècles, sur le sommet d’un coteau escarpé, au bord de la mer vAdriatique, dans le lieu à jamais célèbre que le monde chrétien connaît et vénère sous le nom de Lorette. »
« Cette dernière translation eut lieu vers la fin de l’année 1295, quatre mois après l’arrivée de la sainte maison sur la colline des deux frères. » (sources : La Sainte Maison de Lorette, par M. L’Abbé A. Grillot) (Torsellini : Histoire de la Maison de Lorette- (Sentiment du Pape Benoît XIV, par A.B.Caillaux)
La thèse des adversaires de la translation par les airs et mers
Selon A.B. Caillaux, Prêtre de la Société de la Miséricorde, « certaines rumeurs affirment par contre, que c’est un prince byzantin, Nicéphore 1er Doukas Comnêne qui prit l’initiative en 1290, de faire transférer une maison typique de Palestine, depuis Nazareth jusque dans les Marches italiennes (sans doute contre rémunération, puisque cela avait réussi quelques décennies plus tôt avec le roi Louis IX).
« Dans la maison, des villageois trouvèrent la statue représentant Notre –Dame couronnée et tenant l’enfant Jésus ».
« La maison fut démontée en 1291 à Nazareth, débarquée ensuite sur les côtes de Dalmatie et finalement réassemblée en 1294 à Loreto en Italie ».
Selon cet auteur, « ces évènements survinrent après la destruction par les Sarrasins, de l’église construite par l’impératrice Hélène, la mère de l’empereur romain, Constantin 1er Le Grand, sur l’emplacement de la maison où a vécu la Vierge avec ses parents à Nazareth, en Palestine ».
C’est dans cette maison, que selon la tradition chrétienne, Jésus-Christ a été conçu du St-Esprit au sein de la Vierge Marie.
Converti au christianisme vers l’an 330 de notre ère, Constantin le Grand va christianiser l’Empire Romain d’Occident en particulier au détriment de la religion païenne, religion d’État jusque –là.
Cela étant, l’unanimité est faite tant sur la réalité de l’existence de la statue miraculeuse que sur les miracles accomplis par « Elle ». Un livre entier n’y suffirait pas ! C’est sûrement assez pour justifier sa dénomination ! Retenons toutefois en le rappelant pour l’éclat de la narration et l’illustration de la Puissance Divine, qu’elle a survécu à pas moins de quatre incendies de la chapelle qui l’abritait! (cf. : IVème partie) Excusez du peu ! Comment la statue miraculeuse est-elle passée sous la juridiction de l’État du Vatican ? C’est une autre paire de manches !
(À suivre)
Sitti Ayité Maxmibubé