Après Nathalie Yamb interdite de séjour en France et Maïkoul Zodi dont le visa a été annulé par la France, c’est au tour de l’empêcheur de “françafriquer” en rond de se retrouver dangereusement dans le collimateur des autorités françaises qui ont trouvé dans le Conseil de discipline de l’Académie de Rouen, le bras armé pour se débarrasser de l’indésirable. La preuve, pour une convocation qui lui est adressée par son employeur français d’avoir à se présenter devant le Conseil de discipline le 14 décembre, c’est plutôt le ministère de l’Éducation nationale français qui en a assuré la transmission.
L’enseignant de philosophie à l’Académie de Rouen en France n’en revient pas, lui qui fait depuis l’année dernière l’objet d’un véritable acharnement doublé de harcèlement des dirigeants hexagonaux qui le pointent itérativement du doigt comme un ennemi de la France dont il combattrait les intérêts en Afrique.
Quoique monsieur Nyamsi ne partage pas la teneur de la convocation avec le public, il informe celui-ci cependant que ladite convocation participe d’un retour de bâton de la France qui lui en voudrait pour ses “opinions critiques sur la politique africaine de la France”.
« Je n’ai commis aucune faute dans l’exercice de mes fonctions enseignantes en près de 20 ans de carrière en France ! », fulmine l’enseignant français de nationalité camerounaise -qui est par ailleurs en délicatesse avec les autorités de son pays natal qu’il combat depuis des décennies pour leurs pratiques dictatoriales. Des pratiques odieuses que la France ferait désormais siennes : « On me traque désormais sous le régime du président Macron en raison de mes opinions citoyennes exprimées depuis plus de 20 ans dans des livres et conférences ! ».
Le bûcher du conseil de discipline pour en finir avec l’empêcheur de” françafriquer” en rond ?!
En attendant ce qu’il adviendra du “rendez-vous” du 14 décembre, bon nombre de ceux qui partagent ses vues et les dénonciations de la politique française en Afrique qui vont avec pensent que le conseil de discipline évoqué supra n’est ni plus, ni moins qu’un peloton d’exécution pour en finir avec Franklin “l’anti-France”.
A les en croire, ce sera la suite logique d’une décision « sommative » prise l’année dernière, toujours en décembre, par l’Université de Rouen de retirer à l’Agrégé de philo, lesservices d’enseignement en classes préparatoires aux métiers du professorat.
A l’époque le rhéteur Frankli Nyamsi Wa Kamerun avait vivement réagi en indexant « la répression politico-administrative arbitraire contre ma personne pour mes activités citoyennes et intellectuelles ». Il en révélait également les connivences africaines en expliquant que cette répression « reprend donc de plus belle sous le régime Macron-Le Drian, à l’instigation notamment de la dictature d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire et de toute la Françafrique ». Comme cette fois-ci encore, l’indocile panafricaniste peinait visiblement à saisir les nuances de l’hostilité des autorités académiques de l’Université de Rouen : « Aucune faute pédagogique ou professionnelle ne m’est reprochée. Je suis donc purement et simplement un persécuté politique en France. Que l’Histoire me soit témoin ! », clamait-il.
source : Camerounvoice