Il le fallait ce répit ! Faure Gnassingbé en a bien besoin. Puisque, c’est le prince en personne qui était demandeur du dialogue, il fallait aussi ces paires présidents pour comprendre ce qu’il veut : le temps. En politique, le temps est un facteur déterminant. Il peut vous être fatal ou une opportunité de rallonger un règne, une vie. Ici, il permet à Faure Gnassingbé de rebondir, de mater et surtout d’engraisser les pattes de ses opposants. Entre 1990 et 2018, les Togolais ont vu des vertes et des pas mûres. Des opposants complices, de composants à ciel ouvert le tout dans un cynisme qui se le dispute à la barbarie, aux méthodes d’un autre âge. Les nouveaux dans l’arène, ne s’en cachent même plus. Qu’ils s’appellent Gerry Taama (NET) ou Agbéyomé Kodjo (OBUTS), tous sont dans une dynamique : jouer aux équilibristes. De la main droite Faure Gnassingbé et de la main gauche une opposition qui est un tremplin dans leur détermination à bouffer le bien commun, je veux parler des 72 millions de Francs CFA que, ces crapules (exception faite au président d’Obuts) ont ramassé lors des élections présidentielles 2015 et appartenant aux contribuables pour revenir avec moins de 3% comme moisson électorale.
Annoncé pour ne durer que, dix jours, le dialogue inter-togolais prend actuellement les formes d’une prolongation sans fin. La tactique du Ghanéen est simple : détourné l’attention du peuple togolais vers des besoins basiques (manger, se soigner). Sauf que, le négociateur de l’ouest n’a pas compris qu’au Togo, trouver à manger est une sinécure quand se soigner devient une aubaine. Quant au ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi, il fallait remettre le couvert quand le marteau des marches planait sur la tête de son patron : « Nous attendons tous la poursuite des discussions et la normalisation de la situation politique par voie de dialogue ». Les mêmes qui nommaient les présidents de CELI en plein dialogue sont aussi les mêmes qui ne veulent pas de marches de l’opposition en plein dialogue. Des actes de ce genre d’une gouvernement démontre leur banditisme ajouté à un incivisme de mauvais goût. L’opposition conduite par Jean-Pierre Fabre sait qu’elle joue gros sinon très gros, si elle confondait mallettes à billets de banque et avenir de tout un peuple : le peuple Togolais.
Camus Ali
Lynx.info
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