Ouattara à Macron : « Je n’ai pas instructions à recevoir d’un jeune homme qui n’a pas l’âge de mon premier fils » [Par Chris Yapi]

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TROISIÈME MANDAT ANTICONSTITUTIONNEL : ALASSANE OUATTARA HUMILIE MACRON PUBLIQUEMENT

Dans le cadre des manœuvres pour son troisième mandat, Alassane Dramane Ouattara n’en est pas à un reniement près, loin s’en faut. Il a une si haute estime de lui-même et se voit fin tacticien. Il est méprisant vis-à-vis de ses adversaires qu’il trouve dépassés et louvoie entre les grandes puissances.

C’est ainsi qu’il croyait avoir goupillé son affaire avec son fidèle ami Nicolas Sarkozy, qui est son missi dominici sur la place de Paris, chargé d’amener son projet avec succès devant les autorités françaises. Cette affaire en apparence était simple : il s’agissait de présenter Amadou Gon Coulibaly comme l’héritier à même d’assurer la relève avec brio.

Il le savait bien, ce dernier ne survivrait pas à une élection. Ainsi, son jeune frère Téné Birahima Ouattara, qu’il aurait fait nommer vice-président devait continuer d’assurer la continuité exécutive.
Nicolas Sarkozy pour satisfaire son mandant, se démena tant et si bien qu’il finit par rallier le Président Macron au fait que la stabilité de la Côte d’Ivoire serait mise en péril en dehors du schéma tracé par Alassane Ouattara.

Après d’intenses négociations, discussions, rencontres, le Président Macron adhéra à la posture sarkozyste et s’engagea à soutenir la candidature d’Amadou Gon Coulibaly, à condition qu’Alassane Ouattara renonce publiquement à un troisième mandat.

Ce qui serait un signal positif pour l’Afrique de l’ouest. Cette renonciation du Président Ouattara impliquait que le Président Macron fermerait les yeux sur quelques violations des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, sur les fraudes électorales et serait la première puissance à reconnaitre la victoire de son poulain.

Ce schéma fut verrouillé en octobre 2019 et confirmé en novembre de la même année. Fort du soutien de la puissance coloniale, le Président Ouattara décida donc de dérouler le scenario arrêté. Quant au Président Macron, il devait se rendre à Abidjan en décembre 2019 pour adouber le schéma de la prise du pouvoir par le clan Ouattara.

Et c’est ce qu’il fit. Tout le monde se souvient du fameux Joyeux anniversaire qui lui fut chanté par l’ancien Vice-président Daniel Kablan-Duncan, avec des tremolos dans la voix.
Le plan était parfait, mais il y avait un hic dans l’affaire : un certain Guillaume Kigbafori Soro.

Visiblement, il ne s’inscrivait pas dans ce plan et était décidé à ne pas marcher selon le scenario. Quand Emmanuel Macron s’en inquiéta, Alassane Ouattara le rassura, lui disant que Guillaume Soro était du menu fretin qu’il allait régler et qu’au besoin, il l’écraserait facilement.

Dès le départ du président français de la Côte d’Ivoire, il y a eu cette terrible répression contre les partisans de Guillaume Soro et les cadres de son mouvement GPS.
Inquiets de ce subit accès de violence entre Alassane Ouattara et son « fils » Guillaume, des médiateurs se sont proposés pour tenter de rapprocher les deux hommes et d’aplanir les différends entre eux.

C’est le cas de l’ancien Président nigérian Goodluck Jonathan. Ce dernier informa le Président Ouattara de son intention de venir sur les bords de la Lagune Ébrié pour faire de son mieux afin d’aplanir les divergences entre lui et Guillaume Soro.

Cependant, le Président Ouattara envoya son conseiller diplomatique Mamadi Diané pour lui dire que si c’était la seule raison de son déplacement sur Abidjan, ce n’était guère nécessaire. Ça serait donner trop d’importance à ce gamin. Goodluck Jonathan fut stupéfait. Il confia à un de ses amis : « comment Ouattara peut-il être aussi ingrat ? Cet Ouattara, nous ne le connaissions même pas. C’est ce gamin qui nous l’a présenté. Comment donc peut-il être aussi ingrat envers lui ? »

Le Président de la Guinée, Alpha Condé a voulu lui aussi s’ingérer dans ce dossier pour faire baisser la tension entre les deux hommes. C’est ainsi qu’il s’apprêtait à recevoir Guillaume Soro en décembre 2019. Dès qu’il l’a appris, le Président Ouattara est entré dans une colère noire et fit passer un message à son homologue guinéen.

Si jamais il recevait Guillaume Soro en Guinée, lui, Alassane Ouattara considèrerait qu’Alpha Condé le mettait au même niveau que ce dernier et cela créerait un incident diplomatique entre les deux pays. Alors, pour éviter le clash entre la Guinée et la Côte d’Ivoire, Alpha Condé pria Guillaume Soro de surseoir à son voyage en Guinée-Conakry.

Sur une telle lancée diplomatique victorieuse, le Président Alassane Ouattara se laissait transporter par son rêve de gagner les élections de 2020. Tout le scénario de l’intronisation d’Amadou Gon Coulibaly fut orchestré et comme promis au Président Macron, Alassane Ouattara déclara du haut de la tribune qu’il ne briguerait pas un troisième mandat.

De son côté, sûr de son fait et au nom du deal scellé en présence de Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron se précipita et publia un tweet élogieux dans lequel il qualifiait Alassane Ouattara d’homme d’État qui respectait sa parole.

Mais, le Président Macron ne savait pas qu’Alassane Ouattara était un imposteur et qu’il ne lui avait pas révélé tous les aspects du plan. Il ne savait pas non plus que le Président Ouattara avait un agenda caché, qui consistait à nommer son propre jeune frère vice-président au lendemain du succès présidentiel d’Amadou Gon Coulibaly.

Coup du sort, contre toute attente, son candidat désigné rendit l’âme avant d’avoir été élu. Ce n’était pas prévu dans le grand scenario. Amadou Gon Coulibaly ne devait décéder qu’après son élection afin que Téné Birahima Ouattara devienne Président par accident.

Alassane Ouattara décida donc, contre tous les engagements pris, d’être à nouveau candidat pour un troisième mandat.
Emmanuel Macron lui fit parvenir un message pour lui rappeler l’engagement qu’il avait pris devant lui de ne pas candidater à nouveau.

Agacé, le Président Ouattara envoya paître l’émissaire. À ses collaborateurs, il déclara qu’Emmanuel Macron n’était qu’un gamin qui ne saurait lui imposer quoi que ce soit. Il n’avait pas d’instructions à recevoir d’un jeune homme qui n’avait pas l’âge de son premier fils.

Arguant que le sous-secrétaire d’État américain aux affaires africaines le soutenait dans son projet, il annonça publiquement le 06 août 2020, qu’il se présentait pour un troisième mandat à la grande honte du président français. Alassane Ouattara a franchi un pas de trop.

Le Président de la République française, Emmanuel Macron, n’entend pas se laisser humilier de la sorte par un chef d’État que les bombes françaises ont puissamment contribué à installer sur le trône présidentiel. Il sait qu’il est humilié et défait par Alassane Ouattara.

Mais, il y va du prestige de la France ! Il devrait tenter de sauver la face. À minima, il devrait réaffirmer ces jours-ci son attachement à la République et au respect de la Constitution, comme pour marquer sa désapprobation de la candidature d’Alassane Ouattara. Il devrait appeler fermement au respect de la constitution et à la souveraineté du peuple.

Le Président Macron a enfin compris qu’Alassane Ouattara n’a pas de parole et que comme bien des dictateurs tropicaux, les engagements qu’ils prennent ne valent que le temps d’un battement de sourcils.

Assurément, la décision du 06 août 2020 n’était pas historique et le grand chef d’État est mort avec !

CHRIS YAPI NE MENT PAS.

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