Notre parti, le PRR, n’accepte pas que le gouvernement engage plus de 1.000 Milliards de FCFA dans des réalisations d’infrastructures physiques extrêmement surfacturées mais s’oppose à la mise en œuvre d’un programme de croissance et de développement d’environ 300 Milliards de FCFA pour régler les problèmes cruciaux de bas salaires, de dégradation de la vie des citoyens et de désespérance généralisée.
Oui, il est possible de satisfaire les revendications des enseignants, des étudiants, du personnel de la santé, des fonctionnaires en général et d’améliorer leurs cadres de travail.
Au PRR, nous ne faisons pas partie des extrémistes de l’intolérance ni des acrobates de la démagogie ni des arrivistes profiteurs du système véreux et improductif en vigueur. Nous connaissons les atouts et les faiblesses de notre nation et comment en organiser le syncrétisme. Aussi avec conviction, nous réaffirmons que la politique et l’économie sont liées l’une à l’autre comme le sont l’action et la vie. Gouverner, c’est assister les enfants de la patrie dans leurs évolutions et dans les épreuves. En conséquence, on ne peut aujourd’hui détourner le Togo du bouleversement mortel dont il est menacé qu’en conjuguant la force et l’espérance de l’économie avec l’efficacité, la générosité et l’ambition de la politique. On n’a pas le droit de laisser détourner les ressources du pays par une minorité que l’on dénonce tout en renforçant continuellement cette minorité. C’est du cynisme.
Les togolais doivent se mobiliser pour mettre irrévocablement un terme à cette gangrène politique, sociale, économique et morale du régime en vigueur. Le PRR soutient l’USET, les travailleurs de la SNPT et tous les mouvements de revendications sociales. L’alliance des chimères, des incompétences, des chantages, des lâchetés et des fripouilleries est entrain de porter un très mauvais coup à notre patrie. Quand un gouvernement ne peut pas créer de la richesse, il ne laisse pas dilapider les ressources que les togolais procurent à l’Etat par de durs labeurs. Il n’endette pas non plus massivement l’Etat au profit d’une minorité et de sociétés étrangères et refuse aux travailleurs des rémunérations de survie. Nous constatons amèrement l’infirmité morale du gouvernement actuel, qui s’abrite derrière des dogmes inhumains prescrits par des institutions supranationales. Il faut un changement radical dans la gouvernance du pays car nous sommes au bord du gouffre. Du sud au Nord, nous devons nous préparer pour le salut public. Ce n’est pas une affaire d’individus ou de partis politiques mais de ressaisissement général et de rassemblement des cœurs et des esprits.
En fermant nos écoles à cause de26 Milliards de FCFA, ils détruisent notre avenir et hypothèquent le bonheur et la dignité de nos enfants. Comment peuvent-ils oser donner 300 Milliards de FCFA pour construire un 3è quai au port de Lomé pour accueillir des bateaux qui vont décharger leurs cargaisons dans les ports voisins après avoir dégazé dans nos eaux maritimes mais refuser de consacrer 19 Milliards de FCFA pour améliorer les conditions de vie de nos étudiants, etc ? Nous sommes en plein esclavage et de délire.
Que l’Eternel nous aide à mettre un terme rapidement à cette tragique expérience.
Nicolas LAWSON
Président du PRR