Monstrueux parjure : Faure achète lâchement l’âme de la Cour Constitutionnelle par un pacte d’allégeance

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Il apparait alors clairement que la monstrueuse cérémonie de prestation de Serment des membres de la Cour Constitutionnelle devant le Président de la République constitue de toute évidence une ALLEGEANCE de Cour au Prince. 

Dieu pouvait-il prêter serment devant Jésus ? Tous les chrétiens et tous ceux à qui il reste encore un peu de bon sens et de raison, répondront naturellement par la négative.

Eh bien, chez Faure Gnassingbé et Aboudou Assouma cela est possible et c’est justement à ce spectacle qu’ils ont contraint les togolais à assister vendredi dernier au palais de la Présidence du Togo.

Ce vendredi, 19 septembre à 10 heures dans l’une des salles de la Présidence de la République, Faure Gnassingbé s’assied dans un imposant costume bleu coiffé d’une cravate en soi carrelée.

Ahoumey-Zunu et ses « ministrons » étaient aussi là ainsi que certains officiels.

Sur la table du Prince, au bout de sa main droite, est déposé un charmant maillet.

C’est alors que Aboudou Assouma, l’ancien –nouveau Président de la Cour Constitutionnelle se lève, emmitouflé dans une toge rouge frappée d’une large bande en blanc et avec des lunettes dorées aux yeux, pour prêter serment devant notre cher Prince, le Tout-Puissant des Puissants du Togo. Il est aussitôt suivi par les huit autres membres de cette Cour.

Enfin, le fils-héritier de tous les biens et de tous les pouvoirs y compris ceux de Dieu au Togo, a saisi ce beau maillet et l’a frappé de tout ce qui lui reste comme force et énergie sur la table pour, dit-il, renvoyer ces anciens-nouveaux membres de la Cour Constitutionnelle à l’exercice de leur fonction.

Il faut dire que la cérémonie était magnifiquement organisée, elle était belle, très belle et la télévision nationale l’a montrée dans toute sa splendeur et sa beauté avec un commentaire particulièrement dithyrambique.

Assouma, le plus juriste des juristes du Togo ou peut-être même du monde (qui sait ?), a parlé de cette cérémonie sous forme d’interview dans ce reportage historique présenté par la télévision nationale.

Seulement voilà, une question simple et élémentaire s’impose :

Cette prestation de Serment des membres de la Cour Constitutionnelle devant le Président de la République est-elle prévue par quelles dispositions de la Constitution Togolaise ?

C’est juste une question élémentaire et même banale.

Un rappel tout de même : La Constitution Togolaise sur laquelle Faure Gnassingbé a juré par trois fois déjà, prévoit que le Président de la République, avant son entrée en fonction, prête Serment devant la Cour Constitutionnelle réunie en audience solennelle (conf article 64 de cette Constitution).

Le Président de la Cour Suprême lui, le fait devant le bureau de l’Assemblée Nationale (art 121 de cette même Constitution).

Alors où se trouve la disposition qui oblige les membres de la Cour Constitutionnelle du Togo à prêter Serment devant le Président de la République à qui la Constitution fait obligation de prêter serment devant cette même Cour ?

Que personne ne rit. L’heure est grave et très grave au Togo. Nos dirigeants ont décidé, sous la menace d’une chute imminente, de marcher sur la tête, tout est à la renverse dans notre pays.

Ainsi donc, le Prince-héritier, voyant la menace de sa fin prochaine, a choisi lâchement, de tout verrouiller jusqu’à compromettre la crédibilité et les pouvoirs constitutionnels dévolus à la Cour Constitutionnelle. C’est du jamais vu dans ce monde des vivants.

Sous Faure Gnassingbé, le Togo est devenu un pays ENTIEREMENT A PART plutôt que d’être un pays à part entier. C’est dommage et vraiment inquiétant le niveau actuel d’immoralité et de lâcheté que l’on observe dans les méthodes de gouvernance du Prince.

Même du temps de la dictature achevée du feu général Gnassingbé père, un tel parjure n’a été observé au Togo. Une vraie comédie qui, curieusement, n’a attiré l’attention d’aucun politique, d’aucun juriste. Les intellectuels ont-ils démissionné au Togo ?

Il est constant que c’est la Cour Constitutionnelle qui donne acte de son Serment au Président élu et le renvoie à l’exercice de ses fonctions.

Il apparait alors clairement que la monstrueuse cérémonie de prestation de Serment des membres de la Cour Constitutionnelle devant le Président de la République constitue de toute évidence une ALLEGEANCE de Cour au Prince. Mais dis donc !

Comment le Président de la République qui entre en fonction par la prestation de serment devant la Cour Constitutionnelle peut-il recevoir le Serment de la même Cour et la renvoier à l’exercice de ses fonctions en frappant aussi grossièrement le maillet ?

On est où là ? Aboudou Assouma et ses copains de cette Cour se sont donc abrutis et compromis pour de bon.

Dieu de qui le fils Jésus a reçu pouvoir vient justement de prêter Serment devant ce fils au Togo. Qui dit mieux ?

Et dire que c’est devant cette Cour Constitutionnelle totalement et absolument assujettie aux désidératas du Prince que les membres de la CENI sont bien obligés de prêter serment… on va où là ???

C’est donc dire que la présidentielle de 2015 n’est rien d’autre qu’une formalité.

Que l’opposition gagne ou pas, la CENI qui a prêté Serment devant la Cour Constitutionnelle qui, à son tour, a déjà fait une monstrueuse allégeance au « dieu du Togo » ne pourrait jamais prendre le risque d’un parricide qui déchoirait ce Prince du trône.

Il ne saurait d’ailleurs en être autrement quand on observe tout le forcing que ce régime a initié depuis, avec les règlements de compte politiques éhontés, le refus des réformes, la clochardisation du peuple, le bâillonnement de la dynamique unitiaire de l’opposition, les multiples impostures et faux-fuyants ainsi que tous les coups-bas initiés ici et là pour ouvrir un boulevard de règne sans fin à Faurevi Vaudoua.

Après tous ces forcings à tous les niveaux, il ne leur reste qu’à prendre encore une fois des armes contre le peuple togolais comme ce fut le cas en 2005 où l’on a enregistré entre 400 et 500 morts dans le sang desquels Faure a marché pour s’incruster dans le piédestal laissé par son papa défunt.

Mais toutes ces lâches et puériles gesticulations sauront-elles résister vraiment aux forces de la nature, aux dieux du Togo, au Dieu Tout-Puissant et à la volonté du peuple en 2015 ? C’est le wait and see.

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