En outre, Ali Bongo, seul légataire universel de la succession avec sa sœur Pascaline, est soupçonné de vouloir verrouiller la succession avec sa sœur Pascaline, selon le journal français
Même mort, l’ancien Président du Gabon continue de faire parler de lui. Selon le journal en ligne français “Mediapart”, il aurait laissé au moins 300 milliards de FCFA, près de 400 millions d’euros, à ses héritiers.
Sa descendance est bien lotie financièrement.
Selon le journal Madiapart, l’ex-Président gabonais, Omar Bongo Ondimba qui a dirigé le Gabon de 1967 à sa mort, le 8 juin 2009, aurait laissé une fortune d’environ 300 milliards de FCFA à ses héritiers, selon un procès-verbal d’une réunion des héritiers publié par le journal français. Cette coquette somme représente près de 10% du budget de l’Etat gabonais, en 2014.
Selon Médiapart, cette fameuse réunion, qui a eu lieu le 17 février 2014, a été très importante concernant la succession chez les Bongo. D’après le journal, ce jour-là, une bonne partie des héritiers – il y en a 53 au total – se sont retrouvés à l’hôtel L’Étoile d’or de Libreville pour parler dans le détail de l’héritage d’Omar Bongo.
La réunion a duré 2 heures. Présidée par Pascaline Bongo, fille aînée et mandataire exclusive de la succession, elle a fait l’objet d’un procès-verbal ultraconfidentiel, rédigé par un huissier de justice. Ce jour-là, le Président Ali Bongo aurait été absent, mais représenté par un notaire. Il aurait aussi réclamé sa part bien qu’il affirme se désintéresser de la succession de son père, dans le but de reconstruire une nouvelle image du pouvoir au Gabon.
Guerre de succession
En outre, Ali Bongo, seul légataire universel de la succession avec sa sœur Pascaline, est soupçonné de vouloir verrouiller la succession avec sa sœur Pascaline, selon le journal français. Il aurait en effet rédigé une lettre à l’attention des héritiers pour faire part de sa « décision de faire représenter ses intérêts dans la succession », soulignant que lui « soient communiquées copies exhaustives de l’intégralité des documents relatifs à la succession, permettant d’apprécier la situation active et passive de cette succession, tant au Gabon, en France que dans l’ensemble des autres pays. Et ce, quelles que soient les structures mises en place préalablement par Omar Bongo ».
Selon Mediapart, ce procès-verbal, issu de cette fameuse réunion, dévoile notamment l’inventaire (partiel) des actifs immobiliers de la succession. Ces biens : des villas, des hôtels de luxe, des appartements ou immeubles, d’une valeur pouvant aller jusqu’à 238 milliards de FCFA (370 millions €), seraient en partie répartis sur les quatre provinces les plus développées du Gabon (l’Estuaire, le Haut-Ogoué, l’Ogoué-Maritime et le Woleu-Ntem).
Selon les notaires qui gèrent la succession, il faut ajouter à cette première liste tous les biens détenus à Libreville, Franceville et Port-Gentil par le biais de la Socoba, une société dirigée par un gendre d’Omar Bongo et principale bénéficiaire des travaux publics du Gabon. Les actifs immobiliers de la Socoba s’élèvent quant à eux à plus de 24 milliards de FCFA (40 millions €), d’après le procès-verbal, rapporte Mediapart.
Des estimations qui ne prennent pas en compte la valeur d’une dizaine d’autres sociétés civiles immobilières appartenant au Bongo, qui n’ont pas encore été intégrées à la succession, selon le journal français. Pour rappel, le Gabon abrite 1,5 million d’habitants. Le pays a connu dernièrement de nombreuses grèves pour réclamer des hausses de salaire et de meilleures conditions de vie. Le SMIG local est d’environ 100 000 FCFA, soit près de 150 euros par mois.
Par Assanatou Baldé