La question du retour ou non de la constitution de 1992 est à la base de la crise qui mine le Togo depuis plusieurs mois. Faut-il ou non ramener la constitution de 1992 ? Les avis sont partagés sur le sujet. De son côté, Me Djovi Gally , avocat et homme politique pense que la requête est réalisable. Il était l’invité d’une émission-débat sur la radio Nana Fm ce 18 mars 2018.
Au cours de l’émission, Me Djovi Gally, s’est présenté «comme l’un des principaux architectes du texte fondamental originel du Togo de 1992». «En une demi-journée, je suis à même de vous formuler une proposition de texte sur le sujet», a-t-il laissé entendre sur une note de plaisanterie.
En qualité de concepteur des textes et observateur de la scène politique depuis plusieurs années, l’ancien ministre estime que «Techniquement et juridiquement, il est possible de ramener la Constitution de 1992. Réaliser ceci politiquement est autre chose ! ».
« Il faut arrêter de tromper le peuple en lui opposant une impossibilité sur cette question du retour de ce texte fondamental exigé par la Coalition des 14 partis d’opposition», a soutenu Me Djovi Gally.
Selon l’homme politique, «Il y a trop de vices dans le fonctionnement des institutions issues de la Constitution de 1992 ; cela est grave est inimaginable. C’est le cas de la Cour constitutionnelle qui a cautionné et avalisé le coup d’Etat du 05 février 2005 (…) C’est aussi le cas de la Haute autorité de lutte contre la corruption qui considère que le Togo a fait des progrès en matière de lutte contre la prévarication (…) Idem pour le président de la CNDH qui estime que la torture est une parenthèse» ,a denoncé Me Gally.
«Il appartient plus au gouvernement en place de lâcher du lest dans l’actuel bras de fer entre parti au pouvoir et opposition», a souhaité l’avocat avant de trancher:
«Ceux qui tiennent des argumentations soutenant que la Constitution de 1992 a été forgée par une majorité de Togolais du Sud contre ceux du Nord, ainsi que ceux qui clament que la délégation d’UNIR au dialogue en cours est dominée par des Togolais du Nord sont tous en déphasage avec la réalité ! Après 58 ans d’indépendance, nous devons mûrir. Nous devons grandir et nous considérer comme citoyens d’un même pays ».
« Notre pays va mal, et il urge de redresser la barre de sa gouvernance », a soutenu cet observateur de plusieurs élections en Afrique.
Autre Presse
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